dedalus

Jan 272010
 

 

 

Proglio et sa retraite chapeauCopinage, rémunérations folles, retraites chapeau… Henri Proglio est en passe dedevenir à lui seul le symbole de la République sarkoziste

En sus du 1 million d’euros virgule 6 constitué par son salaire annuel de son poste de PDG d’EDF que son grand ami Nicolas Sarkozy lui a offert sur un plateau d’argent, en sus de ce même plateau d’argent façonné par les 450 000 euros de salaire tout aussi annuel pour le poste de présidence « non opérationnelle » de Véolia, qui lui aurait permis d’atteindre les 2 millions d’euros – mais le malheureux fut contraint d’y renoncer : trop clinquant ! – voilà que nous apprenons que cette double casquette était également assortie d’une retraite chapeau de – tenez-vous bien ! – 13 millions d’euros virgule 1.

(Faisons une courte pause et autorisons nous à seulement mentionner que ce « virgule 1 » à lui tout seul correspond tout de même à 100 000 euros, soit 8 années pleines d’un smicard…)

Faisons court, allons lire l’article de Marianne2 qui nous en dit plus sur cette nouvelle affaire et songeons à ce que signifient ces paroles de Nicolas Sarkozy Lundi soir sur TF1 : « Je préfère un bon patron bien payé, qu’un mauvais patron mal payé […] Ce qui me choque, c’est le gros salaire qui ne corresponde pas à la grosse responsabilité. » …

(Remémorons-nous un instant encore ce « virgule 1″…)

Et demandons-nous si l’on ne devrait pas surtout préférer un salarié payé correctement, dignement, qu’un salarié précaire.

Et demandons-nous s’il n’est tout de même pas surtout choquant que, méritant ou non, un salarié puisse gagner trop peu durant toute une vie sans avoir à espérer davantage qu’une retraite de misère.

Et demandons-nous surtout s’il n’est pas choquant qu’aussi performant et écrasé de responsabilités soit un salarié, il sera toujours considérablement moins payé qu’un mauvais patron dont les échecs seront d’abord et essentiellement supportés par ses salariés.

Et demandons-nous même – pourquoi pas – si Nicolas Sarkozy ne serait pas un exécrable président de la République dont les résultats seraient à ce point exécrables que toute évidence il ne mériterait certainement pas, finalement, d’être si grassement payé.

Et je me demande enfin si tout cela ne constitue pas autant de raisons supplémentaires de lui dire NON !

Crédit image (cliquez-la donc, elle vaut beaucoup par le détail) : SaT

Où l’on parle de : Chapeau la retraite !


Histoire et pré-histoire

Jan 252010
 

No Sarkozy Day, par SaTParce qu’il semble subsister quelques interrogations, incompréhensions et malentendus, il est sans doute utile de faire un point explicatif sur différents aspects très précis de l’appel au No Sarkozy Day, lancé hier par les blogueurs.

Sur la démission : Il est bien clair aujourd’hui que le No Sarkozy Day est totalement déconnecté de tout appel à la démission du Président de la République. Il ne s’agit pas de dire si un tel appel serait ou ne serait pas une bonne chose, il s’agit simplement d’entériner que tel n’est pas l’objet de notre appel et que tel ne sera pas le sujet de la journée du 27 mars prochain, où il s’agira seulement de lui dire NON ! – lui, Nicolas Sarkozy…

Cela dit, si l’ampleur de notre mobilisation le conduisait en un éclair de lucidité – – lui, Nicolas Sarkozy… – à choisir de démissionner, je suis bien convaincu que peu d’entre nous viendraient s’en plaindre.

Cela n’arrivera pas.

Sur la démocratie : La démocratie ne consiste pas uniquement à convoquer le peuple à intervalles réguliers pour que nous puissions glisser un bulletin dans une urne. La démocratie c’est aussi et beaucoup que soient placés les élus sous le contrôle vigilant du peuple. A l’occasion, chacun est fondé à donner son avis. A l’occasion, le peuple est légitime à exercer sa vigilance en rappelant où sont les limites, en protestant qu’elles aient été outrepassées, en disant Stop ! Ça suffit ! NON !

A ce titre, manifester est exercer la démocratie, la rendre vivace, quoi qu’en diront comme à chaque fois les infatigables réactionnaires, qui à n’en pas douter ressortiront la petite rengaine du « ce n’est pas la rue qui gouverne« . Bien entendu, ce n’est pas la rue qui gouverne, mais la rue est ce lieu où le peuple à toute la légitimité, et parfois même le devoir, de se rassembler pour dire non à ceux qui prétendent le gouverner.

Sur l’absence de perspectives : Parmi les reproches qui nous sont faits, il y a celui du projet, « parce que dire non ne suffit pas« , parce qu’agréger les mécontentements n’est pas une fin en soi. C’est vrai dire non ne suffit pas. Il reste que dire non est parfois une exigence. Il reste, pour revenir au point précédent, que la démocratie c’est – aussi – savoir quand il est devenu plus que nécessaire de dire non, parce que trop de limites ont été franchies, parce que le rôle du peuple n’est pas seulement d’accepter et de subir, de baisser la tête et de rentrer sa colère. La démocratie c’est aussi – et c’est essentiel – la faculté pour chacun de défendre ce qui justement est notre bien commun et qui s’appelle la République. Dire non est ce qui pourra permettre que tout cela n’aille pas définitivement trop loin.

Parallèlement, ceux qui auront attentivement lu l’appel auront noté qu’il se termine par une ouverture sur un après et son champ de possibles, une ouverture sur un devenir positif d’une mobilisation dont l’objet premier est de dire NON ! Mais ces perspectives, il n’est pas de notre rôle de les prédéterminer. Nous nous sommes contentés de lancer un appel à dire ensemble, le même jour, ce non qui nous rassemble… et à inviter ensuite, à l’issue de la mobilisation, tous ceux qui le souhaitent à créer un « après le No Sarkozy Day » – et sachant aussi qu’il ne saurait y avoir d’après sans une mobilisation forte…

Sur la personnalisation : Pourquoi s’en prendre à Nicolas Sarkozy ? Ayant consacré un billet entier à cette question, je vais seulement rappeler ici que Nicolas Sarkozy est président de la République, et est à ce titre responsable de bien des dérives que connait notre République depuis son élection, et responsable aussi bien de la politique menée par son premier ministre, et donc des désastres financiers, économiques et finalement sociaux auxquelles cette politique a conduit le pays.

Ce n’est pas l’homme qui est visé, mais le responsable politique, c’est-à-dire cette politique dont il est responsable. C’est à lui que nous adressons notre NON ! A qui d’autre ?

Sur l’intitulé : « No Sarkozy Day ». C’est en anglais, c’est centré sur sarkozy, c’est un mauvais titre. Oui… Mais ce n’est qu’un titre, une accroche, et la pré-histoire de l’appel fait qu’il était difficile d’y renoncer tant il avait déjà cheminé dans les esprits. Ce n’est qu’un titre et la lecture de l’appel apporte toute la précision qui lui est utile : No Sarkozy Day, une journée pour lui dire NON !

