Fév 232012
 

Vous envisagez de voter Sarkozy ? Je vous suggère d’abord de vous poser la question suivante :

Quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy ?

 

Plus précisément, la question complète serait celle-ci :

Quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy, pour vous-même, pour les Français, et pour la France ?

 

Ou peut-être aussi celle-ci :

A la lumière de son bilan depuis cinq ans et de son projet pour les cinq années à venir, quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy ?

 

Pour y répondre, il sera important de se souvenir que Sarkozy, son projet c’est son bilan.

C’est-à-dire qu’il est important dans un premier temps de se souvenir que la politique qu’il a menée a produit les résultats que l’on sait, et qu’il ne propose pas d’en changer.

Se demander aussi, pour chaque proposition qu’il fait aujourd’hui, s’il n’a pas déjà faite la même il y a cinq ans – c’est par exemple le cas pour l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives et pour la suppression des retraites chapeaux et des parachutes dorés.

Surtout, garder à l’esprit que Nicolas Sarkozy ne se sent jamais engagé par les propositions qu’il avance, jamais contraint de tenir la moindre promesse. Il ne s’agit jamais pour lui que de proposer et de promettre, dire les mots ce qui lui semble utile à son élection. Ensuite il mènera la politique qui correspond à son idéologie libérale et dont le moteur est : Donnons aux riches, cela finira peut-être par retomber sur les pauvres.

Comprendre que cela ne retombe jamais.

 

Sarkozy, son projet c’est son bilan. En voici un parfait exemple :

 

Et si cela ne suffisait pas à vous convaincre de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy, je vous invite à lire les billets suivants de certains de mes petits camarades :

 

Et puis il y a les raisons de voter pour François Hollande, la première étant que lui a un projet. Il en est bien d’autres, mais pour rester sur le concret, ne pas trop m’étendre ici sur des arguments subjectifs, la personnalité du candidat, le degré de confiance qu’on peut lui accorder, le respect qu’il a pour aussi bien les institutions, la fonction présidentielle, la république que les Français eux-mêmes, je vais me contenter de citer la phrase d’introduction de ce très intéressant article paru dans le Courrier International de cette semaine :

François Hollande, l’homme de la rupture ? Plusieurs éditorialistes et observateurs d’Europe et des Etats-Unis disent l’importance qu’aurait sa victoire à l’élection présidentielle à l’échelle européenne. Dans un contexte marqué par l’austérité, le candidat socialiste est devenu, à leurs yeux, le représentant d’une autre voie. Celui aussi qui pourrait faire basculer le jeu européen vers une politique plus équilibrée entre austérité et mesures de croissance.