Sarkozy : Le Pire Président (bis)
En ce 03 décembre 2010, c'est conformé et reconfirmé, Nicolas Sarkozy est le pire président que la République ait jamais connu.
C'est le record historique d'impopularité pour Nicolas Sarkozy et pour tout Président de la cinquième République en près de 30 années de mesures.
Notons que tant François Mitterrand que Jacques Chirac avaient atteint leurs pics d'impopularité après près de douze ans de présidence, et que ces pics étaient nettement en-deça de celui qu'atteint aujourd'hui Nicolas Sarkozy après seulement trois ans et de demi. Le pire Président, au point qu'on se demande s'il peut encore faire pire.
Mais il nous surprend chaque fois.
Voyez ci-dessous les courbes, elles parlent d'elles-même. Mais si vous voulez du détail, c'est ici - oui, je sais, la flemme gagne de plus en plus...

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour presque automatique -
Je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, mais ce graphique ainsi que celui plus détaillé ci-dessous sont (plus ou moins) régulièrement mis à jour. Il suffit de revenir sur cette page pour en consulter les évolutions - au besoin, rafraîchissez le cache de votre navigateur...
Rappelons comment est composé cette moyenne :
SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?
IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?
BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?
CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?
IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour presque automatique -
Où l'on parle de : Sarkozy : Le Pire Président
|
|
No Sarkozy Day : Oui mais !
A l'invitation de mon ami Rimbus, je viens très attentivement de visionner l'interview réalisée par Fulgurance de Benjamin Ball, un des membres actif du No Sarkozy Day.
Je continue de penser que l'idée d'une journée consacrée à dire NON à Sarkozy répond à une nécessité compte tenu de ce dont Sarkozy est le nom et qui en soit représente un danger pour la Démocratie, la République et une certaine conception du vivre ensemble.
Je continue de penser que nous avons, en tant que citoyens, le devoir de manifester notre vigilance, notre opposition et notre colère face à la gangrène sarkozyste.
Cependant, je ne veux pas non plus taire ma grande méfiance face à la phraséologie employé par Benjamin Ball et qu'on retrouve assez largement dans l'appel que lui et ses petits camarades (une demi-douzaine) ont rédigé et diffusé - et qui est plus que probablement à l'origine de la désapprobation un peu trop empressée émise par mes propres petits camarades.
La démission - Il est évident qu'il est légitime dans une démocratie de pouvoir réclamer la démission d'un élu, là n'est pas la question. Il est même évident que lors d'une manifestation de masse organisée en opposition au sarkozysme, la démission deviendra un des, sinon le mot d'ordre, le cri du coeur qui se fera entendre. Le point est que rédiger un appel à se rassembler et manifester autour de ce mot d'ordre correspond d'entrée à une perte de crédibilité. Car ce n'est pas le coeur du sujet.
Le coeur du sujet, selon moi, est d'abord de dire NON à Sarkozy, dire à Sarkozy que nous n'acceptons pas ni sa politique de casse sociale ni sa conception autoritariste et liberticide du pouvoir, lui dire que tout ne lui est pas permis et que nous nous opposons et nous opposerons à ce qu'il aille trop loin - ce qui est largement fait -, lui rappelant avec force l'existence du peuple et de sa souveraineté, qui s'impose à lui.
Le cri de la démission ne serait que la conséquence de tout cela, sa traduction, une manière d'exprimer ce NON - et sans doute la plus vaine des manières, et probablement la plus désespérée. En ce sens on pourrait même dire qu'elle serait un aveu de faiblesse. En faire d'entrée un mot d'ordre est dès lors tout simplement une erreur politique.
Il aurait été pourtant... il serait pourtant assez simple de décrire le sarkozysme en quelques points, puis de conclure à un No Sarkozy Day... le 27 mars 2010... pour dire NON à Sarkozy et pondre ainsi un appel qui soit un peu moins dérisoire, un poil moins empreint de gaminerie.
La récupération - Et le voilà revenu, une fois de plus, comme à chaque fois, le discours démagogique sur les dangers de la récupération, sous-entendu par les tant méchants partis politiques. Mais bordel ! Manifester contre Sarkozy et sa politique c'est faire quoi sinon faire de la politique ?! C'est quoi cette idée que pour qu'un mouvement soit populaire, il faudrait absolument qu'il soit apolitique, surtout lorsque que de toute évidence il l'est, politique ?
On veut un maximum de gens dans la rue ? Que toutes les bonnes volontés soient alors les bienvenues, y compris la force de frappe des partis politiques. Le Front de Gauche veut en être ? Qu'il en soit. Le Parti Socialiste aussi ? Tant mieux. Et j'espère que le NPA ne fera pas sa mijaurée et en sera également. Et ce sera même une occasion pour les militants du Modem de démontrer leurs antisarkozysme, ça leur fera du bien. Il y a paraît-il, plus à droite encore, des personnalités qui souhaitent dire NON à Sarkozy. Qu'ils viennent, nous verrons bien jusqu'où les Villepin et les Dupont-Aignan sont eux-aussi anti-sarkozystes...
La récupération ? Mais j'espère bien qu'au bout du compte un tel mouvement puisse se récupérer dans les urnes. Quel sens ça aurait de beugler à la démission de Sarkozy en 2010 pour le voir réélu en 2012 ?
Le fait est que, de toute façon, faire un No Sarkozy Day est déjà faire de la politique. Le fait est que dire NON ne saurait être que le début d'un OUI - sauf à se complaire dans la sodomie de coléoptères.
Je crois qu'on n'a jamais raison de contribuer à la réthorique du tous pourris qui ne sont intéressés que par le pouvoir et vont récupérer les gentils mouvements apolitiques du gentils peuple qui a toujours raison - et à ce propos, même si je ne veux pas m'étendre ici sur la thématique des "assemblées générales populaires", il serait de bon ton tout de même de reconnaître que nous savons d'expérience que toute assemblée de ce genre fera nécessairement la part belle à des orateurs aguerris et surpolitisés, généralement formés à la dialectique par les mouvements trotskistes, spécialistes s'il en est de la récupération des mouvements de masses (c'est même leur raison d'être)... Mais passons.
Assumons plutôt un fait simple : La fin durable du sarkozysme, qui est un populisme médiatique, passe par un retour du peuple à la chose politique.
Les Partis politiques ne sont pas ce que nous voudrions qu'ils soient ? Il suffirait qu'au lendemain du No Sarkozy Day, 50 000 personnes adhèrent au Parti Socialiste pour que celui-ci ne soit plus du tout le même. Il en faudrait cinq ou dix fois moins pour transformer radicalement le Modem ou le Front de Gauche. Il est là le pouvoir du peuple, dans le fait de se saisir du politique. Car si dire NON ensemble c'est faire de la politique, faire chacun de la politique c'est créer les conditions de son propre OUI.
