Mar 292007
 

« LES POLICIERS SONT DANS LA RUE » : un reportage édifiant à voir sur LaTeleLibre.fr

Avec l’arrestation de la maternelle de la rue Rampal et les évenements de la Gare du Nord de ces derniers jours, le thème de l’insécurité a fait son entrée dans la campagne.

De son côté, l’UNSA-police, syndicat majoritaire des gardiens de la paix, a appelé les policiers à une “manifestation de ras-le-bol” à Marseille mardi 27 mars, à quelques pas du candidat de l’UMP, en visite dans la ville. Pourquoi le ras-le-bol ? Pourquoi ce refus massif de la politique des résultats et des primes au mérite ? Dans ce reportage vous trouverez un bilan de l’action du patron Nicolas Sarkozy à la Place Beauvau avec Joaquin Massanet, le secrétaire général du syndicat leader, réputé proche de la candidate Royal.

Le 27 mars, à l’appel de l’UNSA-police, syndicat autonome majoritaire des gardiens de la paix, les fonctionnaires de police (entre 4000 et 10000 ) sont venus de Lyon, Toulouse, tout le sud de la France pour défendre leurs revendications : retraites, effectifs, grilles de salaire, droit syndical et droit à manifester, et avant tout, remise en question de la culture du chiffre et du résultat imposée depuis quelques années par leur hiérarchie. Ils précisent ne pas inscrire leur action dans le débat idéologique gauche/droite.

Le contexte est chargé en ce moment pour les forces de l’ordre: des notes (datées du 7 au 20 mars) ont été révélées par l’UNSA police, selon lesquelles les CRS auraient reçu des consignes pour éviter certains quartiers avant l’élection présidentielle; l’affaire de la maternelle rue Rampal le 20 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère le 26 mars; les affrontements Gare du Nord le 27 mars…

Lorsque l’autorité est abusivement répressive, elle génère un fort sentiment d’injustice, qui lui-même est générateur de désordre. Et c’est ainsi que M. Sarkozy a échoué. Loin d’apaiser les tensions, il les a exacerbées. Il a endossé le rôle d’un Père Fouettard grimaçant et menaçant, tonnant de sa grosse voix et faisant claquer puissamment son fouet. Mais les français ne sont pas des enfants que l’on menace et que l’on corrige, encore moins un troupeau de moutons que l’on guide au pas en faisant aboyer ses chiens. Un peuple est d’abord composé d’individus a priori responsables, et le moindre des respects est de les considérer comme tels. Assurer l’ordre ne peut et ne doit en aucun cas passer par la restriction des libertés individuelles, liberté d’aller et venir sans se sentir épié, surveillé, encadré, contrôlé, fiché et suspecté.

C’est pourtant cela qu’a mis en place M. Sarkozy : le soupçon généralisé. Quand on généralise à outrance les moyens de surveillance électronique, que l’on interdit aux jeunes de se réunir en bas de leur immeubles, que l’on autorise les contrôles d’identité systématiques, que l’on laisse se multiplier les contrôles aux faciès, que l’on rend pesante la présence policière, que l’on multiplie les interdits et qu’on place une chape de plomb sur les libertés individuelles, on provoque inévitablement un retour de suspicion, de la population à l’égard des forces de l’ordre. Parce qu’elles ne sont plus perçues comme celles qui protègent, mais comme une menace qui pèse sur chacun, ou pour le moins comme une entrave au « vivre ensemble ».

Extraits des notes révelées par l’UNSA :

Ordre de service – mission de sécurisation, signée du commissaire central d’Evry, M. Papineau, en date du 7 mars 2007 « Pour info : aucun contrôle dans les gares SNCF sans instruction expresse de M. le commissaire de permanence ».
Consigne pour les CRS du secteur, signée du commissariat du Raincy, datée du 20 mars 2007 : « les véhicules de Compagnies Républicaines de Sécurité doivent porter exclusivement sur le plateau de Clichy sous Bois. » « Afin d’éviter tout incident dans le secteur des Bosquets, il y a lieu de ne pas traverser ces lieux, et en particulier : la rue Cézanne, Picasso, Utrillo ».





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