Juil 022009
 

Lance Armstrong nuCette année, le Tour de France démarre depuis Monaco, autant dire « à la maison » pour nombre de coureurs parmi les plus soucieux d’une optimisation fiscale de leurs gains.

Depuis Lance Armstrong et ses sept victoires consécutives les doigts dans le nez, qui avaient déjà fait perdre une bonne part de son intérêt à la course, le Tour n’est plus ce qu’il fut et on s’y ennuie ferme. C’est désormais à peine si on est réveillé par la dernière affaire de dopage. Ce n’est d’ailleurs plus le premier arrivé qui gagne mais le dernier à se faire prendre. Je suis d’ailleurs bien incapable de vous citer les trois derniers vainqueurs de la grande boucle (Oscar Pereiro, Alberto Contador et Carlos Sastre – tiens, trois espagnols…).

Et cette année ce sera pareil. Sauf que Lance Armstrong revient. Sauf que plus personne ne se prive désormais d’affirmer que  » Bien sûr qu’Armstrong se dope !  » Avant on disait qu’il luttait contre son cancer des testicules (je ne dis pas « couilles » afin d’éviter que d’étranges personnages ne viennent encore se perdre sur ce blog). Avant on disait qu’il gagnait les doigts dans le nez alors qu’il l’emportait une aiguille plantée dans le bras.

Mais il n’a jamais été contrôlé positif, Lance Armstrong. Et pourtant il a été maintes fois contrôlé – c’est d’ailleurs lui-même qui en fait l’annonce dans son twitter à ses près de 1 250 000 followers – excusez du peu ! D’ailleurs on s’en fout et Coluche n’était pas loin de la vérité quand il disait que sans dopage, pour que le peloton arrive sur les Champs Elysées avant la fin juillet, les organisateurs serainet dans l’obligation de le faire partir après Noël – ce qui serait un problème puisqu’il y a déjà le Dakar.

Dans la très intéressante interview que j’ai mise en lien ci-dessus, on peut entre autres choses lire ceci qui se passe de tout commentaire :

« Les vingt premiers dans les cols «roulent à l’oxygène»: l’EPO, les transfusions autologues. Ensuite il y a ceux qui utilisent des produits borderline comme l’Actovegin, le Neoton qui est une créatine injectable. Dans la troisième, on retrouve ceux qui courent avec des AUT (Autorisation à usage thérapeutique, Ndlr), autorisations pour tricher selon moi. Ce sont des dopés autorisés… Enfin, il y a ceux qui ne prennent rien et ce sont les moins nombreux. »

Soit. Et Lance Armstrong revient. C’est pratique parce que du coup il est possible pour un non spécialiste de citer le nom d’un coureur. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il revient : pour le coup médiatique que cela représente, et les pépettes qui vont avec et dont le partage s’est organisé entre lui-même et les organisateurs. On n’en parlera donc pas, on parlera de tout sauf de cela, de sa victoire sur le cancer, de ses sept victoires dans le Tour, des soupçons de dopage, de son come-back, et même de ses confidences sur Twitter, et donc on évitera la seule et unique question qui pourtant se pose : A quel moment Lance Armstrong jugerera-t-il opportun d’abandonner ?

Je prends les paris. Il est très probable qu’il parvienne à donner le change lors du contre-la-montre à Monaco. Ensuite, il se tiendra tranquille dans la plaine. Il passera les Pyrénées, mais pas aux avant-postes. Loin au classement, il se retrouver plus libre et tentera un coup, probablement en moyenne montagne. Par exemple dans la treizième étape, entre Vittel et Colmar. Puis dans les Alpes, ou juste avant, je vous le dis, Lance Armstrong abandonne.

Mais peut-être certains d’entre vous feront d’autres pronostics. Il en est même peut-être pour s’imaginer qu’il ira gagner son huitième Tour de France. N’hésitez pas à le dire dans les commentaires – je vous l’ai dit, je tien les paris…

Source : Lance Armstrong, dopage et abandon