Sur l’indépendance : Il est écrit dans l’appel que nous sommes des citoyens qui lançons un appel « indépendamment de tout parti ou syndicat« . Il semble utile de préciser ce que cela ne signifie pas.

Cela ne signifie pas que nous prétendons que cette mobilisation serait apolitique. Dès lors que l’on s’intéresse au vivre ensemble dans la cité, il s’agit de politique. C’est évident et même nous le revendiquons. C’est une mobilisation politique, pour la simple raison qu’elle a pour vocation de dénoncer une mise à mal de nos valeurs communes, les valeurs de la République. Elle n’est cependant ni politicienne ni partisane.

Cela ne signifie pas qu’aucun de nous n’est membre ou sympathisant d’aucun parti ou syndicat. Tout simplement nous agissons en-dehors et indépendamment de leurs structures, en tant que ces simples citoyens que nous sommes aussi et avant tout.

Et cela ne signifie pas d’avantage que nous aurions choisi d’exclure par avance les partis et les syndicats qui souhaiteraient nous rejoindre dans ce NON ! Au contraire, il s’est agi de nous placer en situation de les fédérer tous et de fédérer au-delà d’eux, parce que l’appel en dépasse les clivages, parce que l’appel porte sur ce qui est susceptible de rassembler, des valeurs communes et qu’il s’agit de défendre, tous ensemble car bien au-delà de qui nous sépare. Partis, syndicats et associations sont évidemment les bienvenus dans cette mobilisation, pour peu qu’ils en partagent les motifs.

Sur les signataires : Beaucoup de ceux qui avaient signé un premier texte pour expliquer pourquoi ils étaient opposés au No Sarkozy Day, ont désormais fait le choix d’être signataires de cet appel et de le relayer. L’explication en est toute simple : la nature même du No Sarkozy Day s’est trouvé radicalement transformée par la réécriture de l’appel – et je viens au long de ce billet de décrire de quelle manière.

Il est courageux de leur part d’avoir osé ce choix, auquel ils n’avaient d’évidence aucun intérêt – sinon la fidélité à leurs convictions – sachant qu’aussitôt tous les bas-du-front de la blogosphère de droite allaient leur tomber dessus en crachant du « girouette ». Alors qu’à l’évidence, sans eux, c’est-à-dire sans ce premier texte qu’ils rédigèrent, l’appel au No Sarkozy Day tel qu’il existe aujourd’hui n’aurait pas existé.

De la même manière, car à toute histoire il faut une pré-histoire qui lui est essentielle, il est important de saluer l’ouverture d’esprit dont ont fait preuve les pionniers du No Sarkozy Day, qui non seulement ont su digérer la critique, mais ont également su accepter une refonte globale de l’esprit même de cette mobilisation dont ils demeurent les pères.

Or donc, et notamment grâce à tous ceux-là :

Le No Sarkozy Day est mort et Vive le No Sarkozy Day !

Ajoutez Votre Signature

Où l’on parle de : Histoire et pré-histoire



Appel des 55

Jan 242010
 

No Sarkozy Day
– Appel au peuple –

visuel no sarkozy dayInconséquence politique, échec économique, casse sociale, rupture du pacte républicain, atteinte à l’égalité des chances, politique de la peur, stratégie de la division, lois liberticides, pratiques autocratiques du pouvoir, favoritisme, népotisme, manipulations médiatiques, ingérences judiciaires, collusion avec le monde des affaires et les forces de l’argent…

Nous avons tous nos raisons pour nous opposer à Sarkozy et à son clan, pour résister au sarkozysme. Mais ce président sans envergure, effrayé par le peuple, prend grand soin de le tenir à l’écart, muselant au besoin sa parole derrière des cordons de CRS.

Alors, ENSEMBLE, nous élèverons la voix plus haut, nous nous ferons entendre plus fort, unis dans la défense des valeurs de notre République : Liberté – Egalité – Fraternité – Laïcité – Démocratie

Nous, simples citoyens, vigilants et inquiets, en conscience et indépendamment de tout parti ou syndicat, appelons toutes celles et tous ceux qui ressentent l’envie, le besoin de dire NON ! à Nicolas Sarkozy, à se rassembler pour un No Sarkozy Day.

Le 27 mars 2010 : une journée pour lui dire NON !

Des rassemblements seront organisés partout en France, à partir de 14 Heures devant les préfectures et les sous-préfectures, à Paris place de la Bastille, et dans le monde entier devant les ambassades de France.

A l’issue de cette journée de mobilisation, se tiendront partout des réunions ouvertes, où nous pourrons ensemble, démocratiquement, décider de la suite à donner à ce mouvement de contestation populaire du sarkozysme, contestation que nous espérons aussi large que possible.

*****

Nous appelons l’ensemble des blogueurs à diffuser cet appel sur leurs blogs et à nous en informer via un message adressé à blogs@no-sarkozy-day.fr

Nous appelons l’ensemble des citoyens à signer et faire signer cet appel (signatures).

Nous sommes cinquante cinq blogueurs et plus à diffuser simultanément, ce dimanche 24 janvier 2010, l’appel pour un No Sarkozy Day.

 

Blogueurs Signataires :

