dedalus

Mar 292010
 

Dernière livraison – au 30 mars 2010 – des courbes de popularité et d’impopularité (surtout) de Nicolas Sarkozy, le président que les français n’aimaient pas, parce que le pouvoir d’achat est au plus bas, le chômage au plus haut et la République au plus mal.

En, ce début de printemps et après la monumentale claque des élections régionales, les opinions négatives sur le président de la République ont allègrement dépassé les 60%, tandis qu’il devrait très bientôt réunir moins de 30% d’opinions positives.

Jamais un président n’aura été à ce point discrédité aux yeux de l’opinion.

Le plus tragique est que cet état d’impopularité permanente et abyssale est amplement mérité.

graphique évolution popularité Sarkozy
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– mise à jour presque automatique –

Je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, mais ce graphique ainsi que celui plus détaillé ci-dessous sont (plus ou moins) régulièrement mis à jour. Il suffit de revenir sur cette page pour en consulter les évolutions – au besoin, rafraîchissez le cache de votre navigateur…

Rappelons comment est composé cette moyenne ?

SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?

IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?

BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?

CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?

IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

graphique évolution popularité Sarkozy
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Où l’on parle de : Sarkozy creuse encore

Mar 172010
 

logos tf1 ump LCI RépubliqueCe billet récapitule tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le No Sarkozy Day sans jamais avoir osé le demander. Je me contente de rappeler en introduction que plus de 150 bloggeurs ont relayé l’appel sur leurs blogs respectifs, et que bientôt 10 000 hommes et femmes de tous horizons l’ont signé.

Le No Sarkozy Day, ce seront partout en France des manifestations pour faire entendre à Nicolas Sarkozy notre NON. Non à la casse de la République que nous aimons, digne et respectueuse de chacun et chacune, ouverte et démocratique. Non à la République du tous contre tous. Non à la République des copains et des puissants. Non à la République de Sarkofrance.

Le No Sarkozy Day, c’est le 27 mars. Parce que, nous le savons bien, au lendemain des élections régionales, Nicolas Sarkozy rechignera encore et toujours à entendre et à tirer toutes les conséquences du message que les français auront souhaité lui délivrer dans les urnes.

Tous ensemble, appliquons à Nicolas Sarkozy la double peine : le dimanche 21 mars, dans les urnes ; puis le samedi 27 mars, dans la rue.

 

 


Appel au Peuple à se rassembler le 27 mars 2010

Lire et signer l’appel du 24 Janvier

No Sarkozy Day partout en France

 

Cliquer sur la région de votre choix
pour avoir toutes les informations…

Kit Affiches et tracts

 

 

Plus d’infos… (campagnes de collage)

Le No Sarkozy Day sort du Net

 

Affichage, collage et tracts…

Album Photos : sur le terrain !

Le No Sarkozy Day au salon de l’agriculture

Flash mob du 27 février 2010

Témoignages

Presse et Médias

Blogs signataires de l’Appel du 24 Janvier
Communiqué de Presse
Dossier de Presse


Voir la vidéo


Permalien : Tout sur le No Sarkozy Day

Mar 122010
 

abstention : piège à consNe vous abstenez pas, Nicolas Sarkozy lui ne s’abstiendra pas ! La formule est heureuse, le message a le mérite d’être clair.

La droite va perdre ces élections régionales, mais Nicolas Sarkozy et ses lieutenants de l’UMP n’attendent qu’une défaillance de notre part pour contester les résultats et justifier au niveau national la poursuite de leur politique de casse simultané du modèle social français et de son socle républicain.

Une abstention forte : l’UMP considèrera que le résultat des urnes est à relativiser ;

Une UMP en tête au premier tour : l’UMP se proclamera premier parti de France et triomphera ;

Un Parti Socialiste en-deça du score audacieusement annoncé par les sondages : l’UMP proclamera la défaite de la gauche et glosera sur la bonne résistance de la droite ;

Un score élevé à l’extrême droite et/ou à l’extrême gauche : l’UMP brodera sur le thème d’un vote de protestation qui exprime aussi bien un rejet de la droite que de la gauche ;

Un émiettement de la gauche : l’UMP axera son discours sur l’incapacité des gauches à se rassembler et à proposer une alternative cohérente aux français ;

Deux ou trois régions demeurent et/ou basculent à droite : l’UMP s’autorisera à triompher puisque les sondages lui en promettaient moins, puisque la gauche aurait échoué à réaliser son grand chelem.

Etc…

Tout ce qui ne met pas résolument la tête de la droite sous l’eau, à commencer par l’abstention, sera utilisé par l’UMP – avec toute la force de ses nombreux relais médiatiques – au profit d’une surdité au scrutin et à la poursuite d’une politique dont on sait maintenant qu’elle a lamentablement échoué – mais c’est un succès pour ceux qui avaient déjà beaucoup et qui n’ont jamais eu autant.