Le No Sarkozy Day se veut initiateur de quelque chose de nouveau. Qu'on évite donc les facilités et les démagogies. Qu'on évite de revenir aux vieux discours d'un mouvement qui serait populaire et apolitique, usant de slogans aussi réducteurs que mal taillés. Faisons plutôt de la politique, ça changera...
Où l'on parle de : No Sarkozy Day : Oui mais !
|
|
Sondages : Sarkozy au fond du trou de l'impopularité
A la demande générale de l'indispensable AntenneRelais, je vous annonce la mise à jour de mes désormais célèbres courbes de popularité du petit président de pas beaucoup de français mais c'est les plus riches...
Et c'est TNS-Sofres pour le Figaro qui a ouvert le bal de ce mois de janvier 2010 : Aïe !

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour presque automatique -
Allez soyons charitable - et fainéant - contentons-ous de parler de moi à la troisième personne et d'un lapidaire :
Sans Commentaire...
Et puis je tiens à vous signaler que, si je ne ponds pas systématiquement un billet à chaque nouveau sondage, ce graphique et celui plus détaillé ci-dessous sont toutefois (plus ou moins) régulièrement mis à jour, et qu'il suffit donc de revenir sur cette page pour les consulter - au besoin rafraîchissez le cache de notre navigateur...
A bon entendeur...
Rappelons cependant comment est composé cette moyenne ?
SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?
IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?
BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?
CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?
IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour presque automatique -
Où l'on parle de : Sarkozy au fond du trou de l'impopularité
|
|
2009 en Sarkofrance
Il y a un an j'annonçais la mise en veille de ce blog. Elle fut relative puisqu'au long de cette année 2009 je me suis tout de même laissé aller à publier ici 45 billets supplémentaires. Soit en moyenne un peu moins d'un billet par semaine. Soit tout de même près de trois fois moins qu'en 2008.
Vous avez néanmoins été encore plutôt nombreux à échouer ici et si ce blog a été en 2009 deux fois moins visité que l'année précédente, ce sont encore près de 35 000 visites pour près de 50 000 pages vues, et peut-être même lues... Je vous en remercie.
Quelques billets ont particulièrement retenu votre attention, ou du moins ont connu un beau succès d'audience. Citons les cinq premiers :
- Le gros mensonge de Nicolas Sarkozy
- Quand le grand Obama ignore le petit Sarkozy
- De l'attentat de Karachi à Nicolas Sarkozy
- Une ambition Royal
- Pétition pour la démission de Brice Hortefeux
Je ne le fais pas chaque mois comme il est d'usage, je vais un peu me racheter en citant dans ce billet les douze blogueurs qui m'ont apporté le plus de visites en 2009 - l'occasion de les en remercier chaudement :
- Nicolas
- Vue de Gauche
- Seb Musset
- Antenne_Relais
- Gaël
- Le Grand Barnum
- Le Coucou
- Toreador
- Dagrouik
- Ruminances
- Rebus
- Rimbus
Il reste qu'en cette fin d'année 2009 le bilan de Nicolas Sarkozy, de son gouvernement de pacotille et de sa majorité UMP godillot est en tout point désastreux.
Echec économique et social : la Sarkofrance c'est un état économiquement incompétent. L'économie du pays tourne au ralenti et, tandis que la dette explose - et que le banques prospèrent - , le nombre de chômeurs ne cesse de croître et la précarité de faire des ravages. Le capitalisme financier qu'il s'agissait de moraliser, l'on s'en souvient, fonctionne toujours de manière aussi scandaleusement amorale.
Echec moral : la Sarkofrance c'est un état moralement défaillant qui d'une main réespédit des réfugiés afghans dans leur pays où l'on s'en est allé faire la guerre, tandiq que de l'autre un petit président tevte outrageusement de favoriser l'ascension politique de son propre fils.
Echec politique : la Sarkofrance c'est un état politiquement incompétent qui de Hadopi à la taxe carbone brasse beaucoup de vent... pour rien. Au mieux. Parce que le vent brassé à l'occasion du débat sur l'identité nationale aura servi à réveiller tous les vieux démons xénophobes d'une Sarkofrance aigre et exsangue, qui de plus en plus joue avec le feu.
Je ne sais pas comment tout cela va se terminer. Je sais seulement que le pire n'étant jamais certain, il est plus que temps que ça se termine. C'est le voeu que j'aimerais pouvoir formuler pour 2010, mais cela ne se produira pas. Alors je nous souhaite à tous de savoir garder intact notre esprit de vigilance et de révolte.
Où l'on parle de : 2009 en Sarkofrance
|
|
Petit Sarkozy sans grand opposant
Lorsque l'institut de sondages Opinionway, pour le compte du Figaro et de LCI, demande à un échantillon de 1002 français, interrogé en ligne, « Au cours du mois dernier, laquelle des 13 personnalités suivantes fut le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy ? », 45% d'entre eux répondent « Aucune de ces personnalités ».
Il est amusant de constater que dans l'interprétation de ce sondage, les intérêts bien compris du Figaro et des ségolénistes semblent se rejoindre, qui simultanément choisissent de mettre l'accent sur le fait que Ségolène Royal apparaîtrait comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy. C'est que de ce même échantillon et sur cette même question, Opinioway obtient que 14% désignent Ségolène Royal, 13% Olivier Besancenot et 9% Martine Aubry.
Avant de revenir vers nos 45%, seul résultat éventuellement significatif, faisons quelques remarques sur ce sondage :
Soulignons d'abord qu'il s'agit là d'Opinionway, nouveau venu parmi les instituts de sondages - depuis les dernières présidentielles - et dont on sait combien il est politiquement sujet à caution - lire ici et là - et mes camarades ségolénistes le savent pourtant bien. Bref, inutile de revenir sur le fait que, contrairement à tout institut à peu près sérieux, Opinionway réalise ses enquêtes via Internet, ni même d'insister qu'il travaille quasi exclusivement avec le Figaro et LCI.
Remarquons ensuite comment la question est posée, c'est-à-dire à quel temps : « Au cours du mois dernier, laquelle des 13 personnalités suivantes fut le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy ? » Non seulement, il s'agit du passé et d'un passé proche - en l'occurrence le mois dernier - mais c'est un passé simple - "fut" - plutôt qu'un passé composé - "a été". Or non seulement le passé simple a une dimension narrative que n'a pas le passé composé - on l'utilise pour raconter une histoire -, mais il exprime un fait qui a eu lieu dans un temps défini, sans aucune considération des conséquences qu'il peut avoir dans le présent, quand à l'inverse le passé composé est utilisé pour exprimer un fait qui a eu lieu dans une période de temps généralement récente et dont on considère les conséquences dans le présent. Ce n'est en rien innocent et ça limite considérablement la portée de la question... et le moins qu'on puisse faire est de s'interdire de conclure au fait que telle ou tel est le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy, mais qu'il ou elle le fut.