Aliciabx – http://aliciabx.blogspot.com/
André Orphal –
http://jusqu-alacensure.over-blog.com/
Antennerelais –
http://antennerelais.canalblog.com/
Antidote Démocratique Antisarkozy –
http://rpubliquejetaime.typepad.fr/
Antoine –
http://just4kiss.blogspot.com/
Arnaud Mouillard –
http://hern.over-blog.com
B.Mode –
http://ruminances.unblog.fr/
Benjamin Ball –
http://blog-zero-un.over-blog.fr/
Bloguerilla –
http://bloguerilla.org
Carrefour Anticapitaliste –
http://kropotkine.jimdo.com/
CC –
http://www.bahbycc.com/
Clarky – http://ruminances.unblog.fr/
Conseil national de la Résistance en Midi Pyrénées –
http://cnr-midipyrenees.blogspot.com/
Cpolitic –
http://www.cpolitic.com/cblog/
Dan29000 –
http://danactu-resistance.over-blog.com/
David Noël –
http://www.lheninois.com
Dedalus – http://www.avoodware.com/sarkononmerci
Des pas perdus –
http://www.despasperdus.com
Dessins d’AMAD – http://riposte.gauchepopulaire.fr/
Dominik Vallet – http://dominikvallet.over-blog.com/
Enriqueta – http://enriqueta.over-blog.com
Eric Citoyen –
http://monmulhouse.canalblog.com/
Gauchedecombat –
http://gauchedecombat.wordpress.com/
Gilles Pommateau – http://gillespommateau.over-blog.com
Gwendal –
http://gwedenis.blogspot.com/
Hervé Dor : http://ervedo.tumblr.com
Hypos – http://www.hyposblog.info
Ijahsista –
http://une-autre-vision-du-monde.over-blog.fr
Jean-François Vionnet – http://lespenseesdunvieuxcon.blogspot.com
JeandelaXr –
http://jeandelaxr-lejouretlanuit.blogspot.com/
Juan –
http://sarkofrance.blogspot.com/
Le Canard de Mulhouse –
http://canard68.20minutes-blogs.fr/
Le Coucou –
http://unclavesien.blogspot.com
Le journal de Geed –
http://lejournaldegeed.wordpress.com/
LePetitSauvage –
http://on-nous-prend-pour-des-cons.fr
Lost in Chartres –
http://lostinchartres.wordpress.com
Louis Lepioufle –
http://powolicu.wordpress.com/
Marie –
http://engagee.fr/
Martin P. –
http://sauce.over-blog.org/
Mathieu L. –
http://lespriviliegiesparlent.blogspot.com
Maximilien – http://maximilienrobespierre.blogspot.com/
Monsieur Poireau –
http://monsieurpoireau.blogspot.com
Mtislav –
http://mtislav.blogspot.com
Nicolas J. –
http://jegpol.blogspot.com/
Philippe Marx –
http://www.philippemarx.net/
Raphaël Rezvanpour –
http://revoltecitoyenne.wordpress.com/
Rebus –
http://sarkobasta.blogspot.com
Rimbus –
http://rimbusblog.blogspot.com
Rodolphe Lediazec –
http://ruminances.unblog.fr/
Samuelle –
http://souvenirsdufutur.blogs.courrierinternational.com/
Seug8520 –
http://www.lisoloir.com
Skal –
http://www.lespenseesdeskal.fr
Slovar les Nouvelles –
http://slovar.blogspot.com
Trublyonne –
http://trublyonnevoitlavieenrouge.blogspot.com/
Yann Savidan –
http://www.yann-savidan.com/


Profils Myspace et autres :

Axel – http://www.myspace.com/libertik
Camille BB –
http://www.myspace.com/459439819
Felocydz –
http://www.myspace.com/felocydz
Jacinte G. –
http://myspace.com/asfodelle
Julie –
http://www.myspace.com/170102103
Karyn –
http://www.myspace.com/uztaila
Lea –
http://www.myspace.com/reallioness2
Leslie –
http://www.myspace.com/leslie381
Marco JazzMan –
http://www.myspace.com/marcojazzman
Mimosa67 – http://mimosa67.spaces.live.com/
Navarrete Pierrot –
http://www.myspace.com/mecclass
Pachanga – http://www.myspace.com/pachang_a
Paulo Barrosa –
http://www.myspace.com/paulobarrosa
Zone Nono –
http://www.myspace.com/zonenono

 

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visuel no sarkozy day - par SaT

 

Où l’on parle de : Appel des 55




No Sarkozy Day : Oui mais !

Jan 122010
 

Savoir dire NONA l’invitation de mon ami Rimbus, je viens très attentivement de visionner l’interview réalisée par Fulgurance de Benjamin Ball, un des membres actif du No Sarkozy Day.

Je continue de penser que l’idée d’une journée consacrée à dire NON à Sarkozy répond à une nécessité compte tenu de ce dont Sarkozy est le nom et qui en soit représente un danger pour la Démocratie, la République et une certaine conception du vivre ensemble.

Je continue de penser que nous avons, en tant que citoyens, le devoir de manifester notre vigilance, notre opposition et notre colère face à la gangrène sarkozyste.

Cependant, je ne veux pas non plus taire ma grande méfiance face à la phraséologie employé par Benjamin Ball et qu’on retrouve assez largement dans l’appel que lui et ses petits camarades (une demi-douzaine) ont rédigé et diffusé – et qui est plus que probablement à l’origine de la désapprobation un peu trop empressée émise par mes propres petits camarades.

La démission – Il est évident qu’il est légitime dans une démocratie de pouvoir réclamer la démission d’un élu, là n’est pas la question. Il est même évident que lors d’une manifestation de masse organisée en opposition au sarkozysme, la démission deviendra un des, sinon le mot d’ordre, le cri du coeur qui se fera entendre. Le point est que rédiger un appel à se rassembler et manifester autour de ce mot d’ordre correspond d’entrée à une perte de crédibilité. Car ce n’est pas le coeur du sujet.

Le coeur du sujet, selon moi, est d’abord de dire NON à Sarkozy, dire à Sarkozy que nous n’acceptons pas ni sa politique de casse sociale ni sa conception autoritariste et liberticide du pouvoir, lui dire que tout ne lui est pas permis et que nous nous opposons et nous opposerons à ce qu’il aille trop loin – ce qui est largement fait -, lui rappelant avec force l’existence du peuple et de sa souveraineté, qui s’impose à lui.

Le cri de la démission ne serait que la conséquence de tout cela, sa traduction, une manière d’exprimer ce NON – et sans doute la plus vaine des manières, et probablement la plus désespérée. En ce sens on pourrait même dire qu’elle serait un aveu de faiblesse. En faire d’entrée un mot d’ordre est dès lors tout simplement une erreur politique.

Il aurait été pourtant… il serait pourtant assez simple de décrire le sarkozysme en quelques points, puis de conclure à un No Sarkozy Day… le 27 mars 2010… pour dire NON à Sarkozy et pondre ainsi un appel qui soit un peu moins dérisoire, un poil moins empreint de gaminerie.

La récupération – Et le voilà revenu, une fois de plus, comme à chaque fois, le discours démagogique sur les dangers de la récupération, sous-entendu par les tant méchants partis politiques. Mais bordel ! Manifester contre Sarkozy et sa politique c’est faire quoi sinon faire de la politique ?! C’est quoi cette idée que pour qu’un mouvement soit populaire, il faudrait absolument qu’il soit apolitique, surtout lorsque que de toute évidence il l’est, politique ?

On veut un maximum de gens dans la rue ? Que toutes les bonnes volontés soient alors les bienvenues, y compris la force de frappe des partis politiques. Le Front de Gauche veut en être ? Qu’il en soit. Le Parti Socialiste aussi ? Tant mieux. Et j’espère que le NPA ne fera pas sa mijaurée et en sera également. Et ce sera même une occasion pour les militants du Modem de démontrer leurs antisarkozysme, ça leur fera du bien. Il y a paraît-il, plus à droite encore, des personnalités qui souhaitent dire NON à Sarkozy. Qu’ils viennent, nous verrons bien jusqu’où les Villepin et les Dupont-Aignan sont eux-aussi anti-sarkozystes…

La récupération ? Mais j’espère bien qu’au bout du compte un tel mouvement puisse se récupérer dans les urnes. Quel sens ça aurait de beugler à la démission de Sarkozy en 2010 pour le voir réélu en 2012 ?

Le fait est que, de toute façon, faire un No Sarkozy Day est déjà faire de la politique. Le fait est que dire NON ne saurait être que le début d’un OUI – sauf à se complaire dans la sodomie de coléoptères.