Une chose encore : toutes les dernières élections nous ont appris une chose, c’est qu’on regrette toujours d’avoir donné une quelconque crédibilité aux sondages. Nous savons comme ils peuvent être manipulés et on peut sans risque parier qu’annonçant aujourd’hui la déroute électorale de l’UMP, ils seront mis à profit demain pour transformer, par un artifice de communication, la défaite du clan présidentiel en une résistance inespérée, donc un encouragement.

Ce Grand Chelem dont on parle tant est purement et simplement un objectif de victoire totale sur la droite et que nous devrions tous partager. Et s’il n’était pas atteint, nous souvenir alors qu’une victoire quasi totale est encore une victoire et que toute opportunité que nous laisserions à la droite de relativiser sera aussitôt mis à profit par Nicolas Sarkozy pour continuer d’ignorer le peuple et de gouverner contre lui.

Sans vous, il n’y aura pas de pause… et la rumeur n’y suffira pas :

Les 14 et 21 mars 2010 : VOTEZ !!!

Permalien : Ne vous abstenez pas



Sarkozy : impopularité record

Mar 052010
 

Et voici la livraison au 5 mars 2010 de mes désormais célèbres courbes de popularité (ou ce qu’il en reste) de Nicolas Sarkozy, le président que les français n’aimaient pas, parce que le pouvoir d’achat est au plus bas, le chômage au plus haut et la République au plus mal.

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SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?

IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?

BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?

CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?

IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

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Où l’on parle de : Sarkozy : impopularité record

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8 franciliens sur 10 favorables à Huchon

Mar 022010
 

Yves JégoYves Jégo tient un blog.

Yves Jégo est membre de l’UMP, député et maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) et ancien secrétaire d’État chargé de l’Outre-mer dans le second gouvernement Fillon du 18 mars 2008 au 23 juin 2009.

Aujourd’hui, Yves Jégo fait activement la campagne de Valérie Pécresse candidate UMP pour les élections régionales en Ile-de-France.

Sur son blog, Yves Jégo a eu l’excellente idée de mettre en place un petit sondage tout à fait intéressant, où donc il nous pose la question suivante :

« La vie quotidienne des franciliens s’est-elle améliorée depuis 12 ans que M. Huchon préside l’IDF ? »

Mais voilà catastrophe. Plus de 5000 votes donnent un résultat auquel le pauvre Yves Jégo ne s’attendait certainement pas. Plus de 80% des votants semble penser que OUI, la vie quotidienne des franciliens s’est améliorée depuis 12 ans que M. Huchon préside l’IDF.

le sondage d'Yves Jégo favorable à Jean-Paul Huchon

C’est ballot, quand même.

Zélé jusqu’au bout, le courageux et honnête Yves Jégo a depuis retiré l’accès à ce sondage.

Les dessous de la petite histoire vous seront narrés avec humour chez lui.

Permalien : 8 franciliens sur 10 favorables à Huchon

Mar 012010
 

ségolène yeux fermésOn m’a souvent interrogé, avec plus ou moins de ménagement, sur le pourquoi de mon acharnement contre Ségolène Royal.

J’ai souvent expliqué que si acharnement il y avait, il était purement politique.

J’ai quelque fois concédé, aussi, que cela m’amusait de faire réagir les porteurs de cruche, tous ces thuriféraires censeurs aussi bien qu’encenseurs, prompts à voler au secours de leur égérie forcément maltraitée, nécessairement victime. Il y a de petits plaisirs dont on ne verrait pas bien l’utilité de se priver.

L’argument politique est pourtant bien celui qui l’emporte. Et la dernière livraison Viavoice-Libération (pdf) me fournit l’opportunité d’y revenir.

Un des chapitres de cette étude s’intéresse à l’opinion que les français ont des personnalités de l’opposition. On y apprend que Dominique Strauss-Kahn est celle qui recueille le plus fort taux d’opinions positives (58%), devant Bertrand Delanoë (56%), Martine Aubry (47%) et François Hollande (41%). Ségolène Royal occupe quant à elle une très modeste 10ème place avec 33% d’opinions positives, juste derrière Laurent Fabius (34%).

Là n’est pas le point, car un tiers d’opinions positives, si ce n’est pas – et de loin – faramineux, c’est encore un score honorable. Un score qui éventuellement, s’il n’y avait plus grave, permettrait de fonder quelque espoir quant à un avenir présidentiel – et l’on sait que Ségolène Royal est très préoccupée par un tel avenir.

