dedalus

Mar 012012
 

riches millionnaires SarkozyFrançois Hollande a proposé d’imposer au taux de 75% tous les revenus au-dessus d’un million d’euros.

Depuis, dans le camp sarkozyste, c’est la panique. Tant il est vrai que cette seule proposition concrète, bien que sa force soit d’abord symbolique, toute la stratégie de communication du candidat-sortant s’en trouvait mise à mal. Rendez-vous compte, lui qui voulait paraître comme le candidat du peuple en se contentant de le répéter, en se gargarisant de mots, en répétant des promesses qu’il avait déjà faites et jamais tenues, voilà que son principal adversaire donnait corps à l’idée que l’indécence de certains très hauts revenus n’était définitivement plus supportable.

Comment réagir sans apparaître comme le candidat des riches, quand on est idéologiquement et effectivement le candidat des riches, et que la seule chose qui compte en réalité est que cela ne se voit pas ? Telle est depuis le début de cette semaine la question, le problème dans lequel l’UMP et Nicolas sarkozy ne cesse de s’embourber.

Dans un premier temps, il s’est agi de répliquer sur l’improvisation de la proposition du candidat socialiste. Mais voilà, on a appris depuis que celle-ci avait été au contraire mûrement réfléchie et son annonce minutieusement préparée, bien qu’en petit comité afin d’en préserver l’annonce à François Hollande lui-même. Quelques millions de tracts étaient déjà imprimés et en attente de leurs distribution aux Français.

Alors la fine équipe sarkoziste s’est répandue dans les médias en feignant de croire et en distillant l’idée qu’il s’agissait de prendre 75% des revenus de tous les millionnaires : vous gagnez un million et les impôts vous prend 750 000 euros. Ce matin encore sur France Inter, Nicolas Sarkozy lui-même a poursuivi sur ce chemin mensonger. Car François Hollande a dès le début été très clair, 75% est bien évidemment un taux marginal, il ne s’applique que sur la part de revenu excédant le million d’euros.

Prenons l’exemple d’une personne ayant un revenu imposable de 2 millions d’euros par an. Aujourd’hui, son impôt sur le revenu est d’un peu plus de 800 000 euros – et il lui reste donc 1,2 million pour vivre. Avec la réforme fiscale proposée par François Hollande, il devrait reverser au fisc un peu moins de 1,2 million d’euros – et lui resterait donc pour vivre quelque 800 000 euros.

Et cela, ce serait pour une personne seule et sans enfant, et qui n’aurait pas trouvé son bonheur parmi la multitude de niches fiscales auxquelles il peut prétendre. La réalité est évidemment toute autre.

Un rapport du sénat en 2009 faisait apparaître les chiffres suivants : 1- 0,001% des Français gagnent plus de 1,2 millions d’euros ; 2- le taux moyen d’imposition de ces très riches est de 17,5%.

Dit autrement, les 2 millions d’euros de notre contribuable est en réalité de 350 000 euros – et il lui reste donc pour vivre 1,65 million !

Il s’est agi ensuite pour l’UMP de parler, contre toute réalité, de « spoliation », de « mesure confiscatoire » ou de « folie fiscale ». 800 000 euros pour vivre, tu parles d’une spoliation ! (et on vient de voir que c’est un chiffre tout théorique, un minimum pour vivre bien en-deçà de la réalité fiscale des très riches). Mais tout de même, c’est Nicolas Sarkozy qui vient de faire voter une augmentation de la TVA qui prélèvera près de 15 milliards d’euros sur l’ensemble des Français – et en particulier sur les classes moyennes et les classes populaires.

La mesure de François Hollande prélèverait 250 millions d’euros sur les 0,02% des Français les plus riches, soit quelque 5 000 d’entre eux – ce qui coûterait en moyenne 50 000 euros à ces millionnaires. Mais 15 milliards d’euros seront prélevés – ou ne le seront pas si François Hollande est élu – sur 50 millions de Français via la TVA Sarkozy – donc un prélèvement supplémentaire de 300 euros pour chacun d’entre eux. Où est la spoliation ? Où est la mesure confiscatoire ? Chez qui donc est la folie fiscale ?

Sans oublier que par ailleurs 45 taxes ont été créées ou augmentées par Nicolas Sarkozy depuis le début de son mandat.
Sans oublier non plus le bouclier fiscal, l’allègement de l’Impôt sur la Fortune ou la suppression de l’impôt sur les successions pour les très grosses fortunes.