Je crois qu’on n’a jamais raison de contribuer à la réthorique du tous pourris qui ne sont intéressés que par le pouvoir et vont récupérer les gentils mouvements apolitiques du gentils peuple qui a toujours raison – et à ce propos, même si je ne veux pas m’étendre ici sur la thématique des « assemblées générales populaires », il serait de bon ton tout de même de reconnaître que nous savons d’expérience que toute assemblée de ce genre fera nécessairement la part belle à des orateurs aguerris et surpolitisés, généralement formés à la dialectique par les mouvements trotskistes, spécialistes s’il en est de la récupération des mouvements de masses (c’est même leur raison d’être)… Mais passons.

Assumons plutôt un fait simple : La fin durable du sarkozysme, qui est un populisme médiatique, passe par un retour du peuple à la chose politique.

Les Partis politiques ne sont pas ce que nous voudrions qu’ils soient ? Il suffirait qu’au lendemain du No Sarkozy Day, 50 000 personnes adhèrent au Parti Socialiste pour que celui-ci ne soit plus du tout le même. Il en faudrait cinq ou dix fois moins pour transformer radicalement le Modem ou le Front de Gauche. Il est là le pouvoir du peuple, dans le fait de se saisir du politique. Car si dire NON ensemble c’est faire de la politique, faire chacun de la politique c’est créer les conditions de son propre OUI.

Le No Sarkozy Day se veut initiateur de quelque chose de nouveau. Qu’on évite donc les facilités et les démagogies. Qu’on évite de revenir aux vieux discours d’un mouvement qui serait populaire et apolitique, usant de slogans aussi réducteurs que mal taillés. Faisons plutôt de la politique, ça changera…

Où l’on parle de : No Sarkozy Day : Oui mais !



Sarkozy au fond du trou de l’impopularité

Jan 082010
 

A la demande générale de l’indispensable AntenneRelais, je vous annonce la mise à jour de mes désormais célèbres courbes de popularité du petit président de pas beaucoup de français mais c’est les plus riches…

Et c’est TNS-Sofres pour le Figaro qui a ouvert le bal de ce mois de janvier 2010 : Aïe !

graphique évolution popularité Sarkozy
cliquer sur le graphique pour l’afficher en grand
– mise à jour presque automatique –

Allez soyons charitable – et fainéant – contentons-ous de parler de moi à la troisième personne et d’un lapidaire :

Sans Commentaire…

Et puis je tiens à vous signaler que, si je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, ce graphique et celui plus détaillé ci-dessous sont toutefois (plus ou moins) régulièrement mis à jour, et qu’il suffit donc de revenir sur cette page pour les consulter – au besoin rafraîchissez le cache de notre navigateur…

A bon entendeur…

Rappelons cependant comment est composé cette moyenne ?

SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?

IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?

LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.

CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?

BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?

CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?

IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l’action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

graphique évolution popularité Sarkozy
cliquer sur le graphique pour l’afficher en grand
– mise à jour presque automatique –

Où l’on parle de : Sarkozy au fond du trou de l’impopularité



De quoi Sarkozy est-il le non ?

Jan 042010
 

no sarkozy dayDans mon précédent billet, je faisais la voeu que pour 2010 nous sachions conserver notre esprit de révolte. Et je découvre ce matin que quelques-uns de mes camarades blogueurs se sont fourvoyés dans un texte où il leur a paru indispensable d’expliquer leur NON au No Sarkozy Day, dont les promoteurs nous avaient – nous blogueurs – sollicités.

Faute de temps ces dernières semaines, durant lesquelles j’avais opté pour un éloignement vis à vis de ma triste condition de blogueur, je n’avais ni répondu à la sollicitation des uns, ni participé aux discussions entre les autres, les blogueurs, sur la réponse qu’il convenait de donner à la sollicitation. J’ai découvert l’ampleur – à l’échelle microblogosphérique – de l’affaire ce matin et j’ai dans un premier temps souhaité me contenter de réagir en privé, livrant mon sentiment aux seuls left-blogueurs. Et puis ça m’a démangé, notamment après avoir lu la réaction de Autheuil qui pour être de droite est néanmoins celui qui résume le mieux le pourquoi de ce tragique NON de gauche au NON à Sarkozy : S’en prendre nommément à Sarkozy serait viser l’homme et donc sortir du champ respectable et nécessairement constructif de la politique.

C’est faire bien facilement l’impasse sur ce que représente Sarkozy, ce dont il est le nom : le sarkozysme, qui est considérablement plus qu’une traditionnelle politique de droite à la française, considérablement plus même que cette casse sociale à laquelle nous assistons, cette dramatique incompétence économique où la dette explose à peu près aussi vite que prolifèrent les revenus du secteur financier, mais aussi les chômeurs et les précaires.

Quand on dit non à Sarkozy, il faut comprendre de quoi Sarkozy est le nom, c’est-à-dire ce qu’est ce sarkozysme qui tant nous révolte.

Sarkozy personnifie le sarkozysme. Et il le personnifie non seulement parce qu’il en est à l’origine mais aussi parce que tout en lui, toute sa personne, son physique, sa façon de parler, ses attitudes, sa folie… tout en lui suinte le sarkozysme et le révèle. Une révélation qui même fut à l’origine de ce blog et du nom qu’il porte, où mon NON se voulait très personnel, alors même qu’il ne s’est jamais agi d’autre chose que d’un combat politique. Mais l’un d’évidence se confondait en l’autre et c’est cette confusion même qui permet de parler de Sarkofrance et d’identifier un homme à une politique et à ses dérives, et d’identifier finalement un NON à un homme, c’est-à-dire à son nom, identifier un NON à une politique, c’est-à-dire le sarkozysme.

Le sarkozysme, au-delà même de la droite et de la régression économique et sociale, ce sont les fondements de la République qui sont systématiquement laminés, c’est la démocratie qui est méthodiquement bafouée, ce sont les libertés qui reculent. Le sarkozysme c’est la haine ou la méfiance des uns envers les autres qui est entretenue, ces murs qui sont dressés entre les français, c’est le chacun pour soi qui se généralise. Pis que cela, le sarkozysme c’est la lente acceptation de tout cela, par la force de l’habitude et celle du renoncement, parce que chacun a tant à faire avec ses propres problèmes que courber l’échine semble être la seule solution, ou du moins la seule possibilité.

Le sarkozysme, finalement, ce sont les solidarités qui sont oubliés et l’esprit de révolte qui se meurt. Et c’est pourquoi la nature même du sarkozysme justifie un No Sarkozy Day : un jour consacré à dire NON.

Car il faut se rendre compte, par exemple, qu’il aura suffit de deux ans et demi de sarkozysme pour que l’amalgame entre homosexualité et pédophilie irrigue à nouveau la société française. Voilà ce qu’est, ce que peut le sarkozysme, et qui nous contamine, et qui nous gangrène, et qui nous menace toujours du pire. Voilà la responsabilité que porte cet homme et qui s’attache à son nom.

Alors oui, moi, depuis deux ans et demi, je rêve qu’un jour un million de personnes – plus même – descendent dans la rue pour, ensemble, dire NON.

