Jan 042010
 

clitorisPrésenter ses meilleurs vœux ne devrait jamais n’être qu’une formule. C’est pourquoi j’ai mis un peu de temps avant de trouver la rime juste.

2010, année du réglisse était par trop enfantin. Ou alors c’était pire.

2010, année de la glisse semblait s’adresser aux seuls sportifs. Même si là encore…

2010, année du pénis était sympathique mais donnait trop l’impression d’être intéressé à l’affaire.

2010, année du pubis avait l’avantage de concerner tout le monde mais manquait d’ambition.

2010, année de la cuisse était joli. Sans plus.

2010, année de la miss aurait inévitablement conduit à 2012, année de la pouff’.

Anaïs et Fabrice postulèrent en vain, évidemment.

La police frappa à ma porte – l’an passé déjà ils avaient tenté une improbable 2009, année des keufs, alors qu’on ne pouvait douter que les meufs ou la teuf étaient mieux placés. Les flics s’en retournèrent donc, chaude-pisse les accompagnant – quelle culot celle-là !
2010, année de la saucisse parvint à me tenter, je dois l’avouer. Je sus me ressaisir à temps…

Bref, j’étais dans l’embarras, lorsque je pris connaissance de cette information fatale :

« Le point G, cet endroit mystérieux qui assurerait aux femmes un plaisir sexuel redoublé, n’existe pas, selon les conclusions d’une étude menée par des scientifiques du King’s College de Londres. »

L’irremplaçable Ioudgine suggéra aussi sec – si l’on peut dire – de former des binômes et de le chercher, qu’on en finisse ! C’était malin. En s’y mettant à plein, sûr qu’on finirait par le débusquer. L’animal.

Sûr, vraiment ? Fallait-il tout miser là-dessus ?

Et c’est à ce point d’interrogation shakespearien – existe-t-il ou n’existe-t-il pas ? – que je compris qu’on pouvait peut-être, comme en attendant, c’est-à-dire comme en suspension, et afin de sauvegarder l’essentiel, c’est-à-dire l’accessoire, qu’on pouvait sans doute vouer 2010 au clitoris.

Manière astucieuse de souhaiter à tous et à toutes une année vibrante. Non ?

C’est en tout cas ainsi que je vous la souhaite : chaude et vibrante.

Source : 2010, année du clitoris