L’hebdomadaire américain Newsweek rapporte la délicieuse dernière déclaration de Sarah Palin : « Si Dieu ne voulait pas que nous mangions des animaux, comment se fait-il qu’il les ait faits en viande ? »
On fera gentiment remarquer à Sarah que Dieu n’a pas fait les bananes en viande et que nous les mangeons quand même. Pareil pour le chocolat, soit dit en passant…
Alors pour quelle raison une solution qui ne fonctionne pas sur le chocolat ou les bananes aurait-elle, comme par miracle, fonctionné sur les animaux ?
On ajoutera à cette petite remarque de simple bon sens que Dieu a pris soin de mettre des arêtes dans le poisson. On ne sache pas que cette précaution nous aura dissuadé de les déguster aussi bien en bouillabaisse qu’en sashimi !…
Et les crabes ou les noix, elle ne s’est pas rendu compte de la galère que c’est de les manger, la chère Sarah ? Elle voit pas comme nous nous évertuons toujours à trouver les solutions qui nous permettrons, quoi que Dieu en ait ou en veuille, de manger tout ce qu’il nous plait ?
D’ailleurs, la viande, comme ça, brute sur la bête, c’est quand même pas terrible. Et il aura fallu inventer le feu et la broche pour la préparer en méchoui et ainsi la rendre un peu plus que tout juste comestible. Ou le couteau et l’huile d’olive pour la savourer façon carpaccio. Ou le hachoir et les câpres pour l’accomoder en steak tartare. Dieu ne nous l’a pas faite si simple, Sarah, et il ne faut peut-être pas non plus oublier qu’il est tout de même plus facile de s’éplucher puis de s’avaler une pomme.
Or si Dieu ne voulait pas que nous la croquions, la pomme, comment se fait-il qu’il nous ait fait la peau des fesses si douce ?
Source : Pauvre pomme