Mais voilà, si l’on se penche sur les opinions négatives, le problème Royal devient patent : 63% des français expriment une opinion négative à l’égard de Ségolène Royal. Un score qui la place tout bonnement en queue de peloton. Et de très loin puisque Laurent Fabius, qui là encore là précède immédiatement, creuse un écart conséquent de 9 points.

On croit savoir que Laurent Fabius a – enfin ! – compris qu’un tel rejet était, dans une perspective présidentielle, un handicap tout à fait rédhibitoire, au point qu’il était préférable de devoir y renoncer. Politiquement, la question n’est pas même de savoir si ce rejet est justifié ou non, s’il repose ou non sur une réalité ou sur son image (plus ou moins) déformée, le fait est qu’il ne saurait y avoir de rencontre majoritaire entre un peuple et un homme – une femme en l’occurrence – qui est jugé négativement par deux électeurs sur trois.

C’est qu’il ne s’agit pas seulement de figurer honorablement lors d’un premier tour. L’essentiel est de parvenir à l’emporter au second. Tel est le problème de Ségolène Royal, qu’elle veut à toute force ignorer. Telle est mon problème avec Ségolène Royal, que je refuse pour ma part d’ignorer : elle n’a pas la capacité de gagner le second tour – le seul qui compte – d’une élection présidentielle.

C’est même plus profond que ça. Car d’une part Ségolène Royal veut à toute force faire fi de cette dure réalité, et d’autre part, aussi mal-aimée soit-elle, on ne peut nier qu’elle sait également se faire aimer. Et ce tiers qui la soutient et ne suffira pas à lui faire gagner l’élection, la soutient avec une force qui pourrait suffire à la porter jusqu’à la candidature, c’est-à-dire donc jusqu’à une nouvelle défaite de la gauche.

D’où l’importance de casser cette possibilité, de briser dans l’oeuf l’éventualité d’une candidature qui ne saurait être que désastreuse.

Ce à quoi je tente en effet de contribuer depuis le lendemain même de la dernière élection présidentielle, après ces quelques mois durant lesquels je n’avais pourtant pas ménager ma peine pour contribuer à une victoire à laquelle je voulais croire, malgré tout et au-delà de ce que déjà ma raison me soufflait.

Et Ségolène Royal était alors au faîte de sa popularité, et suscitait un rejet qui pour être inquiétant, déjà, n’était pas encore si écrasant qu’il l’est devenu.

Mais complétons ce panorama et renvoyons Ségolène Royal à ce qu’elle devrait pouvoir observer depuis cette dernière place et ses 63% d’opinions négatives : Dominique Stauss-Khan ne recueille que 30% d’opinions négatives et Bertrand Delanoë 33% ; Benoit Hamon 32% et Vincent Peillon 35% ; Daniel Cohn-Bendit 40% et Cécile Dufflot 23% (mais seulement 22% d’opinions positives : 51% ne la connaissent pas)…

Pis encore : Nicolas Sarkozy, président de la République particulièrement mal-aimé des français, fait mieux qu’elle en terme d’opinions positives : 41% (8 points au-dessus du score de Ségolène Royal), et mieux également en terme d’opinions négatives : 57% (6 points en-dessous du score de Ségolène Royal).

Et pourtant Ségolène Royal s’acharne à vouloir remettre le couvert.

Et c’est pourquoi, donc, je m’acharne et je m’acharnerai pour qu’elle ne puisse de nouveau être candidate. Ce n’est pas contre elle, pas personnellement contre elle. Il ne s’agit que de l’intérêt de la gauche toute entière, c’est-à-dire de tous ceux qui pour être dans la difficulté ont intérêt à ce que la droite soit battue, Nicolas Sarkozy très probablement, n’importe quel autre qui conduira la même politique, de toutes les façons.

Permalien : Ségolène Royal, la mal-aimée

Fév 262010
 

Vous voulez ce widget sur votre blog ? N’allez pas le chercher sur le site du Parti Socialiste dédié aux élections régionales, Les régions qu’on aime. Le code que vous y trouvez est erroné et ne fonctionne pas.

Voici la version correcte du code à insérer :

Permalien : Le programme du Parti Socialiste



No Sarkozy Day : le Clip

Fév 112010
 

no sarkozy day stickerNicolas Sarkozy, président de la République assène des coups redoublés contre le ciment républicain, portant gravement atteinte aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité auxquelles nous sommes attachés, ébranlant fortement les piliers républicains que sont la démocratie, la laïcité et le vivre ensemble. Le 27 mars 2010 : une journée ensemble pour lui dire NON.

Deux semaines après la publication en ligne de l’appel pour un No Sarkozy Day, il est aujourd’hui temps de faire un premier point sur l’avancement des préparatifs pour cette mobilisation.

