Juin 092009
 

Vincent PeillonDans un entretien au Monde, publié dans l’édition datée de mercredi, Vincent Peillon, député européen et dirigeant de l’Espoir à gauche, le principal courant au sein du PS (29 % des voix au congrès de Reims), dit attendre de Martine Aubry « des signes forts qui marquent la volonté d’ouvrir ensemble une page nouvelle de l’histoire de la gauche« .

Bien !

Ce qu’il traduit sur la question de l’orientation politique par définir « une orientation politique qui corresponde aux attentes des Français et qui s’affirme nettement, en positif« .

Bien !

Il note à ce propos que « les listes socialistes ont perdu moins de voix au bénéfice du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon et du Parti communiste qu’au profit des listes écologistes« .

Aïe !!!

Ainsi donc le Parti Socialiste choisirait aux lendemains de son échec aux européennes d’ignorer l’appel à un ancrage plus profond dans la gauche. Comme il l’avait ignoré après 2002. Et encore après 2007.

Pourtant, Vincent Peillon ne peut ignorer qu’un sondage « sortie des urnes » indique que 37% des personnes interrogées considèrent que le Parti Socialiste n’est pas assez à gauche, chiffre qui monte à 52% parmi ses propres électeurs (détails ici). En novembre 2008, un autre sondage donnait les mêmes résultats. Et l’année d’avant. Et l’année d’avant…

Vincent Peillon ignore-t-il réellement la profondeur du mésamour entre le Parti Socialiste et les classes ouvrière et moyennes ?

69 % d’abstention chez chez les ouvriers et 66 % chez les employés, ces chiffres ne l’interpellent-ils pas ?

Et ignore-t-il également à ce point ce que l’écologie politique implique de rupture avec le libéralisme ?

Au fond du trou, on creuse encore…

Où l’on parle de : Peillon ne veut pas trop de gauche


Un mal pour un bien ?