Mais c'est pis que cela. Dans sa note de présentation, Opinionway - puisque malheureusement la loi l'exige - prend soin de rappeler que « les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d'incertitude : 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants. » Un rappel qui néanmoins ne dit pas toute la vérité. D'une part on ne sait pas combien parmi les 1006 personnes interrogées ont répondu, mais surtout la marge d'erreur devient d'autant plus importante qu'on se rapproche des petites valeurs. Ainsi, si nos 45% qui ne savent désigner un meilleur opposant à Sarkozy parmi les treize noms proposés sont effectivement affectés d'une incertitude de 2 ou 3 points (et en réalité probablement plus 3 que 2 !), cette incertitude est beaucoup plus importante dès lors qu'on se trouve autour des 10 ou 15% de réponses identiques - et autour de 5% (Villepin, Bayrou, Hamon et les autres), les chiffres ne sont même plus significatifs...
S'il fallait donc vraiment donner une conclusion "nomminative" à ce sondage, on ne pourrait dire mieux que seuls, Ségolène Royal, Olivier Besancenot et Martine Aubry apparaissent aux français comme avoir été des opposants à Nicolas Sarkozy au cours du mois de Mars 2009. Chacun étant cité comme le meilleur par environ un français sur dix. Ce qui est très peu.
Mais le réel enseignement de ce sondage - s'il était possible de lui accorder le moindre crédit - serait que dans une situation de profonde impopularité du président de la République auprès des français, ces derniers pour près de la moitié d'entre eux ne lui voient cependant aucun véritable opposant sur la scène politique nationale. Et là, vraiment, il n'y a du coup pas lieu de se réjouir.
Où l'on parle de : Sarkozy sans opposant
|
|
Popularité de Nicolas Sarkozy : retour en eaux profondes
Après quelques mois en eaux troubles, Nicolas Sarkozy s'enfonce à nouveau, et rapidement, dans les eaux profondes et noires de l'impopularité.
En ce début de semaine et à la veille de l'intervention télévisée du petit père des people, trois sondages viennent sonner le glas de la très relative embellie - le solde de confiance n'ayant jamais cessé d'être négatif - de l'impopularité présidentielle, que les études de ces derniers six mois laissaient entrevoir au profit d'une amélioration toute entière bâtie sur un trompe-l'oeil - il est difficile de continuer à baisser quant on est si proche du fond.
Commençons par le sondage CSA pour Le Parisien / Aujourd'hui en France : selon cet institut, ce ne sont plus que 39% des français qui accordent encore leur confiance à Nicolas Sarkozy « pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays », tandis que 55% ne lui font pas confiance. Ils étaient respectivement 44% et 50% le mois précédent, soit 10 points supplémentaires de déficit de confiance, portant son total à 16. On notera que Nicolas Sarkozy n'est plus qu'à 3 points de son niveau de confiance le plus bas (atteint en juillet dernier).
Le sondage IFOP pour Paris-Matchenregistre pour sa part « un recul spectaculaire du président » : les français ne sont plus que 41% à approuver "plutôt" ou "tout à fait" son action (contre 47% en janvier, soit une chute de 6 points), le président de la République retrouvant son niveau d'impopularité record. Ils sont à l'inverse 58% à exprimer leur désapprobation (contre 53% en janvier). Le déficit d'approbation atteint ici 17 points, avec une perte de 11 points en un seul mois, qualifiée par l'IFOP de « dégringolade ».
Enfin, le sondage TNS Sofres pour Le Figaro magazine enfonce le clou. Selon cet institut, 37% seulement des français font confiance « pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement », soit une chute ici de 4 points, quand ils sont au contraire 60% à ne pas lui faire confiance (contre 56% en janvier). Ainsi, dans le Figaro Magasine, le déficit de confiance du président de la République est-il désormais de 23 points, pour un record à battre de 29 points...

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
Ainsi, en moyenne pour ce mois de février, Nicolas Sarkozy dispose-t-il à cette heure de 39% d'opinions positives contre 58% d'opinions négatives, soit un solde déficitaire de près de 20 points - 23 étant le record à battre (réalisé en juillet 2008).
Rappelons qu'au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy possédait un solde positif de 36 points entre opinions positives et opinions négatives. On mesure ainsi le chemin parcouru par ce tout petit président...
A noter également que la période de très relative embellie a très précisément correspondu aux six mois de présidence française de l'Union Européenne, période au cours de laquelle Nicolas Sarkozy s'est considérablement moins impliqué dans les affaires franco-françaises, préférant aller faire le beau sur la scène internationale. A croire que les français ne parviennent à le supporter que de très loin. A la limite, il démissionnerait, on en viendrait presque à l'applaudir. Mais j'dis ça, j'dis rien...
Mais comment est composé cette moyenne ?
SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?
IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?
BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?
CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?
IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
Où l'on parle de : Popularité de Nicolas Sarkozy
|
|
Popularité Sarkozy : pas d'effet Ingrid Bétancourt
"Les inquiétudes relatives à l'économie et au style présidentiel sont trop lourdes pour que Nicolas Sarkozy profite, pour l'heure, du climat de communion nationale autour de la libération d'Ingrid Bétancourt. Les Français interrogés avant et après la libération de l'otage Franco-colombienne expriment le même degré de confiance. Celle-ci n'a pas, juste après l'annonce, frémi positivement pour le Président." - Stéphane Rozès, directeur du pôle opinion, image et stratégies de CSA.
Le Petit Père des People l'espérait, les Français ne l'ont pas fait : Nicolas Sarkozy, malgré la libération d'Ingrid Bétancourt à laquelle il n'a aucunement contribué, poursuit sa descente dans les enfers de l'impopularité. Après la double livraison de LH2 et TNS-Sofres la semaine dernière, c'est au tour de CSA et IFOP d'enfoncer le petit président, lequel une fois encore parvient à battre ses propres records d'impopularité.
Commençons par CSA pour iTélé et Le Parisien / Aujourd'hui en France : il ne reste plus que 36% des français pour faire confiance à Nicolas Sarkozy pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays (contre 56% à ne pas lui faire confiance), soit une chute de trois points en un mois et un niveau d'impopularité jamais atteint (20 points d'écart entre confiance et défiance).
Quant au baromètre Ifop pour Paris-Match, bien que toujours plus favorable au petit père que tous les autres sondages, il indique que le président de la République retrouve son niveau d'impopularité le plus bas, déjà atteint en mars, avec 41% des français qui approuveraient "plutôt" ou "tout à fait" son action, contre 59% qui expriment leur désapprobation - sondage à paraître le 10 juillet et réalisé lui aussi après la libération de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
En un an, de juillet 2007 à juillet 2008, le petit père des people est ainsi passé, en moyenne, de 66% à 36% d'opinions positives, et de 30% à 60% d'opinions négatives ...
Dit autrement, en une année de présidence bling bling, le petit président a perdu 30 points d'opinions positives et gagné 30 point d'opinions négatives (soit une multiplication par deux des mécontents)...