L’appel

– initialement lancé par 55 blogueurs, aujourd’hui signé et relayé par plus de 130 blogueurs ;

– près  de 3500 personnes ont signé.

Facebook

– le groupe principal compte plus de 370 000 membres ;

– les groupes départementaux sont presque tous créés et sont de plus en plus vivants ;

Le site

– plus de 5000 visites par jour ;

– un serveur dédié a été acheté afin de pouvoir faire face à une augmentation substantielle du trafic.

L’association

– une association ‘l’onde violette » a été créée par Laurent, le coordinateur du No Sarkozy Day 31 ;

– Il va ouvrir un compte en banque dés réception du récépissé de création.

Vidéos

– 3 vidéos sont en cours de réalisation, 2 sont presque terminées. Chacune a un style différent.

Matériel

– Des teeshirts sont disponibles au prix de dix euros sur le site de Siné Hebdo

– des autocollants à un prix de quelques centimes l’unité sont également disponibles sur le site de Siné Hebdo

– des peintres graphistes et dessinateurs sont en train de travailler à des visuels d’affiches. Dès que ceux ci seront prêt nous trouverons un moyen d’en imprimer massivement.

Soutiens

– organisations : le CRC, le MAPA, le mai Paris, la FASE, Action Citoyenne, Sud Lycéen Manche ;

– presse satirique : Siné Hebdo et le Kamikaze ;

– dessinateurs : Lasserpe ; Decressac ; Berth ; Jiho ; Vuillemin ; Chimulus ; Olive ; SaT …

– personnalités:

Gilles Perrault. Ecrivain

Henri Montant : Journaliste

Susan Georges : présidente d’honneur d’Attac.

San Severino. Chanteur , auteur compositeur

Miguel Benasayag. Psychanalyste et Philosophe

Jean-Jacques Reboux, écrivain

Noël Gaudin, entarteur

Pierre Concialdi : économiste

Didier Porte. Humoriste

Guy Bedos, humoriste, acteur, scénariste

Dominique Tricaud, avocat

André Langaney, scientifique

Marie et Marcel Lapierre , vigneron

Christophe Alévèque, humoriste

Une conférence de presse se tiendra le lundi 1er mars à 10H00 sur Paris (lieu à préciser) afin d’annoncer tous nos soutiens artistiques, intellectuels, politiques etc…

Manifestations

– une première rencontre en préfecture à Paris a eu lieu afin d’établir les parcours de manifestations possibles. Très prochainement nous serons en mesure d’annoncer le parcours parisien dans ses grandes lignes.

Organisation locale

– les réunions locales se multiplient ville par ville, des initiatives à poursuivre…

Artistes

– ville par ville, des animations sont en train d’être prévues pour le 27 mars avec des musiciens, des danseurs, des jongleurs, etc…

– en ce qui concerne Paris, un Char musical sera mis en place sur un 19 tonnes (obtenu grâce au soutien d’un collectif d’organisateurs d’évènements musicaux)

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont pris part à ses résultats encourageants. Toutes les bonnes volontés demeurent les bienvenues.

Et surtout n’oubliez pas : signez et faites signer l’appel publiez ce message sur votre blog, envoyez le par email par fax par courrier à tous ceux qui seront susceptibles de nous aider à faire grandir la dynamique.

Où l’on parle de : No Sarkozy Day : faisons le point



L’homme de droite sous le vernis centriste

Fév 052010
 

François BayrouOù François Bayrou découvre que la gauche et les préoccupations sociales ne sauraient se réduire à un vernis « compassionnel ».

La scène se passe lundi dernier, 1er février. La fondation Abbé Pierre réunissait à la Grande Halle de la Villette à Paris des personnalités politiques de diverses sensibilités pour débattre de l’urgence du logement social. Soudain, François Bayrou prend le micro et, sous le coup de ce qu’il prend probablement pour une lumineuse intuition, voilà notre ami centriste de remettre en cause les normes de salubrité immobilière, au prétexte qu’il vaut mieux habiter dans un taudis insalubre que dormir dans la rue et le froid.

Simplisme crasseux que ne renierait pas un Sarkozy, et qui vaut immédiatement au petit François les sifflets unanimes de la salle, qui semble elle savoir de quoi il est question : d’une dignité humaine avec laquelle on ne transige pas.

Monsieur Bayrou, qui est un homme de droite, ne semble pas comprendre qu’on ne troque pas une vie humaine contre sa dignité. Aucune indignité, aucune atteinte à la dignité humaine, ne saurait être justifiée par l’urgence qu’il y aurait à remédier à une autre. On ne transige pas avec la dignité d’un homme. Jamais.