Sarkozy ne l’entendrait pas, ou du moins cela ne l’arrêterait pas, c’est une évidence. Mais des millions entendraient qu’il ne s’agit pas que de subir en attendant que ça passe, qu’il est possible de relever la tête et dire NON, qu’un esprit de révolte et un esprit de solidarité subsiste encore en beaucoup d’entre nous. Faire entendre cela, qu’une conscience collective existe encore, voilà qui est essentiel, qui est même probablement impératif si l’on veut pouvoir croire à la possibilité d’une reconquête – puisqu’elle ne saurait au final se faire sans le peuple…

Alors évidemment, il était plus que maladroit de rédiger un appel autour d’une illusoire demande de démission. Mais fallait-il pour autant torpiller ce qui tentait là de se lever ? Je ne le crois pas. Je crois au contraire qu’il faudrait que beaucoup d’initiatives aussi maladroites voient le jour, soient encouragées autant que faire se peut, fassent autant de petits flops sans conséquences, pour que survivent malgré tout l’esprit de révolte et qu’émerge à la fin ce grand mouvement populaire qui haut et fort fera entendre son refus du sarkozysme et son NON à Sarkozy.

Il va sans dire qu’il faudra bien à la fin que cela puisse se traduire pour un OUI dans les urnes, quand le jour venu une alternative ambitieuse nous sera proposée, et qu’il faut dès aujourd’hui que cela soit anticipé et travaillé. Il n’empêche qu’en attendant il s’agit aussi de s’opposer et y compris dans la rue. Il s’agit aussi que le peuple, ou une partie du peuple, se saisisse de son droit à manifester et à dire sa vigilance et sa révolte, son NON.

Parce que mon antisarkozysme est tout sauf primaire, bel et bien pensé et réfléchi, mesuré et donc écessairement radical. Parce que malheureusement, je suis convaincu moi que du sarkozysme nous pourrions ne pas connaître encore le pire.

Où l’on parle de : De quoi Sarkozy est-il le non ?



2009 en Sarkofrance

Déc 312009
 

Il y a un an j’annonçais la mise en veille de ce blog. Elle fut relative puisqu’au long de cette année 2009 je me suis tout de même laissé aller à publier ici 45 billets supplémentaires. Soit en moyenne un peu moins d’un billet par semaine. Soit tout de même près de trois fois moins qu’en 2008.

Vous avez néanmoins été encore plutôt nombreux à échouer ici et si ce blog a été en 2009 deux fois moins visité que l’année précédente, ce sont encore près de 35 000 visites pour près de 50 000 pages vues, et peut-être même lues… Je vous en remercie.

Quelques billets ont particulièrement retenu votre attention, ou du moins ont connu un beau succès d’audience. Citons les cinq premiers :

Je ne le fais pas chaque mois comme il est d’usage, je vais un peu me racheter en citant dans ce billet les douze blogueurs qui m’ont apporté le plus de visites en 2009 – l’occasion de les en remercier chaudement :

RévolteIl reste qu’en cette fin d’année 2009 le bilan de Nicolas Sarkozy, de son gouvernement de pacotille et de sa majorité UMP godillot est en tout point désastreux.

Echec économique et social : la Sarkofrance c’est un état économiquement incompétent. L’économie du pays tourne au ralenti et, tandis que la dette explose – et que le banques prospèrent – , le nombre de chômeurs ne cesse de croître et la précarité de faire des ravages. Le capitalisme financier qu’il s’agissait de moraliser, l’on s’en souvient, fonctionne toujours de manière aussi scandaleusement amorale.

Echec moral : la Sarkofrance c’est un état moralement défaillant qui d’une main réespédit des réfugiés afghans dans leur pays où l’on s’en est allé faire la guerre, tandiq que de l’autre un petit président tevte outrageusement de favoriser l’ascension politique de son propre fils.

Echec politique : la Sarkofrance c’est un état politiquement incompétent qui de Hadopi à la taxe carbone brasse beaucoup de vent… pour rien. Au mieux. Parce que le vent brassé à l’occasion du débat sur l’identité nationale aura servi à réveiller tous les vieux démons xénophobes d’une Sarkofrance aigre et exsangue, qui de plus en plus joue avec le feu.

Je ne sais pas comment tout cela va se terminer. Je sais seulement que le pire n’étant jamais certain, il est plus que temps que ça se termine. C’est le voeu que j’aimerais pouvoir formuler pour 2010, mais cela ne se produira pas. Alors je nous souhaite à tous de savoir garder intact notre esprit de vigilance et de révolte.

Où l’on parle de : 2009 en Sarkofrance



Vincent Peillon et l’identité nationale

Déc 092009
 

Mercredi 9 décembre 2009 sur France Info : Vincent Peillon réagit à la tribune de Nicolas Sarkozy sur l’Identité Nationale, parue la veille dans Le Monde… et lui donne une petite leçon d’histoire sur la République Française.

Où l’on parle de : Vincent Peillon et l’identité nationale



Quand Ségolène tente un dépassement par la droite

Déc 062009
 

Royal, la femme qui murmurait à l'oreille de BayrouVous le savez, je rechigne toujours à m’en prendre directement à Ségolène Royal. Mais peut-on se taire devant son dernier mauvais coup porté contre la gauche ?

Dans mes trois précédents billets j’ai évoqué successivement l’ambition dévorante de Ségolène Royal, un Parti Socialiste qui travaillait utilement à son ancrage à gauche et un Modem qu’il s’agissait d’ignorer.

Dans le premier billet, j’expliquais que Ségolène Royal avait parfaitement compris que tout ce qui renforce le Parti Socialiste affaiblit sa propre candidature pour 2012 [et que] afin de conserver ses chances pour 2012, il lui faut contribuer à affaiblir son propre camp.

Dans le billet suivant, évoquant le Parti Socialiste, je faisais remarquer que cela faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu venir de là un discours remettant clairement en cause le capitalisme financier et le credo libéral, que c’était une excellente nouvelle pour l’ensemble de la gauche et d’abord pour les français qui ont le plus besoin d’elle et qu’il était seulement regrettable que les Verts via Europe Ecologie se précipite pour s’en aller occuper une place devenue vacante auprès du Modem.

Enfin, à propos justement du Modem, je notais dans le troisième que si toute alliance est une possibilité a posteriori (c’est une évidence politique), celle-ci ne saurait avoir lieu que sur la base d’un rapport de forces créé par les urnes et qu’il s’agissait donc d’abord du projet et de l’ancrage dans la gauche du Parti Socialiste.

Parce qu’à trop renoncer à une véritable ambition à gauche, à trop se compromettre avec les vieilles lunes libérales, à trop brouiller le jeu politique, au point qu’on donne l’illusion que droite et gauche finalement se serait la même politique, c’est la droite qui à la fin en profite – parce que se sont les gens qui souffrent qui désespèrent et se détournent, qui ne croient plus à la possibilité que la politique puisse changer les choses.