Ainsi donc, quant au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy possédait un solde positif de 36 points entre opinions positives et opinions négatives, son solde est désormais négatif à -24 points. Soit tout de même un déficit total de son indice de popularité de 60 points !
Mais comment est composé cette moyenne ?
SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?
IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?
BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?
CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?
IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
Source : Popularité Sarkozy : pas d'effet Ingrid Bétancourt
|
|
Billet précédent : EDVIGE is watching you
Popularité Sarkozy : retour vers les profondeurs
Jamais le petit président n'avait été aussi profondément impopulaire. Jamais non plus un président de la république française !
Ces dernières semaines, de nombreux commentateurs s'évertuaient à laisser entendre que Nicolas Sarkozy serait parvenu à enrayer sa vertigineuse chute de popularité, voire qu'il en était déjà à remonter la pente. C'était évidemment aussi maladroit que factice.
Et voilà qu'en ce début de mois de juillet, deux nouveaux sondages s'en viennent totalement contredire cette (fausse) impression, espoir déçu de tout un clan. Où il apparaît donc avec la plus grande évidence que, aussi mal loti soit-il déjà dans le coeur des français, Nicolas Sarkozy parvient encore à battre ses propres records d'impopularité.
LH2 pour le Nouvel Observateur avait tiré en premier : 34% seulement des personnes interrogées déclarent avoir une opinion positive du président de la République, et seulement 8% qui ont une opinion "très positive" (26% "assez positive"). Par ailleurs, 59% des français ont au contraire du petit président une opinion négative, dont 31% - soit près d’un Français sur trois - une opinion « très négative ». Ainsi, avec un différentiel entre les opinions positives et les opinions négatives de -25, la popularité de Nicolas Sarkozy atteint son plus bas niveau depuis son élection en mai 2007.
Aujourd'hui, c'est au tour de TNS-Sofres pour le Figaro Magazine d'enfoncer le clou : la cote de Nicolas Sarkozy perd quatre points par rapport au mois de juin, à 33%. Pis encore : ce ne sont ici en réalité que 5% des personnes interrogées qui déclarent faire "tout à fait confiance" à Nicolas Sarkozy pour "résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement" (contre 28% "plutôt confiance"). A contrario, 65% des sondés ne font pas confiance au président de la République et 37% "pas du tout" (contre 28% "plutôt pas").

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
En un an, de juillet 2007 à juillet 2008, le petit père des people est passé, en moyenne, de 66% d'opinions positives à 33%, et de 30% d'opinions négatives à 62%...
Dit autrement, en une année de présidence bling bling, le petit président a perdu 33 points d'opinions positives (soit une division par deux) et gagné 32 point d'opinions négatives (soit une multiplication par plus de deux des mécontents)...
Ainsi, quant au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy possédait un solde positif de 36 points entre opinions positives et opinions négatives, son solde est désormais négatif à -32 points. Soit une perte totale de 68 points - ce qui est proprement énorme... et du jamais vu !
Mais comment est composé cette moyenne ?
SOFRES pour le Figaro : Faites-vous confiance tout à fait ou plutôt, plutôt pas ou pas du tout, à Nicolas SARKOZY pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ?
IFOP pour Paris-Match : Approuvez-vous, tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout, l'action de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
IFOP pour le JDD : Etes-vous satisfait (très ou plutôt) ou mécontent (plutôt ou très) de Nicolas Sarkozy comme président de la République ?
LH2 pour (Libération) NouvelObs : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
Viavoice pour Libération : Concernant Nicolas Sarkozy en tant que président de la République, dites-moi si vous en avez une opinion trés positive, assez positive, assez négative ou très négative.
CSA pour iTélé et Le Parisien : Faites-vous confiance ou pas confiance au président de la République, Nicolas SARKOZY, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays ?
BVA pour Orange : Quelle opinion, très ou plutôt bonne, plutôt ou très mauvaise, avez-vous de Nicolas Sarkozy en tant que Président de la République ?
CSA pour Valeurs Actuelles : Estimez vous que l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, va plutôt dans le bon sens ou plutôt dans le mauvais sens ?
IPSOS pour Le Point : Portez-vous sur l'action du Président de la République, Nicolas Sarkozy, un jugement plutôt favorable ou plutôt défavorable ?

cliquer sur le graphique pour l'afficher en grand
- mise à jour automatique -
Source : Popularité Sarkozy : retour vers les profondeurs
|
|
Billet précédent : Ingrid Bétancourt libérée par le président Uribe
Un chat noir en France
Quand Sarkozy passe, la France trépasse
On ne compte plus les déboires de la France depuis l'élection de son petit président. Cela se confirme jour après jour, semaine après semaine, mois après mois : Nicolas Sarkozy est un chat noir.
Dernier épisode en date :
La branlée... déculottée... fessée... raclée... le 4 à 1 administré par l'équipe des Pays-Bas à l'équipe de France de football lors de l'euro 2008 ;
- est-ce une consolation ? Berlusconi étant revenu au pouvoir chez nos amis transalpins, l'équipe d'Italie en a subi autant ;
- ce qui laisse tous les espoirs pour le match France-Italie : chat noir contre chat noir, on peut sans crainte parier sur un match nul et une qualification de la Roumanie...
Rappel des épisodes précédents :
Le temps pourri - printemps et été 2007 ;
La crise boursière ;
Le bilan catastrophique des français aux Championnats du Monde d'athlétisme ;
La croissance en berne ;
La débâcle de nos joueurs et joueuses de tennis à l'US Open ;
La baguette de pain qui augmente de 5% ;
La défaite historique de l'équipe de France contre l'Argentine en ouverture de la Coupe du Monde de rugby ;
- notons pourtant que l'entraîneur - et futur secrétaire d'état aux sports du petit président - avait pris soin de lire aux joueurs français la lettre de Guy Mocquet...
- mais peut-être aurait-il fallu en sus qu'ils terminent leur préparation physique en faisant « retraite » sur un yacht afin pour chacun de « se retrouver face à lui-même », « prendre la mesure de la gravité des charges » et « habiter la fonction »...
La défaite de l'équipe de France de football au Parc des Princes devant l'Ecosse ;
L'élimination de l'équipe de France de basket devant la Russie, en quart de finale des championnats d'Europe... et la perspective des Jeux Olympiques qui s'éloigne très sérieusement ;
La défaite éliminatoire de l'équipe de France de rugby contre l'équipe d'Angleterre, son ennemi intime dans le monde de l'ovalie - défaite ô combien humiliante... suivie d'une nouvelle déculottée (10-34, pour 1 essai marqué contre 5 concédés) administrée par l'équipe d'Argentine, qui éjecte sans gloire la France du podium d'une coupe du monde qu'elle organisait ;
L'inflation au plus haut - c'est-à-dire le pouvoir d'achat au plus bas ;
(Laure Manaudou qui, nue, nage comme une pierre - j'ai pas les photos)
La déroute de l'Olympique Lyonnais en ligue des champions ;
Le temps pourri - printemps 2008 - été à suivre... ;
- mais refusons énergiquement de nous abaisser à faire le lien avec la sortie du disque de Carla Bruni...
