Mar 132012
 

Hollande devant, Sarkozy derrièreLes sondages se suivent et ne se ressemblent pas.

Ou plutôt, les sondages se suivent et se ressemblent… sauf un.

Parlons d’abord de celui-là, le vilain petit canard des sondages, celui parut ce matin et produit par l’Ifop, propriété de Laurence Parisot, patronne du Medef.

Il annonçait avec grand fracas le tant attendu – à l’UMP – croisement des courbes. Rendez-vous compte, Sarkozy passait devant Hollande, pour un point et demi, au premier tour.

Cette fois c’était donc sûr, Sarkozy avait enfin réussi son entrée en campagne, était parvenu enfin à enclencher une dynamique, la majorité silencieuse allait enfin pouvoir ouvrir des yeux émerveillés sur le candidat du peuple qui dit la vérité, c’est-à-dire que si les Français vivent mal c’est la faute aux arabes, et qui a le courage de proposer des solutions, c’est-à-dire… euh, on n’a pas bien compris mais Marine Le Pen nous expliquera.

Bon, au deuxième tour, Hollande demeurait près de dix points devant Sarkozy mais fallait pas s’y arrêter. Bah non, tu penses !

Et fallait pas non plus s’attarder trop longtemps sur l’avis sans appel donné par l’Observatoire des sondages, qui se permettait de qualifier de supercherie cette étude produite par l’Ifop, propriété de Laurence Parisot, patronne du Medef.

C’est con, ça n’aura pas tenu 24 heures.

TNS vient de rendre publics les résultats de sa propre étude, réalisée hier, et patatra ! c’est le contraire qui semblerait cette fois devoir être affirmé. Hollande serait stable à 30% d’intention de vote, tandis que Nicolas Sarkozy perdrait deux points à 26%. L’écart se creuse !

Et au second tour, même chose : l’écart se creuse, de deux points également, puisque François Hollande l’emporterait désormais sur Nicolas Sarkozy par 58% contre 42%. Soit tout de même seize points d’écart !

La dynamique électorale serait donc du côté de François Hollande, au moins autant qu’elle était du côté de Nicolas Le Pen ce matin. Voire quand même un peu plus, peut-être…