Et Nicolas Sarkozy donc de se rabattre sur un dernier argument, celle d’une très hypothétique fuite des riches hors des frontières fiscales de France. Des footballeurs, par exemple. Quelques artistes. Et puis nos grands patrons si talentueux, tellement irremplaçables… et dont le salaire moyen a été de plus de 4 millions d’euros en 2010. La fuite des talents ? Un pur fantasme !

lire ici

Au pire donc, cela concernerait éventuellement une petite poignée d’entre eux – s’exiler, déménager sa famille, gagner ailleurs ses millions… si même cela était profitable, ce n’est jamais si simple. Au résultat, la mesure rapporterait donc à l’Etat un solde net de 200 millions plutôt que 250 ? La belle affaire ! Il n’en resterait pas moins que le symbole serait fort, que la justice fiscale aurait un peu progressé, que la morale et l’éthique y auraient trouvé un peu leur compte.

Mais l’on sait que ce ne sont là pour Nicolas Sarkozy jamais que des mots, de belles paroles qu’il ne s’agit jamais pour lui – et bien au contraire – de traduire dans les faits. Ainsi l’on aurait pu attendre de celui qui se gargarise tant de l’amour de la France,  qu’il stigmatise un peu ces grandes fortunes – dont beaucoup sont de ses amis – qu’il se désolidarise un peu de ces très riches qui se sont déjà ou envisageraient de s’exiler hors de France pour échapper à l’impôt et donc à la solidarité nationale. Lui qui proclamait il ya quelques années que « la France, on l’aime ou on la quitte » devrait pourtant être le premier à pouvoir entendre que la France, on la quitte quand on ne sait pas l’aimer assez.

Mais voilà, si stigmatiser le tout-venant est dans son tempérament, et fait office pour lui de stratégie politique, il ne saurait pour autant stigmatiser l’absence de patriotisme de certaines grandes fortunes, puisque c’est par elles et pour elles qu’il est président de la République. Par elles et pour elles qu’il est en vérité à nouveau candidat.

Fév 282012
 

Imposer les richesOn le sait, contrairement à Nicolas Sarkozy qui a surtout un bilan, François Hollande se présente devant les Français avec un projet. Un projet de gauche dont le maître-mot est justice. Justice sociale, justice fiscale, justice économique. Un projet de gauche marqué par l’ambition du changement et du redressement. Changement de politique et redressement de la France. Un projet cohérent et chiffré, décliné au long de soixante propositions concrètes et précises.

A ces soixante propositions est venu hier s’ajouter une soixante-et-unième. Un nouveau taux marginal d’imposition, fixé à 75%, sera créé pour les revenus annuels dépassant le million d’euros.

Cela signifie quoi ? Cela signifie que si votre revenu annuel est de 1 million d’euro et qu’il augmente de 1%, soit donc quand même de 10 000€, le fisc vous réclamera 7 500€ … et resteront dans votre poche les 2 500€ restant – soit tout de même plus de deux smics mensuels !

Dit autrement, obtenir une augmentation de revenu de 5% quand vous gagnez déjà un million d’euros par an vous rapportera après impôt  12 500€, soit une année entière de SMIC… quand la même augmentation de 5% pour un smicard correspond à un gain annuel de 660€ – pour peu qu’il ne soit pas imposable. Ou, par mois, 50€ d’augmentation nette pour le smicard contre plus de 1 000€ pour le millionnaire, soit près d’un SMIC entier !

C’est une excellente proposition qui vient comme un symbole fort couronner et caractériser le projet que François Hollande propose aux Français.

Pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy se débat dans d’incessants artifices de communication, cherchant à faire oublier le bilan d’une présidence désastreuse qui n’a surtout permis de rendre plus forts les plus riches, et procédant comme à son habitude par des coups politiques et des effets d’annonces. Pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy n’a pas de projet pour la France, juste un slogan et quelques propositions distillées ici et là, sans cohérence de fond. Il est d’ailleurs assez facile d’en faire le compte :

  1. un referendum contre les immigrés dont personne ne connait la question ;
  2. un referendum contre les chômeurs dont Nicolas sarkozy lui-même ne connait pas la question ;
  3. l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives, qui figure dans le projet de François Hollande et que Nicolas Sarkozy avait déjà promise en 2007 ;
  4. la suppression des retraites chapeaux et des parachutes dorés qu’il avait également déjà promise en 2007 ;
  5. et la suppression de la Prime Pour l’Emploi en échange d’une exonération des cotisations sociales sur les bas salaires, qui correspondrait pour les ménages concernés à un gain mensuel moyen de 10€ et en réalité une perte de 10€ mensuel pour les smicards (lire à ce sujet les explications limpides de Najet Belkacem).

Chacun pourra juger du crédit qu’il faut accorde au projet – c’est-à-dire à l’absence de projet – du candidat Sarkozy. Mais on le sait, lui, son projet c’est son bilan.

Fév 232012
 

Vous envisagez de voter Sarkozy ? Je vous suggère d’abord de vous poser la question suivante :

Quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy ?

 

Plus précisément, la question complète serait celle-ci :

Quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy, pour vous-même, pour les Français, et pour la France ?