Le litre d'essence à bientôt 2 euros ;
Le PSG... Non, rien à signaler de ce côté ;
La
branlée...déculottée...fessée...raclée... le 4 à 1 administré par l'équipe des Pays-Bas à l'équipe de France de football lors de l'euro 2008 ;
- est-ce une consolation ? Berlusconi étant revenu au pouvoir chez nos amis transalpins, l'équipe d'Italie en a subi autant ;
- ce qui laisse tous les espoirs pour le match France-Italie : chat noir contre chat noir, on peut sans crainte parier sur un match nul et une qualification de la Roumanie...
... et Rachida Dati est toujours ministre.
(série en cours...)
En réalité, à peu près tout ce qu'il touche se transforme en catastrophe et on comprend mieux soudain la réticence de certains français à se laisser aller à une proximité tactile avec leur président.
On parle de : Un chat noir en France
|
Sarkozy au salon de l'agriculture : "Casse-toi, casse-toi pauvre con !"

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Il n'est plus garant de la Constitution
... et non plus de lui-même
Nicolas Sarkozy a prôné vendredi un renforcement de l'instruction "civique et morale à l'école", passant par la réhabilitation du drapeau tricolore, de la figure de Marianne et de l'hymne national."Dans le monde d'aujourd'hui comme dans celui d'hier, l'affirmation des valeurs morales, l'énonciation de règles de comportements applicables à tous sont une absolue nécessité", a déclaré le président de la République."Cette instruction civique et morale prévoit notamment l'apprentissage des règles de politesse, la connaissance et le respect des valeurs et emblèmes de la République française", a ajouté le chef de l'Etat.
Le lendemain, au salon de l'agriculture, pleinement conscient de l'exemplarité que son statut lui impose, le président est passé aux travaux pratiques :
Décidément, c'est un tout petit président que nous avons. A se demander s'il nous faudra vraiment le garder aussi longtemps que prévu par la Constitution... dont lui-même a décidé qu'on pouvait peut-être la contourner.
Car cet homme a tellement en horreur l'idée d'un contre-pouvoir que lorsque le Conseil Constitutionnel rend une décision qui entrave ses projets, ça le met en rogne... tant et si bien qu'il se croit autorisé à chercher le moyen de la contourner, c'est-à-dire de passer outre la Constitution elle-même, socle républicain s'il en est. C'est tellement énorme, à ce point effarant et imbécile qu'on ne sait que dire...
... sinon peut-être inviter à un peu de lecture, suggérer d'aller gratter en-dessous de ces quelques images d'un chef d'état bas de gamme qui se permet d'insulter un de ces français dont il est censé être le président. Car le pire en réalité est en-dessous, qui se cache derrière cette honteuse mascarade, dans ce qu'il fait ou est disposé à faire plutôt qu'en ce qu'il dit.
A propos de cette loi relative à la "rétention de sureté", on lira utilement Rétention de sûreté : Sarkozy déterminé sur le site de France 3.
Où l'on apprendra notamment que Robert Badinter fustige "un tournant très grave" et "une période sombre pour notre justice". Un Robert Badinter qui dénonce l'aberration d'une loi qui permettra qu'une personne soit enfermée, "non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue, ajoute-t-il, l'un des fondements d'une société de liberté (...) Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit.".
Où l'on comprendra aussi que l'on cherchât à faire pression sur les sages du Conseil Constitutionnel, au travers de la publication, quelques heures avant la décision, d'un document du ministère de la Justice recensant 32 criminels "dangereux" actuellement en prison, prochainement libérables, et censés être concernés par cette loi.
Où l'on sera en outre informé que l'UMP elle-même a admis s'inspirer pour cette loi d'un dispositif instauré en Allemagne en 1933, suite à une décision signée de la main du chancelier de l'époque, Adolf Hitler.
Sur les incessants coups de canif donné au contrat de la république laïque de France, on lira Sauver la laïcité, sur le site de l'observatoire du communautarisme : La laïcité est en péril. Ce n'est plus, cette fois, le résultat d'attaques détournées, mais une remise en cause violente et globale. Le président de la République, déjà inspirateur de la commission Machelon, mène l'offensive avec la plus grande brutalité. Nul procès d'intention de notre part, mais de simples constats....
On pourra lire aussi ce petit coup de gueule, où l'on invitait ici-même à répondre coup pour coup en allant comme au bon vieux temps, puisque donc le petit président nous y invitait, bouffer du curé.
On lira tout aussi utilement, dans le Courrier International, deux articles :
D'abord, L’homme qui ne savait pas être président, publié dans l'International Herald Tribune : Les Français sont trop sérieux ou trop convenables pour pardonner à Nicolas Sarkozy ses caprices. Ils ont le sentiment que leur pays en sort diminué...
Ensuite et surtout, Sarkozy, ce grand malade, publié dans El País : le président français “se vautre dans l’exhibitionnisme” et “rabaisse la République au niveau de Monaco”. Une charge violente contre un Sarkozy atteint d’une “incurable hypertrophie de l’ego”, excusez du peu...
"Casse-toi, casse-toi pauvre con !" : A observer l'évolution tragiquement monotone de sa côte de popularité, c'est en effet le message qu'une plus en plus grande majorité de français semble vouloir adresser à leur tout petit président. Considérant la dangerosité de l'homme pour nos institutions républicaines et sa manifeste instabilité psychologique, viendra bientôt le temps pour les français d'envisager sa destitution de sûreté.

permalien de l'article : Casse-toi, casse-toi pauvre con !
Nicolas Sarkozy, un projet en forme de piège à cons
S'informer pour voter moins con
Réfutations, un film de Thomas Lacoste : services publics, impôts, santé, libertés, politique internationale…un programme de régression sociale et de crispation autoritaire. Seize militants et chercheurs analysent les politiques passées et le programme annoncé du candidat de l’UMP à la présidentielle. Seize regards acérés sur le monde que nous prépare Nicolas Sarkozy. Ni haine, ni diabolisation, mais la réalité d'une droite décomplexée en passe d'accéder au pouvoir.
