Sep 082010
 

mementoLe cynique véritable – c’est-à-dire cette sorte de gars pour qui le cynisme est une philosophie – est honorable et glorieux en ce qu’il méprise la gloire et les honneurs aussi bien que les conventions sociales et la morale publique.

A l’inverse, le cynique vulgaire tend de tout son être vers la gloire et les honneurs au mépris même de qui est véritablement glorieux et honorable. Dépourvu de toute morale pour lui-même, il n’a de cesse que de condamner tout comportement moralement déviant.

Le premier, au contraire, n’exige rien de personne et tout de lui-même. Du coup, c’est un type qu’il vaut mieux éviter d’emmerder. Tu t’approches, il montre les dents. Tu t’approches encore, il t’arrache un bras.

L’étymologie l’atteste, le cynique s’apparente à un chien. Mais on distingue deux sortes de chiens. Le chien errant qui n’obéit à personne et, indifférent au qu’en-dira-t-on, trace sa propre route. Et le chien enragé qui jamais ne s’écarte de la meute, sur laquelle il ambitionne, mordant et aboyant à tout va, d’exercer son petit pouvoir, espérant en obtenir toujours davantage. Quand le cynisme de l’un est donc un chemin, celui de l’autre est un moyen.

Pourquoi je te dis ça ? Pour rien. Ça me trottait dans la tête. Un blog, ça me sert à ça aussi, à me vider de pensées tout à fait inconséquentes.

Source : Note sur le cynisme