 

Ou peut-être aussi celle-ci :

A la lumière de son bilan depuis cinq ans et de son projet pour les cinq années à venir, quels changements pouvez-vous attendre d’une réélection de Nicolas Sarkozy ?

 

Pour y répondre, il sera important de se souvenir que Sarkozy, son projet c’est son bilan.

C’est-à-dire qu’il est important dans un premier temps de se souvenir que la politique qu’il a menée a produit les résultats que l’on sait, et qu’il ne propose pas d’en changer.

Se demander aussi, pour chaque proposition qu’il fait aujourd’hui, s’il n’a pas déjà faite la même il y a cinq ans – c’est par exemple le cas pour l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives et pour la suppression des retraites chapeaux et des parachutes dorés.

Surtout, garder à l’esprit que Nicolas Sarkozy ne se sent jamais engagé par les propositions qu’il avance, jamais contraint de tenir la moindre promesse. Il ne s’agit jamais pour lui que de proposer et de promettre, dire les mots ce qui lui semble utile à son élection. Ensuite il mènera la politique qui correspond à son idéologie libérale et dont le moteur est : Donnons aux riches, cela finira peut-être par retomber sur les pauvres.

Comprendre que cela ne retombe jamais.

 

Sarkozy, son projet c’est son bilan. En voici un parfait exemple :

 

Et si cela ne suffisait pas à vous convaincre de ne pas voter pour Nicolas Sarkozy, je vous invite à lire les billets suivants de certains de mes petits camarades :

 

Et puis il y a les raisons de voter pour François Hollande, la première étant que lui a un projet. Il en est bien d’autres, mais pour rester sur le concret, ne pas trop m’étendre ici sur des arguments subjectifs, la personnalité du candidat, le degré de confiance qu’on peut lui accorder, le respect qu’il a pour aussi bien les institutions, la fonction présidentielle, la république que les Français eux-mêmes, je vais me contenter de citer la phrase d’introduction de ce très intéressant article paru dans le Courrier International de cette semaine :

François Hollande, l’homme de la rupture ? Plusieurs éditorialistes et observateurs d’Europe et des Etats-Unis disent l’importance qu’aurait sa victoire à l’élection présidentielle à l’échelle européenne. Dans un contexte marqué par l’austérité, le candidat socialiste est devenu, à leurs yeux, le représentant d’une autre voie. Celui aussi qui pourrait faire basculer le jeu européen vers une politique plus équilibrée entre austérité et mesures de croissance.

Fév 222012
 

L’Express publient une enquête sur le patrimoine des principaux candidats, dont le Figaro fournit un bref récapitulatif

On note que François Hollande (dont le patrimoine est estimé à 1,1 millions d’euros), que François Bayrou (836 000 euros) et Jean-Luc Mélenchon (760 000 euros) échappent désormais à l’ISF … depuis que Nicolas Sarkozy en a relevé le seuil à 1,3 millions d’euros – celui-ci était précédemment fixé à 790 000 euros.

Ils n’y sont pour pas grand chose. Ils font seulement ainsi partie des 800 000 Français qui grace à cette simple mesure fiscale se sont retrouvé exonérés de l’ISF. Ce qui importe, c’est que l’Etat a renoncé dans cette affaire à 300 millions de recette fiscale, prélevées jusque là sur une population assez largement aisée – même s’ils étaient donc les plus pauvres parmi les assujettis à l’ISF.

Les autres, les riches parmi les riches, n’ont cependant pas été oubliés – vous pensez bien ! Pour eux le barème de l’ISF a été allégé… et ce sont cette fois 600 millions d’euros (par an) que l’Etat a jetés par la fenêtre. Pour eux le barème de l’ISF a été allégé… Oui, eux qui avait déjà vu leur contribution fiscale largement diminuée grace au bouclier fiscal (et c’était là déjà 700 millions d’euros par an)…

Au total, cette réforme de l’Impôt Sur la Fortune coûtera chaque année à l’Etat un bon milliard d’euros, qu’il n’est pas abusif de comptabiliser dans les cadeaux de Nicolas Sarkozy aux plus fortunés.

On notera également en passant que le patrimoine de Nicolas Sarkozy est désormais estimé à 2,3 millions d’euros, et que donc il a bénéficié de cet aménagement de barème de l’ISF qu’il a lui-même voulu.

Et l’on pourra aussi s’arrêter sur le fait que son passage par l’Elysée aura tout de même gonflé sa fortune de quelque 200 000 euros ! Lui au moins se sera enrichi au cours de son mandat !

Quant à Marine Le Pen, là non plus il semble qu’elle ne soit pas farouchement convaincu de l’intérêt de la transparence en politique…

 

– Chiffres précisés par sur Rue89 –

Fév 212012
 

C’est un énorme tweet-lapsus que vient de commettre Jean-Pierre Raffarin sur Tweeter.