Découpée en quatre parties de 15 minutes chacune, ce film passe en revue l'ensemble du projet de Nicolas Sarkozy. Quatre fois 15 à 20 minutes pour être informé autrement et voter sans se faire berner, c'est en tout un peu plus d'une heure utilement dépensée :
Partie 1 : Une menace pour la Démocratie - Fiscalité et Redistribution - Travail et Retraite - Services Publics
REFUTATIONS 1
Eric Fassin, sociologue et américaniste à l’Ecole normale supérieure (ENS)
Thomas Piketty, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
Michel Husson, administrateur de l’INSEE, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales, membre de la Fondation Copernic
Anne Debrégeas, ingénieur au centre de recherche d’EDF, fédération SUD-Energie
Partie 2 : Santé - L'Ecole - La Recherche - La Culture
REFUTATIONS 2
Christian Lehmann, médecin généraliste et écrivain
Bruno Julliard, président de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
Alain Trautmann, codirecteur du département de biologie cellulaire de l’Institut Cochin (Paris) et animateur du mouvement « Sauvons la recherche »
Jeanne Balibar, comédienne et chanteuse
Partie 3 : Une vision néo-colonialiste - L'expérience de RESF - Immigration - L'instrumentalisation des femmes et du féminisme
REFUTATIONS 3
Louis-Georges Tin, maître de conférences à l’IUFM d’Orléans, porte-parole du Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN) et fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie
Richard Moyon, porte-parole de Réseau Education Sans Frontière (RESF) et enseignant de lettres et d’histoire
Emmanuel Terray, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et membre du Cercle Migrations et libertés (CMIL)
Nacira Guénif-Souilamas, maître de conférences à l’université Paris-XIII et chercheuse au laboratoire Experice et au CADIS (EHESS-CNRS)
Film 4 : La Justice - Institutions - L'atlantisme - Politiques Internationales
REFUTATIONS 4
Hélène Franco, secrétaire générale du syndicat de la magistrature et juge pour enfants au tribunal de Bobigny en Seine-Saint-Denis
Thomas Heams, administrateur de la C6R-Paris et biologiste maître de conférences en génomique fonctionnelle animale à l’Institut national agronomique Paris-Grignon
Susan George, présidente du conseil du Transnational Institute, ancienne vice-présidente d’ATTAC
Monique Chemillier-Gendreau, juriste internationale, professeure émérite de droit public et de sciences politiques à l’université Denis-Diderot-Paris-VII, présidente d’honneur de l’Association européenne des juristes pour la démocratie et les droits de l’homme dans le monde
Mention obligatoire : « Pour soutenir cette action, qui en appelle de nouvelles, vous pouvez acheter le DVD du film Réfutations sur le site www.lautrecampagne.org ou par chèque (10 euros) à l’ordre de l’Autre association, 3 rue des Petites Ecuries, 75010 Paris. »
Un film de Thomas Lacoste avec la participation de Jeanne Balibar, Monique Chemillier-Gendreau, Anne Debrégeas, Eric Fassin, Hélène Franco, Susan George, Nacira Guénif-Souilamas, Thomas Heams, Michel Husson, Bruno Julliard, Christian Lehmann, Richard Moyon, Thomas Piketty, Emmanuel Terray, Louis-Georges Tin et Alain Trautmann.
Et le soutiens de Alterdoc, Bastamag.org, Charlie Hebdo, Confluences, Editions La découverte, Les Inrocks, L’humanité, Le Passant Ordinaire, Marianne, Politis, Mouvements, Regards, Témoignage chrétien, Vacarme.
On parle de : Nicolas Sarkozy, un projet en forme de piège à cons
La douteuse stature d'un Homme d'Etat
Sarkozy "off" et la réalité maquillée
(article pompé sur agoravox)
"Personne n’est là pour m’accueillir. Toute cette direction il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder". Tels sont les propos menaçants que Nicolas Sarkozy a tenu envers la direction de France 3 dans les couloirs du siège de France Télévisions le 18 mars (source: Le Canard enchaîné).
Il paraîtrait que le candidat de l’UMP aurait "changé". Il paraîtrait qu’il serait devenu calme, cool, zen. Il paraîtrait qu’il aurait appris à dominer son agressivité, à maîtriser son impulsivité, à contrôler son tempérament coléreux. C’est en tout cas l’image qu’il tente de donner de lui-même lors de ses prestations audiovisuelles. Bon acteur, il parvient assez bien et la plupart du temps à donner le change.
En fait, cette image rassurante ne correspond à aucune réalité. Nicolas Sarkozy n’a pas changé. Evidemment, cela ne se voit pas à la télé. Normal, puisque ce média fonctionne avant tout sur l’image ? Oui et non. Il y a l’image "on", celle filmée en studio, et l’image "off", celle que l’on pourrait filmer dans les couloirs ou dans les salles de maquillage.
Imaginez qu’un cameraman ait filmé ce qui s’est passé dans les locaux de France 3 le 18 mars à 19h30, peu avant le début de France Europe Express, l’émission animée par Christine Ockrent, dont l’invité est le candidat de l’UMP. Imaginez qu’en un geste inouï de courage et de déontologie journalistique et citoyenne, la rédaction de cette chaîne aie décidé de programmer ce reportage brut de décoffrage juste après l’émission.
Voilà ce que vous auriez vu en "off" : Nicolas Sarkozy entre dans le hall d’accueil au pas de charge, hyper speedé, l’air renfrogné, entouré d’un tas de gorilles qui le dépassent de deux têtes, de sa cour de conseillers toute en courbettes et de sa maquilleuse attitrée. Il est accueilli par des journalistes qui l’accompagnent jusqu’à la loge de maquillage, dont les fauteuils sont déjà tous occupés par les autres invités de l’émission (Laurence Parisot, présidente du Medef, Martin Hirsch, président d’Emmaüs France et Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante) en pleine séance de poudrage antisueur. On lui demande donc de patienter.
Patienter, lui ? Pas question. Il pique aussitôt une de ses colères coutumières et hurle : "Je ne veux pas attendre plus longtemps, je veux me faire maquiller tout de suite". Essayant de le calmer, les journalistes lui expliquent qu’il doit attendre son tour vu qu’il n’y a pas d’autre loge de maquillage. Nouveaux hurlements d’un Sarkozy déchaîné : "Mais enfin, il n’y a personne pour m’accueillir. La direction n’est pas là ? Ce n’est pas normal. Qu’est-ce qu’ils font ? Qui suis-je pour être traité ainsi ?"
C’est vrai, quoi. Ce n’est pas n’importe qui. C’est Sa Majesté Nicolas Sarkozy, le grand homme (sic) avec lequel tout devient possible. A-t-il un instant pensé à envoyer ses gorilles déloger brutalement l’un des invités pour prendre sa place ? La caméra ne le montre pas. Par contre, elle zoome sur le candidat de l’UMP. On le voit faire un signe de la main autoritaire en direction de ses gorilles et de Franck Louvrier, son conseiller en communication en nage et tétanisé. "Franck, on s’en va", lui dit-il d’un ton sec et énervé. Il se dirige vers la sortie. Tétanisés eux aussi, les journalistes téléphonent à Christine Ockrent qui prépare son émission sur le plateau et la supplient de venir. Elle refuse et leur répond que Sarkozy "fait sa diva".
Furieux, escorté de ses gorilles et conseillers, Sarkozy est déjà dans les couloirs, se dirige vers la sortie et pète un câble : c’est alors qu’il prononce les phrases qui débutent cet article. Du coup, Ockrent radine à toute vitesse pour essayer de calmer l’homme qui a "changé" et l’accompagne, toujours fulminant, dans une loge de maquillage de France 2 où sa maquilleuse personnelle le talque tandis qu’il s’empiffre de petits fours initialement destinés à Marie-George Buffet, invitée d’une autre émission ce soir-là. Apparemment ça le calme puisqu’à 23h15, quand commence France Europe Express, il est cool, zen, poudré et souriant. Un beau rôle de composition de cabotin.