Monsieur Bayrou aura ainsi appris qu’à vouloir à toute force sortir de la pensée unique, on entre de plain-pied dans la pensée inique.

La vidéo dure moins de 5 petites minutes. Elle vaut le détour tant elle fait définitivement tomber le masque sous lequel l’homme de droite voudrait opportunément se dissimuler. Voilà, une bonne fois pour toute, le visage du Modem :

 

Fév 042010
 

Avion Sarkozy : air beauf oneOn l’appelle déjà Air Beauf One.

La semaine dernière, la révélation, non confirmée, que Nicolas Sarkozy souhaitait le faire équiper d’un « four à pizza » a amusé et énervé les internautes. Ce n’est pas tout. L’important est ailleurs.

1. L’achat et l’aménagement de l’Airbus A330, ainsi que l’acquisition d’un second Falcon 7XL pour les besoins de la flotte présidentielle, ont été budgétés à 185 millions d’euros. Les seuls aménagements intérieurs sont évalués à 28,5 millions d’euros. Outre le récent « four à pizza », l’avion sera doté d’une baignoire… Un dispositif rarissime et très coûteux, habituellement réservé à quelques émirs.

2. A cause de cet avion, l’aéroport de Villacoublay, en banlieue parisienne, a dû aussi faire l’objet de travaux. La piste a été mise hors service pour plus de 6 mois. Elle ne pouvait supporter le futur Airbus du président. Surtout, il se murmure que le président français ne supportait plus devoir descendre sur le tarmac. Il lui faut un couloir protégé. Les aménagements sont conséquents, comme le rapportait Le Point en octobre dernier : « réfection complète de la piste et allongement de 1.850 à 2.000 mètres, réfection et élargissement des pistes de roulage (taxiways), mise aux normes de la loi sur l’eau (bassins de rétention), nouvel éclairage, etc. »

C’est , entre autres petites choses, ce qu’on apprend à la lecture du dernier billet de l’indispensable Sarkofrance, que nous devrions tous lire régulièrement.

Où l’on parle de : Le vrai coût de l’avion de Sarkozy



Le projet de Jean-Paul Huchon

Fév 022010
 

Projet Huchon 2010C’est hier que Jean-Paul Huchon a révélé son projet pour la région Ile-de-France lors de la prochaine mandature.

Face à une droite qui pour tout projet propose une politique qui « sert les plus riches et défend les intérêts d’un clan », Jean-Paul Huchon propose de « conjuguer trois exigences : la justice sociale, l’impératif écologique, l’ambition économique » pour « une région qui protège, une région qui avance ».

Quand la droite met en place au niveau national un bouclier fiscal qui protège les plus favorisés et augmentent les taxes pour tous les autres, Jean-Paul Huchon déclare l’ambition de « faire de la région un bouclier social » :

– en soutenant les filières créatrices d’emplois et les PME en difficulté ;

– en investissant massivement dans les transports et le logement ;

– en donnant à chacun les moyens d’accéder à une écologie de chaque jour : mieux se chauffer, mieux manger, moins polluer.

Cette ambition est ensuite déclinée selon six axes clés :

1- Démocratie – « Gouverner, pour tous et non pour quelques-uns, avec tous et non en imposant. » Avec des élus qui rendent compte de l’évaluation de leurs actions et une région où sera instauré un droit de pétition régional. Une région où, par exemple, l’engagement de ne pas augmenter les impôts sera tenu.

2 – Transports – En trois ans, la région Ile-de-France a déjà fait pour les transports plus que l’Etat en trente ans. Cette politique doit être poursuivie, toujours de manière prioritaire, parce que « le transport c’est le lien qui unit les Franciliens. »Cela signifie moins de camions sur les routes (en utilisant plus intensément le fleuve et le rail), plus de véhicules électriques (en favorisant l’expérimentation et les usages), promotion du covoiturage, développer les complémentarité auto, vélo, train, bus, métro… sur un réseau de transport plus efficace et mieux développé, à la qualité de service renforcée. Est proposé en outre la gratuité pour tous les jeunes de moins de 26 ans non salariés.

3 – Justice Sociale – Il s’agit là du logement (de la mise à disposition gratuite de terrains pour la construction de logements sociaux au Pacte avec les maires batisseurs, afin de parvenir à la construction de 60 à 70 000 nouveaux logements par an), de la santé (d’un plan de rénovation des urgences hospitalières à un Pass contraception délivré à tous les jeunes, en passant par l’aide à l’installation des personnels de santé) et de la jeunesse (de l’aide à la mutuelle santé à l’aide au logement, en passant par l’aide à la formation).