Annonçant sur Twitter son entretien sur le Talk Orange Le Figaro, dans lequel – oh surprise ! – il annonce qu’il votera pour Nicolas Sarkozy, l’ancien malicieux premier ministre de Jacques Chirac ajoute un hashtag tout à fait innovant, mélange de #ns2012 (celui dédié au candidat Sarkozy) et de #FH2012 (celui dédié au candidat Hollande).

Jean-Pierre Raffarin vote François Hollande

 

Jean-Pierre Raffarin serait-il tenté, dans les tréfonds de sa conscience, par un vote en faveur de François Hollande ?

Un magnifique lapsus en tout cas, qui  ne saurait mieux révéler la pensée profonde de Jean-Pierre Raffarin à l’égard du candidat de l’UMP. 

Fév 202012
 

Sarkozy et Proglio offre Veolia a BorlooSi Nicolas Sarkozy est un animal politique redoutable lorsqu’il est en campagne, c’est de par cette incroyable faculté qu’il possède de travestir la réalité, maquillant les faits par des mots et des slogans, enfilant contre-vérités et mensonges avec une indéniable force de conviction.

C’est que pour lui faire de la politique se confond avec communiquer et communiquer se confond avec dire ce qui sert son intérêt, peu importe que cela s’approche, même un peu, d’une quelconque vérité.

Il dit : « Je vous dois la vérité. Je vous parle avec sincérité. » Mais il se moque bien de la vérité. Et il ignore ce que sincérité peut signifier.

Il dit : « François Hollande ment, matin et soir. » Mais il est celui qui ne cesse de mentir, d’enfiler les mensonges comme autant de perles sur le collier de sa conquête du pouvoir.

Le 4 février 2008, il disait en 2007, aux salariés du site ArcelorMittal de Gandrange : «L’Etat préfère investir pour moderniser le site plutôt que de payer de l’argent pour accompagner des gens soit en préretraite, soit au chômage. […] Et je viendrai moi-même dans l’usine, je reviendrai pour annoncer la solution qu’on aura trouvée. » Aujourd’hui, l’ensemble des salariés du site a été mis en préretraite ou au chômage, et Gandrange n’est plus qu’un site industriel en friche… sur laquelle les salariés cocufiés érigèrent une stèle sur laquelle on pouvait lire : « Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy faites le 4 février 2008 : ‘Avec ou sans Mittal, l’Etat investira dans Gandrange’ ».

Ce précédent n’empêche pas Nicolas Sarkozy de faire aujourd’hui la même promesse aux salariés de Lejaby :  « Je ne laisserai pas tomber les gens de Lejaby. » Mais il se moque bien du devenir de ces gens, il est seulement en campagne électorale.

En 2007, durant la campagne électorale, il avait annoncé : « Je m’engage, si je suis élu président de la République, à réunir toutes les forces politiques et à discuter avec elles de la possibilité d’introduire un peu de proportionnelle. » Il a été élu. Cette discussion n’a jamais eu lieu et cet engagement solennel n’a jamais été tenu. En 2012, après l’élection présidentielle, les élections législatives se dérouleront sans la moindre dose de proportionnelle, Nicolas Sarkozy s’étant lui-même opposé à son introduction lors de la réforme constitutionnelle de 2008, ce afin de ne pas fâcher les cadres de l’UMP.

Cela n’empêche pas Nicolas Sarkozy de prendre aujourd’hui le même engagement. Mais qui peut croire qu’une fois réélu, il le tiendrait davantage ?

Nicolas Sarkozy dit : « Je veux donner la parole au peuple. Je le consulterai chaque fois que nécessaire par référendum. » Mais depuis qu’il a été élu en 2007, il n’a pas une seule fois organisé un referendum, n’a pas même une seule fois considéré qu’il lui fallait écouter le peuple. Il avait été élu, il décidait tout seul. Qui peut croire qu’une fois réélu, il se risquerait à organiser le moindre referendum ? Cela aurait alors cessé d’être dans son intérêt politique, donc il ne le ferait pas.

Il dit : « La France forte ». Mais c’est pour mieux faire oublier que c’est lui qui a affaibli, non seulement la France, mais aussi les Français – et notamment les plus faibles d’entre eux. Faire oublier la casse du système de protection sociale, la casse du système de santé, la casse du code du travail, la casse du système de retraite, la casse de l’enseignement public… Faire oublier aussi les taxes qu’il a créées ou augmentées. Faire oublier les 500 000 emplois industriels détruits sous son mandat, et le million de chômeurs supplémentaire. Faire oublier les 700 milliards qui se sont ajoutés à la dette publique. Faire oublier la considérable recrudescence des atteintes aux biens et au personnes, et les vols avec violence. Faire oublier enfin combien par son comportement il a abaissé la fonction présidentielle… Faire oublier qu’il est, en vérité, le président d’une France affaiblie !