Mais Ségolène Royal, fidèle à sa stratégie personnelle, qu’elle sait donc passer par l’affaiblissement du Parti Socialiste, ce qu’elle appelle son dépassement, a choisi de le mettre en oeuvre et par la droite. Et la voilà donc qui a de nouveau endossé l’habit un peu usé de la femme qui murmurait à l’oreille de Bayrou.

Ce faisant, d’un seul coup d’un seul, elle replace le Modem au centre du grand jeu médiatico-politique et affaiblit la position de son propre parti, dont le message à gauche se trouve brouillé – faisant ainsi le jeu de tous ceux à gauche qui se plaisent à répéter que le Parti Socialiste est vendu au libéralisme.

Mais inutile d’accabler plus longtemps une Ségolène qui ne donne plus guère d’illusions à personne, et posons lui seulement deux questions : Le Modem a-t-il pour ambition politique une rupture radicale avec le modèle économique libéral ? Et puisque d’évidence la réponse est négative, comment mettre en oeuvre un projet de rupture en s’alliant a priori avec ce mouvement, certes humaniste et démocrate, mais qui défend une ligne politique largement incompatible avec un projet de gauche ambitieux ?

Ce qui est amusant, finalement, c’est de constater que s’additionne à la dérive droitière de Ségolène Royal, la propre ambition présidentielle de François Bayrou ; double mouvement qui les conduit l’un tout contre l’autre en un endroit politiquement en suspension mais où ils finiront par se marcher copieusement sur les pieds. En 2012, ils seront l’un et l’autre candidats pas de droite mais quand même pas de gauche non plus : typiquement le genre de candidats qui a toujours favorisé les victoires de la droite !

C’est pourquoi il s’agirait à l’occasion de ces élections régionales d’en finir une fois pour toute avec la tentation centriste, cette dérive nécessairement droitière qui est encore à l’oeuvre dans une minorité agissante du Parti Socialiste. Aux électeurs de sanctionner ceux qui, comme Ségolène Royal, s’y prêtent ou prêteront : au premier tour, il s’agit tout de même de pouvoir voter franchement à gauche.

Electeurs Picto-Charentais et néanmoins de gauche, nous comptons sur vous !

Où l’on parle de : Quand Ségolène tente un dépassement par la droite



Pour en finir avec le Modem

Déc 042009
 

blogueur et censeurD’humeur badine ce matin, Nicolas a sorti son appeau à Gauchistes (*). A cette heure, ceux-ci ne semblent pas réveillés. En revanche les ségoboys ont rappliqué en remuant très fort le popotin, tout gais qu’ils étaient parce qu’ils croyaient tenir une éclatante victoire rhétorique.

Je vous explique : Nicolas décrit une situation électorale particulière dans laquelle au lendemain du premier tour la gauche pour l’emporter n’aurait qu’une solution possible : « Une seule. Regrouper les listes avec le Front de Gauche, Europe Ecologie et le Modem. »

Ha ha ! se sont empressés de clamer les ségoboys : On vous l’avait bien dit qu’il n’y avait pas d’autres solutions qu’une alliance avec le Modem. Et on vous l’avait bien dit que tous ceux qui disaient le contraire vous mentaient et en vérité ne sont que des fourbes qui veulent rien qu’à détruire Ségolène qui nous sauvera tous.

Le truc c’est qu’ils ne veulent pas assumer une bonne fois pour toutes qu’il y a deux stratégies électorales possibles qui produit un vrai désaccord de fond – lequel a été tranché voilà maintenant plus d’un an.

Pour les derniers mal-comprenants, résumons une dernière fois mais très rapidement ce désaccord de fond (et c’est pas grave) :

D’un côté, certains veulent parler d’alliances a priori, notamment avec le Modem, ce qui conduirait nécessairement d’une part à déplacer le centre de gravité du Parti Socialiste sur sa droite, d’autre part à faire cadeau au Modem d’une importance qu’il n’a pas – ou plus ou pas encore de nouveau…

Les autres défendent simplement l’idée que si toute alliance est une possibilité a posteriori (c’est une évidence politique), celle-ci ne saurait avoir lieu que sur la base d’un rapport de force créé par les urnes, fruit donc de la décision souveraine d’électeurs éclairés par une campagne électorale où des projets concurrents leur sont présentés. Ici, naturellement, il s’agit d’abord d’ancrer le PS à gauche et d’y créer une alternative ambitieuse, crédible et convaincante.

Heureusement – de mon point de vue -, c’est cette ligne à gauche qui est majoritaire au Parti Socialiste, à 70% !

On peut passer à autre chose ?

(*) Gauchistes : avec un G majuscule qui désigne les partisans du Front de Gauche, à ne pas confondre avec les gauchistes, terme qui englobe toute personne viscéralement et radicalement de gauche, comme moi. On peut être l’un ou l’autre, ou encore les deux… Et puis il y a aussi les illuminés du NPA, mais eux on comprend pas bien ce qu’ils veulent : ils veulent pas et puis c’est tout.

Image : Je ne savais pas par quoi illustrer ce billet jusqu’à me souvenir qu’aujourd’hui Olivier Bonnet doit faire face à son accusateur et que c’était certainement une bonne journée pour lui exprimer ma solidarité de blogueur comme de citoyen.

Où l’on parle de : Pour en finir avec le Modem



Parti Socialiste décomplexé

Nov 292009
 

la rose socialiste en boutonHier soir, Nicolas Sarkozy, président sans envergure de tous les français d’un clan, a lancé la campage des élections régionales pour le compte de l’UMP.

Beaucoup parmi les dirigeants de l’UMP redoutent qu’une campagne axée autour du bilan gouvernemental ne se transforme en vote sanction. On connait ledit bilan, on comprend le désarroi des dirigeants de l’UMP. Mais le chef du clan c’est Sarkozy, qui a décidé que le slogan serait « La France change, ma région doit changer autour ! »

Ça fait mal, parce qu’il va falloir aux militants de l’UMP aller expliquer aux français qu’ils ont l’intention à l’échelon régional de baisser les impôts des plus riches et d’augmenter les taxes pour les autres, de laisser filer dramatiquement les déficits et de dégrader la qualité des services publics, de faire cadeau fiscal sur cadeau fiscal aux entreprises et d’assister sans broncher à une hausse continue du chômage, d’échouer sur la question de la sécurité pour tous comme sur celle du logement social, sans parler du pouvoir d’achat… Bref, prenant exemple sur le petit chef, il va leur falloir parler parler et parler pour tenter de faire oublier la réalité têtue des faits, dont la somme énonce de manière criante que le bilan du sarkozysme est au mieux désastreux et très certainement catastrophique.

Alors Nicolas Sarkozy, chef du clan UMP, a montrè à son clan la voie : au delà du slogan, passer rapidement sur le bilan et s’en aller taper sur la gauche et d’abord sur le Parti Socialiste. C’est que Sarkozy en fin politique qu’il est a compris ce que beaucoup à gauche n’ont toujours pas compris ou refuse de comprendre : le Parti Socialiste revient progressivement à lui, c’est-à-dire à la gauche – et ça ! ça représente un vrai danger pour Nicolas Sarkozy, qui sait bien que depuis maintenant plus d’une décennie la droite doit ses victoires au fait que le Parti Socialiste a quitté ses bases pour s’en venir chipoter sur le terrain de la droite.