Mais c’est aussi l’ambition d’ouvrir « 3 000 nouvelles places en hébergement d’urgence pour les personnes sans abri ».

Mais c’est aussi l’engagement pris de « diminuer de moitié le nombre de jeunes entrant sans qualification sur le marché du travail » […] « lutter contre le décrochage scolaire et universitaire » […] « doubler le nombre de places dans les dispositifs de 2ème chance ».

4 – Emploi et Innovation – Pour le soutien aux entreprises : 250 millions d’euros pour les fonds d’investissement régionaux ; 10 000 jeunes sensibilisés et formés à la création d’entreprise ; un fonds régional pour la transmission et la reprise d’entreprises ; doublement du nombre de couveuses, de pépinières et d’incubateurs…

Pour une meilleure qualification : doublement du nombre de places offertes par les Écoles de la 2ème chance ; renforcement du dispositif AVENIR Jeunes qui offre 20 000 places de formation pour les jeunes en insertion professionnelle ; une mobilité professionnelle facilitée et sécurisée ; connexion de tous les lycées et les centres de formation d’apprentis à l’internet très haut-débit ; davatange de places en internat pour les filles ; un soutien privilégié aux jeunes scientifiques ; un premier cycle universitaire plus accueillant…

5 – Ecologie – L’Ile-de-France est la première éco-région d’europe. Est proposée une action selon deux directions : le soutien aux entreprises pour réduire leur empreinte carbone en renforçant leur compétitivité, et l’organisation du développement de la production des énergies renouvelables. Seront lancés des partenariats de développement durable avec des entreprises pilotes portant sur des engagements ciblés. Seront signés avec les villes franciliennes des contrats locaux de développement durable qui permettront de financer des projets à valeur écologique et sociale.

Par ailleurs, afin de promouvoir une écologie sociale donnant les moyens à chacun d’adapter ses modes de vie et de consommation, la politique de la région s’orientera au profit des territoires écologiquement prioritaires, afin d’aider l’ensemble des Franciliens à devenir éco-acteurs : à chacun, au quotidien, les moyens de polluer moins et de consommer mieux.

6 – Vivre Ensemble – Faire vivre les solidarités par la promotion de l’initiative dans les quartiers c’est le doublement du Fonds régional de développement de la vie associative ; la création de 7 000 nouvelles places de crèche ; la nomination de médiateurs régionaux de l’endettement ; le soutien aux musiques actuelles ; un réseau de pôles régionaux de création ; la création d’un pass culturel régional ; l’ouverture de 100 espaces publics numériques de proximité ; l’installation de résidences d’artistes ; la nomination de médiateurs du logement ; la création de 150 jardins partagés ; le développement de pratiques sportives émergentes ; la création de la maison du sport ; la rénovation en synthétique des terrains de football et de rugby ; le financement de tout nouvel équipement sportif mis à disposition des lycéens ; le développement de l’accessibilité…

Vous voulez que je vous dise, voilà un bon projet, équilibré et cohérent, ambitieux et responsable, de gauche et moderne, le projet d’une équipe qui connait parfaitement la région Ile-de-France et en a une grande expérience.

Pour en savoir plus : www.huchon2010.fr

Où l’on parle de : Le projet de Jean-Paul Huchon



Un socialiste en colère

Jan 282010
 

Jean-Luc MélenchonGrace aux bons office de Jacques Rosselin, homme de presse, patron de Vendredi.info et coach de blogueurs, Laure, Ronald, RichardTrois, David Doucet, Seb Musset, Vogelsong – et j’en oublie ! – et moi-même avons rencontré Jean-Luc Mélenchon. Alors d’abord, un grand merci à Jacques Rosselin de nous avoir accueillis – surtout que moi-même je n’étais pas tout à fait invité…

Ce fut une rencontre tout à fait intéressante. Bien davantage que, juste avant, le passage en coup de vent de Jean-François Kahn, avec lequel nous devions évoquer le No Sarkozy Day. Passage dont je retiens seulement que JFK, qui avait lui-même lancé il y a quelques jours un appel pour un grand rassemblement contre l’excès de pouvoir, adopte sur le sujet une position apparemment intéressée, mais finalement très attentiste.

Revenons plutôt à Jean-Luc Mélenchon.

Il serait bien trop long de faire un compte-rendu exhaustif de tout ce qui a été dit au cours d’un entretien qui manqua de quelques minutes d’atteindre les deux heures et demi. Beaucoup de sujets furent abordés, je n’en retiendrai que quelques-uns – et comme je n’ai pris aucune note, je prends soin de dégager la responsabilité de Jean-Luc Mélenchon quant aux propos que je vais rapporter, qui relèveront probablement davantage de la compréhension que j’en ai eue – mais peut-être ne suis pas tout à fait idiot – que d’une retranscription parfaitement objective.