Il dit : « François Hollande est le candidat du système. » Mais il est lui-même ce que le système a enfanté de pire. Il est l’ami des puissants. L’ami des grands patrons et des banquiers, pour le compte de qui il gouverne, prenant soin de leurs intérêts, c’est-à-dire ceux du système. Il est celui qui le soir même de son élection est allé, en leur obligeante compagnie, diner au Fouquet’s. Celui aussi qui est allé faire retraite… sur le yacht de son grand ami Bolloré. Celui qui s’est ensuite empressé de mettre en place le bouclier fiscal et a multiplié les avantages fiscaux pour les plus riches. Celui qui a supprimé les droits de succession, par exemple, mécanisme idéal afin que le système puisse se reproduire indéfiniment. Et ce sont les mêmes qui ont financé et financent encore sa campagne électorale, ces membres du premier cercle de l’UMP – sans même évoquer Mme Bettencourt et ses valises…

Il dit enfin : « Je suis le candidat du peuple. » Mais n’avait-il pas dit qu’il serait le président du pouvoir d’achat ?!…

Nicolas Sarkozy dit toujours ce qu’il pense… que les Français veulent entendre.

Au besoin il dira ici aujourd’hui le contraire de qu’il avait dit là-bas la veille, en fonction de son auditoire. Que lui importe, il ne fait jamais ensuite que ce qui sert les intérêts de ses proches et de ses amis, les puissants, c’est-à-dire de ceux qui ont le pouvoir de l’argent et qui entendent le garder. Ceux dont il est en réalité le pantin.

Car Nicolas Sarkozy, finalement, ne respecte rien d’autre que cela, le pouvoir de l’argent, le pouvoir bling bling d’une Rolex. Bien plus en tout cas qu’il ne respecte ses propres promesses, c’est-à-dire les électeurs. C’est-à-dire le peuple.

Et s’il veut encore être président, c’est dans le but de pouvoir se dire qu’il habite un palais et qu’il côtoie les grands de ce monde. Le peuple, ce n’est pour lui qu’un instrument, un marche-pied pour son ambition, son insatiable rêve de grandeur.

Sans doute Nicolas Sarkozy aime-t-il la France, ou du moins sa France. Mais le peuple ? Non, il n’a pour lui que mépris.

 

Crédit – Illustration par SaT

Fév 172012
 

Affiche de campagne détournéeSarkozy est entré en campagne.

Tout a été réglé dans les moindres détails. Il avait dans sa manche un entretien dans le Figaro, l’ouverture d’un compte Tweeter, un passage à TF1, un slogan, une affiche de campagne, une rencontre avec des Français militants UMP, un premier meeting, une stratégie de campagne – balayer d’un revers de main le bilan catastrophique de sa présidence et taper sur François Hollande -, mais pas de projet.

Sarkozy ne propose rien aux Français, sinon sa propre candidature. 

Ha si ! Deux referendums. L’un qui permet de stigmatiser l’étranger, ce délinquant. L’autre qui permet de stigmatiser le chômeur, ce fainéant, cet assisté. Sarkozy propose sa candidature aux Français afin d’avoir l’occasion de leur poser ensuite deux questions… On y verra sans peine l’aveu que lui-même n’a pas la moindre réponse à leur proposer.

Il est vrai qu’il y a cinq ans, il avait beaucoup promis. Pour ensuite peu tenir. Elu sur la promesse du travailler plus pour gagner plus, proclamé président du pouvoir d’achat, il avait débuté son mandat par des milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches – après avoir pris ses aises sur le yacht de l’un d’entre et avoir augmenté sa propre rémunération de 172% -, pour le finir en augmentant la TVA pour tous – après avoir créé 24 nouvelles taxes en 5 ans, et en avoir augmenté tout autant.

75 milliards de cadeaux aux riches à un bout, une hausse injuste de la TVA à l’autre. Et dans cet intervalle, la France s’est affaiblie : 1 millions de chômeurs supplémentaires, une hausse de 700 milliards de la dette publique, 350 000 emplois industriels détruits, 350 000 personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté…

Sarkozy est de nouveau candidat. Il aime être le président. Ça le flatte. Alors il utilisera les mêmes méthodes pour y parvenir.

Il va promettre beaucoup, tout, n’importe quoi et même le contraire. Il s’en moque, il ne se sent pas obligé de tenir. 

Il va désigner partout des responsables, des boucs-émissaires. Dire à chacun qu’un autre est responsable de sa situation difficile. L’autre : l’immigré, le chômeur, l’assisté, le fonctionnaire, le juge…. La gauche et les 35 heures même, aucune énormité ne lui fait peur.

Il va sur tous les plateaux se plaindre d’être victime d’un antisarkozisme primaire, qu’on attaque sa personne, lui le pauvre petit calimero… qui s’en ira aussitôt répandre tout le fiel possible sur François Hollande – qui lui a un projet, mais il faut à Sarkozy éviter à tout prix qu’on en parle, non plus que de son propre bilan.