Certes, le PS a connu et connait encore de sérieux problèmes à être audible. Mais à mesure que s’éloigne à la fois le traumatisme que fut le Congrès de Reims et l’hypothèse Royal, le brouillard s’estompe et l’on voit peu à peu se lever le voile sur un Parti qui travaille à ancrer son projet à gauche, en cohérence d’ailleurs avec ce que furent – au-delà de l’insignifiante question des personnes – les débats d’abord, et puis les résultats des votes, lors de ce fameux congrès de Reims.

Pour se convaincre de ce qui se passe au PS, il ne suffit que d’écouter attentivement sa première secrétaire, Martine Aubry, ou son porte-parole, Benoit Hamon. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu venir de là un discours remettant clairement en cause le capitalisme financier et le credo libéral, ni même un si naturel appel à une régularisation massive de personnes sans papiers.

Dans son dernier communiqué portant sur la hausse dramatique du chômage, nous entendons un Parti Socialiste réclamer un plan de relance de l’économie par la consommation, ainsi que des mesures telles que la prolongation de 6 mois de la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ou l’augmentation du coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions…

Et si l’on s’intéresse aux cinq communiqués qui précèdent celui-ci : l’un dénonce la remise en cause par le gouvernement de la politique à l’égard des patients en Affection de Longue Durée pour des raisons purement comptables et préconise des réformes structurelles comme la mise en avant de la prévention ou la rémunération forfaitaire des médecins ; un autre concerne l’immigration et la situation des travailleurs sans-papiers et fait des propositions claires, détaillées et généreuses ; le suivant annonce que le Parti socialiste se joint à l’appel à manifester du collectif « Unis contre l’immigration jetable » ; celui d’après demande qu’un coup d’arrêt soit porté à la casse de l’école publique et le dernier s’en prend au bilan de Nicolas Sarkozy sur la question de la sécurité.

Alors, et en dépit du temps de retard médiatique et des derniers soubresauts de l’expérience Royal, Nicolas Sarkozy a compris qu’il était temps d’agresser le PS, et de le mordre fort là où c’est censé lui faire le plus mal : la question de l’immigration. Alors il y va de son petit couplet éculé : « Lorsque je vois, qu’une personne pour qui j’ai du respect appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que je n’ai pas compris la manœuvre ? », demande-t-il afin de mieux accuser Martine Aubry « d’agiter le chiffon rouge, à trois mois des élections régionales, pour faire remonter le Front national »

Mais voilà, simultanément nous prenons connaissance d’un sondage Ifop à paraître dans le Journal du Dimanche, où est révélé que pour 72% des Français le débat sur l’identité nationale lancé par Eric Besson et justifié par Nicolas Sarkozy est avant tout une stratégie pour gagner les élections régionales. Mais on la leur a tant fait qu’il n’est finalement guère étonnant que les français ne se laissent plus si facilement prendre au coup de la question de l’immigration et de l’insécurité qui surgit très opportunément à l’approche d’une élection. C’est tant mieux et le petit président risque d’en être pour ses frais.

Le fait est, donc, que le Parti Socialiste est de retour à gauche et que si c’est une mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy, c’est une excellente nouvelle pour l’ensemble de la gauche et d’abord pour les français qui ont le plus besoin d’elle. Il est seulement regrettable que les Verts via Europe Ecologie se précipite pour s’en aller occuper une place devenue vacante auprès du Modem. Quoi qu’il est sans doute préférable que ce soit les Verts qui s’occupent en définitive d’aller achever de siphoner le Modem, plutôt qu’un Parti Socialiste encore convalescent sur ses valeurs. Même si de toute évidence la question du Modem a en une année radicalement changé de nature, puisque c’est désormais sans ambiguïté à gauche que penche la balance et se situent les débats.

Où l’on parle de : Parti Socialiste décomplexé



Une ambition Royal

Nov 172009
 

Ségolène RoyalJe vais être en manque de titre.

Sur le même thème, j’ai déjà commis Quand Royal désire Ségolène, Ségolène moi toute seule et L’envie du désir d’avenir de soi.

Mais il va bien falloir le répéter à chaque occasion, essayer d’ouvrir les yeux du plus grand nombre : Ségolène Royal n’a d’autre ambition qu’elle-même.

Ségolène Royal se prépare pour 2012, elle toute seule, envers et contre tous, méthodiquement, obsessionnellement. Et avec un mépris total pour le travail collectif : ce sera elle ou bien le chaos. Soit ça passe pour elle, soit ça casse pour la gauche – et donc pour le peuple français qu’on laissera entre les mains de Sarkozy. Cynisme d’une ambition démesurée.

Vincent Peillon était au travail. Depuis bientôt un an. Au lendemain du Congrès de Reims, il revenait à Ségolène Royal de rassembler et de structurer l’opposition interne du Parti Socialiste : cela ne servait pas ses intérêts, elle s’en est désintéressée. Vincent Peillon avec d’autres s’est chargé de mettre les mains dans le cambouis. Un courant s’est structuré et puis s’est mis au travail, collectivement, pendant que Ségolène continuait d’amuser la galerie médiatique, c’est-à-dire de cultiver son petit jardin d’ambitieuse indécrottable.

Et puis, Vincent Peillon a commencé à prendre la lumière, au point de pouvoir politiquement compter pour quelque chose dans la bataille pour 2012. Il devenait trop puissant par rapport à ce qu »on pouvait l’estimer fiable et Ségolène est venue à Dijon écraser Vincent à grands coups de talon. Qu’importe le travail qui s’accomplissait, qu’importe même le respect dû à ceux qui accomplissaient ce travail, qu’importe surtout l’image désastreuse pour un Parti Socialiste convalescent : rien ne saurait importer en regard de l’inexorable marche en avant d’une femme vers son destin rêvé.

