Mai 162008
 

Du blog de l’esprit… à son porte-monnaie

LCCCela faisait depuis de long mois qu’on le sentait venir. Le teasing était même un peu lourd, trop évident. Cela avait commencé le 13.09.2007 avec une note non titrée et qui très énigmatiquement disait « Et si, plus que jamais, il était temps de croire aux forces de l’esprit…« .

Et ils furent alors quelques-uns à croire, après ce long silence de tout un été, qu’Il allait revenir, qu’il revenait déjà. Ils furent bien déçu, le silence se refit aussitôt, entrecoupé de loin en loin par d’autres billets tout aussi énigmatiques… et tous sans aucun intérêt.

Puis, début décembre, il se produisit enfin quelque chose de nouveau. Le blog François Mitterrand 2008 ouvrait ses portes et François Mitterrand 2007 n’était pas content. Cela donna lieu à une brève joute à distance entre les deux tontons, potentiellement excitante mais finalement assez fade, décevante pour tout dire.

Mais plus instructif, Guy Birenbaum, dont on sait qu’il est éditeur chez Ramsay et friand de bons coups éditoriaux, s’était mêlé de l’affaire. L’on savait donc cette fois avec certitude qu’il ne s’agissait en réalité là de rien d’autre que de capitaliser sur un succès et de faire encore un peu d’argent sur un sujet qu’on avait cru avoir usé jusqu’à la corde. Certains esprits falsificateurs flanqués de quelques acolytes gourmands avaient résolu de tirer encore un peu de jus de la dépouille du grand homme de la gauche. Soit, nous verrons si le succès sera cette fois encore au rendez-vous…

On le subodorait fortement, Tonton 2007 était en réalité un collectif. On se doutait également que Tonton 2008 avait pu en être, qu’il s’en était désolidarisé. Le titre du bouquin(*) est aujourd’hui la confirmation de ce qu’on pourrait nommer la scission des tontons. On imagine d’ailleurs assez bien l’ire des partisans de la capitalisation lorsqu’ils virent apparaître sur la toile un blog portant justement le nom qu’ils avaient retenu pour leur livre. C’était là de toute évidence un sabotage, l’oeuvre du (ou des) dissident(s), partisan pour sa part de ne pas transformer l’aventure en un trivial petit business. Bref, des comptes durent se régler bruyamment dans certains salons parisiens… et, pour le coup, c’est François Mitterrand, le vrai, le mort, qui à regarder la guéguerre entre les bons et mauvais (mais tous faux) esprits, doit se gondoler dans sa tombe.

C’est que celui-là au moins en avait, de l’esprit !

(*) Oui, j’ai oublié de le mentionner, un bouquin paraît donc chez Ramsay (tiens tiens…), ouvrage anonyme et revendiqué comme une oeuvre collective qui se place dans les traces du blog version 2007, et titré… « Mitterrand 2008, il revient« .

Notons encore que sur le blog version 2008, on peut lire au sujet de la sortie de ce livre un billet, titré Esprit mercantile, qui pose la question suivante : Tout est-il à acheter ?

C’est pour le moins une bonne question…

On parle de : Mitterrand 2008, il revient !