Mais voilà, ce qu’il faut aux Français retenir, ne pas oublier, c’est précisément cela : Sarkozy, son projet c’est son bilan.

Nov 172011
 

Economies des retombées - Bonheur libéral - Pluie de billets de banques« Si je pense que nos dirigeants sont cyniques ? Oui, honnêtement, je le pense. Il me semble, cependant, que leur système de croyances les persuade qu’ils oeuvrent pour le bien universel – que le bien universel leur demande de s’engager dans des actions qui les avantageront, eux en particulier. Je ne sais pas si vous connaissez une expression qu’employait Reagan, celle de « l’économie des retombées ». On croyait, et on le croit encore chez les républicains, que si l’on diminuait les impôts des riches, ces avantages finiraient par retomber sur les pauvres, qu’en somme les pauvres bénéficieraient de la réduction d’impôt dont avaient profité les riches. Un formidable fantasme. Très alléchant. Tout le monde attendait qu’un peu d’argent finisse par retomber. Bien entendu, comme cela ne se produisait jamais, on accordait une nouvelle réduction d’impôt aux riches. Et les riches disaient : Ne vous inquiétez pas, c’est l’économie des retombées ; ça va finir par arriver jusqu’à vous. Ils y croyaient. Les riches croient toujours que ce qui est bon pour eux est bon pour tout le monde. »

Ce commentaire de Russell Banks – dans Amérique, Notre Histoire, entretien avec Jean-Michel Meurice – est une parfaite illustration de ce qui forme l’essence même du discours libéral, cette manière de nous présenter le prétendu cercle vertueux du libéralisme : favorisons les riches, ça finira par retomber sur les pauvres ; favorisons les entreprises, ce sont les salariés qui en bénéficieront ; favorisons le fort, le faible ne s’en portera que mieux ; réduisons les impôts, les rentrées d’argent seront plus importantes ; facilitons le licenciement, les chômeurs trouveront un emploi ; accroissons la flexibilité du travail, la précarité reculera ; etc…

C’est une économie de faux-semblants. Parce qu’en attendant que « ça » retombe, les riches deviennent plus riches, les forts deviennent plus forts, et ce sont toujours les mêmes qui attendent, qui attendent que ça retombe, qui attendent que la main invisible si chère aux libéraux veuillent bien, malgré son invisibilité assez suspecte, redistribuer à tous les fruits de la prospérité de quelques-uns.

Si l’on y fait un peu attention, toute l’idéologie libérale repose en définitive sur cette « théorie » des retombées, cette promesse jamais tenue. Et pour cause, ça ne retombe jamais. 

Non, ce n’est pas la main qui est invisible, ce sont les retombées.

 

Et pourtant, l’homo-économicus libéral existe encore, qui ne manque pas une occasion de renouveler sa promesse de retombées prochaines afin de justifier qu’on libéralise toujours plus l’économie, cette économie du « laisser faire » qui n’est en réalité qu’un « laissons les possédants s’enrichir« , afin de justifier la démolition en règle du droit du travail et du système de protection sociale, afin de justifier toujours plus de sacrifices de ceux dont la seul tâche serait donc d’attendre d’hypothétiques retombées qui ne soient pas uniquement constituées d’emmerdes.

A cet homo-libéral nous – Nicolas, See Mee, Oceane, Dadavidov, Marco, Gaël, Agnès, Ronald, Christian, CSP, Seb, Valerie, Vogelsong – voudrions donc poser une simple question, sous forme de lettre ouverte :

 

Madame, Monsieur,

Vous vous définissez vous-même comme étant de sensibilité « libérale » sur le plan économique et c’est bien évidemment votre droit le plus strict. Vous ne verrez donc pas d’inconvénients à être sollicité afin de répondre à une simple question.

Nous, blogueurs et citoyens de sensibilité de gauche, sommes depuis une trentaine d’années face à votre discours nous assurant que le libéralisme économique – ou néolibéralisme si vous préférez – ne sera qu’une promesse de bonheur et de liberté pour tout un chacun, humbles comme aisés, et qu’un passage, certes douloureux mais que vous nous assurez « nécessaire », par une période de temps plus ou moins difficile où serait mise en place une sévère mais juste « rigueur » économique, finira, à terme, par porter des fruits dont tout le monde sans exceptions profitera…

Disons le net : nous sommes sceptiques.

Non pas que nous mettions en doute votre bonne foi quant à ces affirmations : votre sur-présence médiatique depuis tant d’années nous a convaincu de votre sincérité. Mais tout de même, tout le monde finit par se demander, à force :

Ce fameux « bonheur néolibéral » qu’on nous promet depuis 30 ans, ça vient quand ?

