Je me souviens de ce médecin, un pédiatre, une femme, que ma mère m’emmenait voir, enfant, quand j’étais malade. Je détestais aller la voir. Elle était vieille et moche. Elle avait les mains froides. Elle sentait mauvais. Surtout, il y avait chaque fois ce moment où elle baissait mon slip et prenait mes couilles entre […]
Léon et Léa (une histoire pour les petits)
Léon et Léa Cela faisait longtemps que Léon venait dans le jardin d’enfants. Il y venait tous les jours. C’était un très vieux monsieur, il avait au moins cent ans. Il avait de gros sourcils tout blancs, comme ses cheveux – mais il n’en avait plus beaucoup. Son visage et ses mains étaient toutes froissées […]
De la province
Souvent on parle de « la qualité de vie » qu’on trouve en province. Et il est bien vrai, je le constate avec étonnement chaque fois qu’il m’arrive de sortir de Paris et d’aller passer quelques temps en Province – Où ça ? Mais si, vous savez bien , la Province : cet Ailleurs indéfini et qui […]
Attention, seins méchants !
Elle avait une poitrine opulente, deux merveilles de soie. Alors j’ai plongé, supposant avec grand tort que la profondeur de ses mamelles pouvait présager d’un grand cœur. Mais voilà, chez elle, contrairement à l’idée reçue, abondance mammaire et générosité ne faisaient pas bon ménage, et j’ai réalisé trop tard qu’un cœur n’avait aucune chance de […]
Ma bibliothèque idéale
Le coup de l’île déserte Faisons l’exercice. Je suis une sorte de Napoléon qu’on envoie en exil au loin, sur une petite île. Je prépare ma petite valise bibliothèque. Je prends (dans l’ordre où ils me viennent à l’esprit) : – « Ulysse« , de James Joyce (parce qu’après deux lecture et demi, il me reste tant […]
lubri-cité
Entendu ce matin, dans un café à Ménilmontant : – Nous vivons une époque vachement lubrique. – Ha oui ? Tu m’en diras tant. – Oui. Tu vois, même les téléphones mobiles. – Hein ?… Sans fil, tu veux dire. – Quoi ? – Même les téléphones s’enfilent. – Bah ouais, c’est pareil. Un portable, […]
pensée
Madame, il fut un temps où vous aviez vingt ans et saviez prendre le taureau par les cornes et les hommes par la queue. Aujourd’hui, je connais bien des taureaux que vous prenez par la queue et du coup c’est votre mari qui porte des cornes. La quarantaine vous va bien.