 

Une charge puissante contre le rouleau compresseur médiatique – Il n’est pas nouveau que pour espérer exister sur la scène politique, le chef d’un petit parti doive se plaindre des médias. Jean-Marie Lepen ou François Bayrou, pour ne citer qu’eux, surent tirer sur cette ficelle jusqu’à l’user.

La différence essentielle est que la charge de Jean-Luc Mélenchon ne repose pas sur une pleurnicherie – « Ouinnn ! Vous ne m’invitez jamais à la télé ! – mais sur une analyse solide d’un système médiatique à la fois servile et asservi. Servilité au pouvoir politique et financier des patrons de presse et des journalistes « institutionnels » d’un côté, et asservissement de journalistes trop peu nombreux, surchargés de travail et mal payés, de l’autre.

Et Jean-Luc Mélenchon de décrire un système médatique qui organise sa propre reproduction par la sacralisation d’une pensée vraie, qui implique, par exemple, l’impossibilité de remettre en cause la notion de marché – alors même que personne ne prendra jamais soin de définir précisément ce qu’économie « de marché » signifie : ce serait seulement une réalité immuable sauf dans l’esprit d’un fou ou d’un dangereux irresponsable.

Aussi juge-t-il tout à fait pertinente sur le fond et efficace sur la forme, la « rébellion » de Vincent Peillon contre France Télévision.

 

Parti Socialiste et stratégie politique – J’ai demandé à Jean-Luc Mélenchon si la stratégie politique qui est la sienne et qui constitue à se faire une place au soleil de la gauche en chargeant le PS de tous les maux et de tous les reniements, n’avait pas certaines limites, compte tenu du germe destructeur de la division qu’elle implique de semer, et alors même qu’il assume par ailleurs pleinement la nécessité d’un rassemblement entre les deux tours.

J’ai à ce sujet évoqué la trajectoire politique d’un Jean-Pierre Chevènement, qu’il s’était toujours refusé à suivre au temps de sa splendeur. Trajectoire qu’il emprunte seulement maintenant que le champ politique du républicain de gauche se trouve vacant.

Il n’a pas aimé la question et l’animal politique expérimenté a aussitôt réagi avec force agressivité. Ce qui était d’autant plus de bonne guerre qu’il ne s’est pas contenté d’en rester là, à me renvoyer l’image du vil social-démocrate mal comprenant et limite social-traître. Ce qui était assez savoureux, il faut bien le dire. Mais peu importe, il n’en est donc pas resté à montrer les dents.

Sa réponse, à mon sens, est celle d’un homme en colère – et il est vital pour un homme de gauche de savoir garder vivace sa colère, et son indignation. Jean-Luc Mélenchon est en colère contre une sociale-démocratie qui partout dans le monde est allée de renoncements en reniements, et jusqu’à trahir le peuple dans nombre de pays d’Amérique du Sud – dont il semble particulièrement connaisseur. Aussi, à cette sociale-démocratie, il a choisi de ne plus rien laisser passer.

Il pourra sembler un peu rapide – pour les mal-comprenants de mon espèce – d’établir un lien direct entre des sociaux-démocrates qui font tirer l’armée contre le peuple en Argentine ou au Venezuela, et Martine Aubry qui commet une faute politique en évoquant la possibilité d’un recul de l’âge légal de la retraite « à 61 ou 62 ans » – et pour peu, notamment, d’une plus grande prise en compte de la pénibilité du travail. Mais voilà, un homme en colère peut parfois en arriver à perdre le sens des nuances.

Restait alors la question de la stratégie politique. Pour Jean-Luc Mélenchon, deux options se présentent. Prendre le pouvoir avec l’appui d’un Parti Socialiste relégué en seconde force de la gauche grâce à un rassemblement de l’ensemble de la gauche non socialiste. Ou bien bénéficier d’une situation de blocage de la société – et là encore il s’appuie sur des exemples historiques venus d’Amérique du Sud – blocage qui conduirait à l’émergence au sein du peuple d’un sentiment de rejet profond englobant aussi bien les droites conservatrices et réactionnaires que les sociaux-démocrates (que l’animal ne manque jamais de qualifier de sociaux-libéraux), au profit donc des « vrais » socialistes.

Les deux hypothèses impliquent, on le comprend bien, de ne jamais épargner le Parti Socialiste. Or si Jean-Luc Mélenchon admet volontiers ignorer quand se produirait le blocage propice, il fait l’impasse sur la question suivante, pourtant cruciale : « Et en attendant que le rapport de forces devienne favorable, faut-il pour en favoriser l’émergence, jouer de cette division de la gauche, dont il reconnait qu’elle demeure l’ultime carte de la droite pour conserver le pouvoir ? ».