Parce que dans un pays comprenant 8 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté et des salariés pressurés comme des citrons en permanence, et où malheureusement il semble bien qu’une fraction fort malhonnête de personnes trouvent à s’enrichir en se contentant de siéger dans des conseils d’administration, il est quelque peu délicat de percevoir les bienfaits de ces fameux « marchés » que vous défendez pourtant mordicus en dépit du bon sens.

Comme toujours, vous répondrez à cela qu’il faut « poursuivre les réformes » parce qu’on a « pas assez libéralisé » ; mais soyons sérieux : il vous faut clairement admettre que vous vous êtes plantés. Qu’en 30 ans vous n’avez pas été foutus de faire quelque chose de bien. Et que le néolibéralisme n’a conduit qu’une fraction infime de gens très riches à encore plus s’enrichir au détriment de tous les autres.

Notre question sera donc : pourquoi ne pas admettre que votre idéologie est nuisible pour la majorité, que vous vous êtes plantés, et que dans l’intérêt général vis-à-vis duquel vos idées sont objectivement nuisibles, il serait mieux que vous laissiez tomber et passiez à autre chose ?

Dans l’attente de votre réponse, veuillez Madame Monsieur agréer l’expression de nos salutations distinguées.

N’hésitez bien entendu à relayer cette innocente bafouille à qui de droit et par le moyen qui vous conviendra…
Sep 142011
 

 les primaires du Parrti Socialiste - mode d'emploi

Quand voter ? Le 9 octobre pour le premier tour, puis le 16 octobre en cas de second tour.

Qui peut voter ? Tout le monde – et toi en particulier pour peu que tu sois inscrit sur les listes électorales.

Conditions pour voter ? Verser 1 euro de participation aux frais d’organisation du scrutin et signer un engagement d’adhésion valeurs de la gauche

C’est quoi cet engagement ? C’est cette phrase et uniquement cette phrase : « Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d’une société de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire. »

Et puis ? Et puis c’est tout. La droite, qui a peur que ces primaires soient un succès, fait courir le bruit qu’on serait en outre contraint de voter pour le candidat socialiste lors des présidentielles : c’est faux. D’ailleurs ce serait illégal.

Pourquoi voter ? Parce qu’il est mieux de participer au choix d’un candidat que d’avoir à subir un choix fait par d’autres. Votez aux primaires c’est participer au choix du candidat pour lequel il est probable que l’on devra aller voter lors de l’élection présidentielle – pour le moins au second tour, contre le candidat de la droite. Parce que la première étape pour battre Sarkozy, c’est la création d’une dynamique électorale. Si plusieurs millions de Français participent aux primaires, cette dynamique sera enclenchée et l’espoir sera permis. Dans le cas contraire, la droite et Nicolas Sarkozy reprendraient aussitôt l’avantage…

Où voter ? C’est facile, il suffit de connaître son bureau de vote habituel puis de cliquer ici (ou voir ci-dessous), et de saisir dans le formulaire son code postal et sa commune.

Quoi d’autre ? Mobilisez autour de vous, faites circuler ce message.

 

Plus de renseignements ? Lesprimairescitoyennes.fr 

 Primaires du PS : où trouver son bureau de vote ?

 

Avr 282011
 

Avril 2011 , Nicolas Sarkozy encore une fois réélu pire président.

Chaque fois qu’on se dit qu’il a atteint le plancher, qu’il est plus bas que terre, qu’il n’ira pas plus bas encore, qu’il n’y a plus rien à perdre, qu’on a cette fois atteint l’os et qu’il n’y a plus rien à rogner, il parvient encore à être plus impopulaire. 

Il a beau dire : « Je fais de la politique depuis 35 ans. J’ai connu tous les états, j’ai connu des hauts, j’ai connu des bas, puis j’y suis arrivé. » Depuis qu’il y est arrivé justement – à tromper les Français – , il connait surtout des bas. Six petits mois de hauts – l’état de grâce – et puis des bas qui laissent systématiquement la place à des plus bas encore.

Cela fait en réalité longtemps que les seuls sommets qu’il fréquente sont ceux des opinions négatives, qui atteignent désormais les 70%. Tandis que dans le même temps, il parvient à se maintenir sous la barre des 30% d’opinions positives – 28% pour être précis. Ainsi, en ce mois d’Avril, le différentiel entre opinions négatives et opinions positives est désormais de 42 points – contre 41 le mois précédent, quand son précédent record était de 34 …

Mais voilà, il avait demandé à être jugé sur ses résultats :

Le code du travail est en miettes. Le système éducatif est en bouillie. Le système judiciaire est à l’agonie. Les valeurs de la République sont piétinées. Les protections sociales sont à terre. Le système de redistribution, fondement de la solidarité nationale, fait figure de souvenir. La machine économique est en rade. Les libertés reculent. La pauvreté gagne. Les précarités s’accroissent. Les inégalités triomphent. Et les très riches jubilent.