Mais il n’y a pas eu de caméra cachée pour filmer tout ça. Dommage pour les citoyens que nous sommes...
Ce genre d’anecdotes révélatrices du personnage, il y en a chaque semaine dans le Canard enchaîné, qui n’est pas qu’un "hebdomadaire satirique", comme on dit, mais surtout un journal extrêmement bien informé et qui ne fait de cadeau à aucun homme politique. Avant et après ses prestations médiatiques, Sarkozy pète quasi systématiquement les plombs et entre dans des fureurs noires pour un oui ou pour un non. On sait qu’il a déjà usé et abusé de son pouvoir de ministre de l’Intérieur pour faire interdire un livre sur sa femme Cécilia, pour faire vider le directeur de la rédaction de Paris Match à cause d’une couverture qui lui avait déplu. A présent, à cause d’une banale affaire d’attente dans une loge de maquillage, il menace de virer l’équipe de direction d’une chaîne de télévision publique pour la remplacer par des hommes à sa botte dès qu’il sera élu.
Si Nicolas Sarkozy devient président de la République, il est clair que la liberté d’information sera en danger. C’est très grave.
En tout cas il n’a pas "changé". En "off" (c’est-à-dire en "réalité") il est toujours aussi coléreux, impulsif, agité, agressif et irréfléchi. Ce n’est pas vraiment ce genre de "qualités" qu’on attend d’un homme qui aspire à la plus haute fonction à la tête de l’Etat. Il faut une certaine maîtrise de soi pour diriger un pays et par conséquent être susceptible d’avoir à gérer de graves crises qui demandent d’autres réactions que des crises de nerfs.
L'article se suffit presqu'en lui-même tant il confirme toutes les inquiétudes que l'on peut nourrir sur ce personnage quant à sa capacité à assumer la charge à laquelle il postule. Pourtant, un commentaire a été posté sur Agoravox, à la suite de cet article, qui mérite une attention particulière. Je le reproduis également :
Fou ? Encore faudrait-il définir la signification du terme.
En ce qui concerne N. Sarkozy, les choses semblent relativement claire pour le thérapeute que je suis.
Il présente les principales caractéristiques d’une névrose paranoïaque: très grande susceptibilité, ego surdéveloppé de façon pathologique, très grande méfiance envers autrui, jugement altéré, etc. La névrose peut se traiter par des séances de psychothérapie: analyse ou autres. Il est assez symptomatique que N. Sarkozy refuse tout débat avec ses concurrents, attaqué sur ses points psychologiquement faibles (ego, susceptibilité,etc), il pourrait craquer et montrer alors sa vraie personnalité. Je le crois assez intelligent pour s’en rendre compte. Cela dit, une névrose est un mal relativement bénin, qui n’a comme effet qu’un caractère assez désagréable pour l’entourage.
La psychose, en l’occurrence la paranoïa déclarée, c’est toute autre chose, c’est ce que le commun des mortels appelle la folie. C’est une maladie mentale grave, nécessitant, le plus souvent une hospitalisation ou, pour le moins, un traitement médicamenteux sérieux. Le tout doublé d’une approche psychothérapie classique.
Dans le cas de N. Sarkozy, nous n’en sommes qu’à une phase de névrose. Malheureusement, sous l’effet d’une brusque décompensation, un névrosé, qui est parvenu à un certain équilibre grâce à des béquilles psychiques, peut passer brutalement passer à la psychose par exemple, sous l’effet du stress. Peut-on prendre le risque de confier le bouton des armes nucléaires à un tel sujet ?
Oui, décidément, non seulement cet homme représente pour la France un danger de régression économique et social, mais également une menace sur les valeurs de la République et sur le rang international que la France se doit de tenir, non pas tant pour ce rang en lui-même, mais plutôt pour le rôle qu'il s'agit pour la France de jouer en Europe, et avec l'Europe, dans le Monde. Les enjeux planétaires sont considérables. Il est à craindre que l'ego surdimensionné et paranoïde de Nicolas Sarkozy puisse à l'occasion se révéler catastrophique. A l'heure de choisir, il sera de la responsabilité de chaque électeur de s'interroger : en regard des enjeux, est-il envisageable de courir ce risque ?

© PLACIDE - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
On parle de : La douteuse stature d'un Homme d'Etat
Sondage IFOP du 19 mars : quand Sarkozy se jospinise...
Dimanche, l’IFOP livre sa dernière production : Sarkozy continue de chuter. On regarde de plus près et on constate qu’en un mois, le candidat de l’UMP a en effet perdu une intention de vote sur quatre. On écoute la radio, on regarde la télé... Non, rien. Au contraire, lundi matin, nous voilà inondé par un autre sondage, de TNS-SOFRES celui-là, et qui semble démentir le premier. Et cette fois tout le monde en parle. Sauf qu’il a été réalisé deux jours avant. On s’interroge : Sommes-nous bien informé ? Nous manipulerait-on ?
Sarkozy dévisse lentement
Reprenons donc dans l’ordre de la chronologie sondagière - la chronolgie médiatique étant des plus suspectes. Un sondage de la SOFRES, réalisé les 14 et 15 mars dernier, donne Sarkozy à 31% (contre 27% une semaine plus tôt), Royal à 24% (contre 25,5%) et Bayrou à 22% (contre 23%). Au second tour, Sarkozy l’emporterait contre Royal avec 54% (contre 52% la semaine précedente). Voilà donc ce que présente la presse ce lundi matin, insistant sur le fait que le candidat de l’UMP creuserait l’écart.
Restons dans un premier temps sur ce sondage et regardons les choses de plus près :
Il est en réalité aisé de constater que TNS-SOFRES a toujours placé très haut Nicolas Sarkozy dansles intentions de vote (au-dessus de 30%) et qu’en la matière le sondage de la semaine dernière faisait plutôt figure d’exception (un accident due à la marge d’erreur ?) et ne peut en aucun cas servir de référence. Au contraire, même chez cet institut très favorable à Nicolas Sarkozy, on pourrait éventuellement observer un léger tassement : mesurées à 35% en janvier, puis à 33% en février, les intentions de votes sont mesurées en mars à 31% (et 27% la semaine dernière) : au minimum, on peut évaluer que, selon cet institut, Nicola Sarkozy perd deux points par mois.
Mais il y a pire nouvelle concernant le très prochainement ex-ministre de l’intérieur. Le sondage IFOP, réalisé les 16 et 17 mars, ne lui accorde plus que 26% des intentions de vote, contre 28% la semaine précédente, et 33,5% un mois plus tôt ! Soit une chute de 7,5 points en un mois, ce qui correspond bel et bien à une perte de près d’une intention de vote sur quatre pour le candidat de l’UMP ! L’IFOP observe d’ailleurs que "Nicolas Sarkozy enregistre son plus mauvais score depuis le début de l’année".