Bref, après ce grand tour par sa grande intelligence (indéniable), nous étions rendu à la problématique initiale dont j’avais fait ma question. Et l’on se souvient que Jean-Pierre Chevènement ne parvint jamais tout à fait à se remettre du 21 avril 2002.

 

Les élections régionales – La nécessité du désistement à gauche entre les deux tours est affirmée avec force. Et Jean-Luc Mélenchon est bien convaincu que les listes socialistes arriveront largement en tête partout, tandis que celles du Front de Gauche auront à l’occasion du mal à dépasser la barre des 5% qui permet de fusionner.

Et même alors, le PS ne se laissera aller à aucun cadeau. Une attitude qu’il ne remet pas en cause : le jeu politique ne consiste pas à choyer un rival.

Reste le cas du Languedoc-Roussillon, seule région où l’ensemble de la gauche, écologistes compris, est parvenue à s’unir, afin de s’opposer fortement à Georges Frêche. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit de faire de cette région une région test. C’est donc là-bas qu’il a décidé de concentrer tous ses efforts.

On notera que la dernière sortie de Georges Frêche – sur la « tronche pas catholique » de Laurent Fabius – est suffisamment exécrablepour lui laisser penser que cela puisse se révéler un pari gagnant.

 

La défense des années Mitterrand – Jean-Luc Mélenchon l’appelle affectueusement « le vieux » et récuse avec force que l’origine d’une dérive droitière de la gauche française soit à chercher de ce côté-ci. Il rappelle ce qu’était le Parti Socialiste des années 70 – un parti révolutionnaire – et quelles furent les conditions de son arrivée au pouvoir en 1981. Il rappelle comme les socialistes attendirent alors en vain que soient créés les conditions d’un front populaire, en réponse à la collusion des forces conservatrices et réactionnaires. Il rappelle la nationalisation du système bancaire et d’une bonne partie de l’industrie. Il rappelle les quatre dévaluations successives, qui conduisirent à la nécessité politique et stratégique du tournant de 83. Il rappelle que « le vieux », jusqu’à son dernier souffle, refusa de signer toute ordonnance de privatisation.

La droite, n’omet-il pas de préciser, n’en a toujours pas fini de cracher sur le cadavre de François Mitterrand. C’est qu’ils ne veulent surtout pas que cela puisse se reproduire. Et Jean-Luc Mélenchon de faire la leçon à cette gauche, socialiste ou non, qui a grand tort de ne pas assumer ce qui demeure une remarquable filiation politique. En effet.

 

Les années Jospin aussi ! – Elles ne se résument pas aux privatisations. Et les privatisations ne sauraient à elles seules justifier que la gauche se croit contrainte de renier en bloc les années Jospin. Ne serait-ce que pour les 35h qui ne sont pas pour une majorité de salariés cette catastrophe que la droite se plait à fantasmer.

Des années Jospin qui débutèrent alors que tous les voyants économiques étaient au rouge – situation économique qui contraignit Chirac à la dissolution – et se terminèrent avec des voyants passés au vert – situation qui ne cesse depuis de se dégrader sous les bons offices d’une droite dont l’arrogance ne semble pas avoir de limites.

 

Mélenchon, un socialiste en colère – Je l’ai dit plus haut, j’ai rencontré ce qui me semble être un homme en colère, un homme qui possède la gauche chevillée au corps et depuis longtemps, et qui ne décolère pas de voir le monde fuir ses idéaux, et qui ne décolère pas contre une gauche qui, à trop souvent renoncer et céder devant les coups de boutoir du libéralisme, a contribué à favoriser cette dérive du monde vers des rivages où la seule règle est celle d’un règne du fort sur les faibles, toujours plus opprimés.

Il a raison dans sa colère, l’oppression est inadmissible et l’injustice sociale insupportable. Il a tort cependant – du moins selon moi, qui bien entendu n’y comprends rien – de la tourner avec tant de violence contre ceux qui, se trompant sans doute de chemin, ne partagent pas moins avec lui les mêmes indignations, la même révolte et la même aspiration à un monde de justice.

 

Je retiens pour terminer deux phrases qui sont de mon point de vue source d’espoir quant à la capacité de la gauche à savoir sauvegarder l’essentiel de ce qui, par-delà toutes nos divergences – qui ne sont pas nécessairement anecdotiques – nous rassemble :

« Vous avez les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. Qu’est-ce que l’on peut faire de mieux ?! La droite, la gauche. »

« La critique [du Parti Socialiste] doit continuer, elle va continuer, mais c’est la façon de la dire et de l’exprimer qui ne doit pas être contre-performante. »