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Je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, mais ce graphique ainsi que celui plus détaillé ci-dessous sont (plus ou moins) régulièrement mis à jour. Il suffit de revenir sur cette page pour en consulter les évolutions – au besoin, rafraîchissez le cache de votre navigateur…

Rappelons comment est composé cette moyenne :

SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?

IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?

BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?

CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?

IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?


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Source : Sarkozy : Le Pire Président

Mar 092011
 

Mars 2011 , Nicolas Sarkozy est merveilleux : chaque fois qu’on se dit qu’il a atteint le plancher, qu’il est plus bas que terre, qu’il n’ira pas plus bas encore, qu’il n’y a plus rien à perdre, qu’on a cette fois atteint l’os et qu’il n’y a plus rien à rogner, il parvient encore à être plus impopulaire. 

Il a beau dire : « Je fais de la politique depuis 35 ans. J’ai connu tous les états, j’ai connu des hauts, j’ai connu des bas, puis j’y suis arrivé. » Depuis qu’il y est arrivé justement – à tromper les Français – , il connait surtout des bas. Six petits mois de hauts – l’état de grâce – et puis des bas qui laissent systématiquement la place à des plus bas encore.

Et cela fait bien longtemps que les seuls sommets qu’il fréquente sont ceux des opinions négatives, qui flirtent désormais avec les 70% – tandis que pour la toute première fois, il est sous la barre des 30% d’opinions positives. Ainsi, en ce mois de Mars, le différentiel entre opinions négatives et opinions positives est supérieure à 40 points – 41 précisément, quand son précédent record était de 34 ; soit une chute vertigineuse de 7 points d’un seul coup. Et c’est énorme !

Mais voilà :

Le code du travail est en miettes. Le système éducatif est en bouillie. Le système judiciaire est à l’agonie. Les valeurs de la République sont piétinées. Les protections sociales sont à terre. Le système de redistribution, fondement de la solidarité nationale, fait figure de souvenir. La machine économique est en rade. Les libertés reculent. La pauvreté gagne. Les précarités s’accroissent. Les inégalités triomphent. Et les très riches jubilent.

Nicolas Sarkozy ? Un barbare politique. Le pire Président. Un désastre français. Un naufrage.


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Je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, mais ce graphique ainsi que celui plus détaillé ci-dessous sont (plus ou moins) régulièrement mis à jour. Il suffit de revenir sur cette page pour en consulter les évolutions – au besoin, rafraîchissez le cache de votre navigateur…

Rappelons comment est composé cette moyenne :

SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?

IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?

BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?

CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?

IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

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Source : Sarkozy : Le Pire Président

Fév 102011
 

Ce soir, Nicolas Sarkozy intervient à la télévision dans l’émission Paroles de Français, sur TF1. Je n’ai aucune intention de l’écouter faire son numéro, le regarder une fois de plus mentir sans vergogne. Je ne veux me souvenir que d’une seule chose, de ce président qui en début de mandat demandait à être jugé sur ses résultats.

Dans mon précédent billet, j’écrivais :

Le code du travail est en miettes. Le système éducatif est en bouillie. Le système judiciaire est à l’agonie. Les valeurs de la République sont piétinées. Les protections sociales sont à terre. Le système de redistribution, fondement de la solidarité nationale, fait figure de souvenir. La machine économique est en rade. Les libertés reculent. La pauvreté gagne. Les précarités s’accroissent. Les inégalités triomphent. Et les très riches jubilent.

Je me souviens aussi, que l’an passé, dans la même émission, il promettait la main sur le cœur que le chômage allait régresser dans les prochaines semaines.  J’ai été fouiller sur le site du Ministère du Travail afin de pouvoir juger concrètement de l’efficacité de la politique menée par Sarkozy sur l’évolution du chômage.

Au début de son mandat, le chômage en France métropolitaine concernait moins de 3 100 000 personnes – ce qui était déjà énorme. Lors de l’émission Paroles de Français de 2010, ce nombre atteignait 3 900 000. La barre des 4 000 000 fut franchie quelques semaines plus tard et, à la fin de l’année 2010, nous  sommes désormais au-delà des 4 100 000.

Et la situation des Français d’Outre-Mer est pis encore !

Nicolas Sarkozy qui se plait tant à réclamer que les responsables assument leurs responsabilités trouvera pourtant ce soir, une fois encore, le moyen de rejeter  ailleurs la sienne – à moins qu’il ne tente de tordre les chiffres.

Restera cependant l’implacable photographie de son échec :

Evolution du chomage en France de 2007 à 2010

 

Nota : En retenant les chiffres du Ministère du Travail et seulement ceux concernant les catégories A, B et C, j’ai choisi de ne pas charger la barque…

 

Edit : #sarkoTF1 est le hashtag permettant de suivre sur Twitter tout ce qui concerne l’opération de propagande du petit président des français à la télévision ce soir.

 

Permalien : Evolution du chômage en France