Ce n’est pas la première fois que Ségolène Royal à sa dévorante ambition sacrifie et Vincent Peillon et l’intérêt du Parti Socialiste. Ceux qui n’ont pas la mémoire trop courte se souviennent qu’à l’issue du vote sur les motions, lors du Congrès de Reims, un schéma politique avait commencé de se dessiner autour de la constitution d’une majorité renouvelée, largement transversale et excluant les éléphants, et qui impliquait la candidature de Vincent Peillon au poste de premier secrétaire. C’est alors que Ségolène Royal décida de sortir du frigo. A ce Ségolène Sinon Rien trop évident répondit aussitôt un Tout Sauf Ségolène qui n’attendait que cela : la machine infernale était enclenchée, on connait quel fut le succès de l’opération

Ségolène Sinon Rien. Voilà bien le credo unique qui guide Madame Royal. Et c’est ainsi qu’au fil des mois, les uns après les autres, tous ceux qui furent ses fidèles soutiens, et parmi les plus proches, prirent inéluctablement leurs distances. La liste des traitres à la diva est longue, de Julien Dray à Vincent Peillon, de Manuel Valls à Aurélie Filippetti, en passant par Jean-Pierre Mignard (son avocat) et Pierre Bergé (son mécène), sans même remonter jusqu’à Arnaud Montebourg, sans non plus évoquer François Rebsamen et Jean-Louis Bianco qu’on a pu sentir de plus en plus hésitants…

Je les vois venir tous ceux qui viendront hurler au ségobashing, ils ne comprennent pas que, bien au contraire, il ne s’agit là que de contester à Ségolène Royal une attitude irresponsable qui consiste, au motif que cela servirait ses intérêts, à choisir de semer la zizanie partout où l’on ne se met pas à son service exclusif, en particulier donc au sein du Parti Socialiste. C’est que Ségolène Royal a parfaitement compris que tout ce qui renforce le Parti Socialiste affaiblit sa propre candidature pour 2012. Et la voilà de fait enfermée dans un paradoxe aussi terrible que cruel : afin de conserver ses chances pour 2012, il lui faut contribuer à affaiblir son propre camp. Et pour s’assurer d’être la candidate, il lui faut réduire à néant ses chances d’être élue.

Ce n’est pas moi qui fait du ségobashing, c’est Ségolène Royal qui joue au snipper sur tout ce qui est susceptible de lui faire de l’ombre à gauche, et en particulier sur le Parti Socialiste – parce que ça lui va bien.

Pourtant, pendant ce temps-là, Nicolas Sarkozy a de plus en plus de mal à se maintenir la tête hors de l’eau :

graphique évolution popularité Sarkozy
cliquer sur le graphique pour l’afficher en grand
– mise à jour automatique –

Et pourtant, le SMIC… Et pourtant, le libéralisme

Au moment de conclure ce billet, je lis celui de Juan, auquel répondre me permet de conclure : certes, l’ambition n’est pas à gauche l’apanage de Ségolène Royal, force est cependant de constater que chez elle cela surpasse tout, au point qu’elle serait prête à lui sacrifier sa famille politique, ses amis et ses convictions. En cela pour le moins elle ressemble étrangement à un certain Nicolas Sarkozy.

Où l’on parle de : Une ambition Royal



Quand Sarkozy fait des petits

Oct 232009
 

Gérard Huet, maire de LoudeacNicolas Sarkozy est président et jour après jour les français, mais aussi le monde entier, constatent qu’il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France, ainsi que le résume Courrier International en parodiant très judicieusement Shakespeare – Hamlet, la tragédie du fils de son père…

En France, aujourd’hui, un président se permet de traiter un français de pauvre con, un président s’autorise à pistonner son fils, un président charcute la carte électorale et avec elle la démocratie, un président fait systématiquement le contraire de ce qu’il dit, un président se permet d’intenter un procès à un ancien premier ministre afin de régler ses comptes politiques, un président semblerait impliqué dans un scandale de rétro-commissions ayant conduit à l’attentat mortel de Karachi, un président protège un ministre ayant proféré publiquement des propos racistes, un président défend une politique où l’on expulse des réfugiés vers un pays où ils sont menacés et où la France fait la guerre…

En France, aujourd’hui, un petit président sans envergure s’imagine que tout lui est permis, ressemblant en cela à n’importe quel médiocre parvenu.

On peut se rassurer en se disant que cela finira bien par passer. Sauf qu’en attendant, un peu partout en France, d’autres petits despotes se lâchent et font du Sarkozy à leur petit niveau. Les esprits sont pollués, les cons sont décomplexés et, ici ou là, partout, les petits chefs plus que jamais s’en donnent à coeur joie.

A Loudeac – quelque part dans ce beau pays de France – un maire s’est ennivré à ce tonneau-là. Voyez, à la lecture de cet extrait de la lettre du Maire du mois d’octobre, ce que ça peut donner :

Mariage de complaisance : le mariage qui dérange

Alors que nous traversons une grave crise économique, comment aurais-je pu marier sans m’y opposer, deux étrangers d’origine marocaine, plus préoccupés de profiter de notre système de protection sociale que de convoler en justes noces ?

En refusant de les marier, j’ai voulu dénoncer un système qui fait la part belle à l’assistanat plutôt que de protéger ceux qui se lèvent tôt le matin, pour gagner leur vie en toute honnêteté ! Rappelons en effet, que le mariage de ces deux étrangers, leur donne la possibilité de toucher le Revenu de Solidarité Active, des Allocations logement et de bénéficier de la Couverture Maladie Universelle. Enfin, soyons certains qu’ils ne manqueront pas de demander la nationalité française !

Aujourd’hui les factures que nous recevons en mairie semblent me donner raison : impayé de cantine scolaire, impayé sur leur consommation d’eau… Les Restos du Coeur les voient chaque semaine et pourtant le mari a trouvé du travail sur la zone industrielle. Alors où va l’argent ? Car pour l’instant, c’est la mairie qui paye, donc nous chers contribuables !

Alors, à tous les bien pensants qui ont cru bon de s’indigner verbalement sans apporter de soutien matériel à ces étrangers, je réponds : trouvez-vous normal que l’on oblige les maires à marier des étrangers, dont l’un d’entre eux a falsifié des papiers d’identité, a été reconduit à la frontière, est revenu et ose demander le mariage alors qu’il est sous le coup d’un arrêté d’expulsion ?

Après avoir dénoncé cette absurdité du droit, je compte maintenant sur notre député Marc LE FUR pour déposer une proposition de loi limitant ces abus. En effet, tant que la justice de notre pays continuera à défendre l’indéfendable, les étrangers en situation irrégulière, pourront dormir tranquilles !

Gérard Huet, maire de Loudeac

C’est à n’en pas douter du Sarkozy pur jus – et le jus est rance. Ligne après ligne, c’est le même galimatias pré-vomi où, en guise d’argumentation, les points d’exclamation succèdent aux points d’interrogation et s’enchaînent les contre-vérités minables et les sous-entendus malsains.

Il est important de noter que ce « refus de marier » a été déclaré illégal par le juge des référés qui avait été saisi de la question. Ce mépris de la loi n’est pas non plus anodin et relève tout autant de cet état d’esprit putride qui a gagné la Sarkofrance.

On savait Nicolas Sarkozy en lui-même dangereux pour l’idée que nous nous faisons de notre République. Nous comprenons désormais qu’en sus il fait des petits. Gérard Huet, petit Sarkozy à Loudeac, n’est que l’un d’entre eux. D’autres partout prolifèrent en cette République agonisante.

A ceux-là aussi, il est important de s’opposer. Très fermement. Aussi je vous invite à prendre connaissance de la réaction collective à la « Lettre du Maire de Loudéac » et à y donner toute suite utile.

Où l’on parle de : Quand Sarkozy fait des petits



Les biens nés et les pauvres cons