A ce jour, compte tenu des marges d’erreurs, il est en réalité tout à fait impossible de dire lequel de Sarkozy, Royal et Bayrou serait absent d’un second tour. Les intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy sont mesurées par l’IFOP dans un intervalle situé entre 22 et 30%, celles en faveur de Ségolène Royal dans un intervalle situé entre 20 et 28%, et celles de Bayrou entre 18,5 et 26,5% :
Les évolutions observées illustrent combien l’indétermination est grande entre ces trois candidats. Pis, si les tendances actuelles se poursuivaient, Nicolas Sarkozy pourrait bien être le grand battu du premier tour.
Une analyse identique pourrait être faite concernant le second tour, l’IFOP donnant Sarkozy l’emportant sur Royal avec seulement 51,5% des intentions de vote. C’est dire, compte tenu là encore de marges d’erreur avoisinant les 4%, combien les résultats des sondages concernant cet éventuel tour sont insignifiant. D’autant plus, ne cessons pas de le répéter, qu’un sondage portant sur un second tour alors même que le premier tour ne s’est pas encore déroulé, et qui plus est dans une situation on ne peut plus incertaine concernant ce premier tour, n’ont absolument aucune signification.
Mais deux autres faits méritent d’être commentés à l’analyse des résultats du sondage de l’IFOP :
Le Pen en embuscade...
Depuis la mi-février Jean-Marie Lepen aurait gagné 4 points d’intentions de vote, le haut de sa fourchette se situant aujourd’hui selon l’IFOP à 18%, soit seulement quatre points en-dessous du bas de la fourchette de Nicolas Sarkozy...
Il serait cette fois encore irresponsable de ne pas mentionner, encore plus d’écarter l’hypothèse d’une éventuelle présence du candidat frontiste au second tour. Hypothèse improbable et néanmoins crédible pour peu qu’on veuille bien prendre les résultats des sondages en considérant les marges d’erreurs, tels par exemple qu’ils sont présentés et mis à jour en temps réel sur le site des menteurs.
Ségolène Royal pénalisée par les machistes ?
Enfin, le fait remarquable de ce sondage réside dans la grande disparité des intentions de vote exprimées en faveur de Ségolène Royal entre les hommes et les femmes.
Si moins de 20% des hommes expriment l’intention de voter pour la candidate de gauche, ce sont près de 30% des femmes qui expriment cette même intention. Pour ce qui concerne Sarkozy et Bayrou, les intentions de vote se répartissent de manière équilibrée entre hommes et femmes (25 et 26% pour Sarkozy, 21 et 24% pour Bayrou). Une telle disparité ne se retrouve en réalité que pour ce qui concerne Le Pen - pour lequel à l’inverse ce sont 20% des hommes qui expriment l’intention de voter, contre seulement 8% des femmes.
Le résultat des élections présidentielles sera-t-il le fruit d’un machisme latent des français ? C’est probablement une des questions essentielles que soulèvent les résultats de ce sondage. On peut là encore grandement s’étonner que les médias traditionnels puissent s’autoriser à passer sous silence cette information pourtant, sinon tout à fait cruciale, pour le moins marquante.

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Technorati Tag : Agoravox
<agoravox/>
On parle de : quand Sarkozy se jospinise
Non, toi non plus, tu n'as pas changé
Quand le Docteur Jekyll redevient Mister Hyde
Les signes se multiplient et ne trompent pas : le naturel revient au galop. Il a suffit qu'il sente un peu moins bien cette campagne et la nécessité de s'assurer un peu sur sa droite pour que Sarkozy tombe un brin son masque d'homme lisse et pondéré, tolérant et généreux, humble et à la voix posée.
Il y a d'abord cette information rapportée sur nouvelobs.com selon laquelle Sarkozy, toujours aussi respectueux de la liberté de la presse, a piqué une grosse colère contre Libération après que celui-ci s'est permis de titrer "Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon". Le candidat s'est précipité sur son téléphone pour appeler le principal actionnaire du quotidien, Edouard de Rothschild pour lui faire part de son mécontentement, qualifiant le journal de "sectaire de gauche" et de "journal de merde", ajoutant qu'une telle ligne éditoriale "empêcherait sans doute Libération de trouver à l'avenir des gens pour le financer". Laurent Joffrin, le PDG du journal, aurait confirmé cette information lors de la conférence de rédaction du mercredi 7 mars. On se souviendra ici du sort qui avait été réservé à Alain Genestar, l'ancien directeur de Paris-Match, pour avoir osé placé en couverture une photographie montrant Cécilia avec son nouvel ami. Sarkozy avait alors utilisé son ami milliardaire Arnaud Lagardère pour évincé l'impudent.
Ensuite, menacé de représailles électorales par Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy n'a pas craint de se coucher et d'appeler les élus de l'UMP à la rescousse afin que le candidat du Front National reçoive les cinq cents signatures nécessaires à sa candidature. Le candidat à la présidence de la République ne pouvait pas se permettre de lancer un tel appel, non plus que le Ministre de l'Intérieur, chargé à la fois de l'organisation des élections et des collectivités territoriales, aussi est-ce le grand chef de l'UMP qui s'y est collé.
Pourtant, cela risquait de ne pas suffire, et puisqu'il ne faut rien négliger, le candidat de l'extrême-UMP, ne reculant devant aucun amalgame, a plaidé dans la foulée pour la mise en place d'un grand ministère de "l'Immigration et de l'Identité Nationale". On entend très clairement le chant puissant de l'extrême droite dans ces trois termes accolés ainsi, on entend qu'il existerait une identité nationale française qui serait menacée par l'immigration. Rarement le petit Sarkozy ne se sera permis d'aller aussi loin dans sa lente et persévérante stratégie de captation de l'électorat frontiste. La raison en est simple : Bayrou se situant à l'extrême-centre de la droite, il fallait à Sarkozy investir le centre de la droite extrême. Voilà qui est fait et scandaleusement fait - pas sûr que les restes de la droite apprécient, ce qui en ce cas serait susceptible de poser problème s'il venait à cette droite-là de se souvenir de cet inadmissible et insupportable flirt.
L'imposture vacille. Je continue pour ma part de miser que beaucoup de français vont peu à peu prendre conscience de la véritable nature de ce candidat-masqué et s'en détourneront et que, pour peu qu'en sus les électeurs traditionnels de la droite prennent leur part de responsabilité et fasse de même, nous pourrions voir Sarkozy battu dès le premier tour. En ce cas, j'ai dans l'idée que, droite et gauche réunies pour un soir de 22 avril, allions fêter ensemble cette victoire commune rue d'Enghien devant le QG de campagne d'un Nicolas Sarkozy défait. Ensuite, il resterait quinze jours de campagne pour offrir aux français un débat responsable et un choix véritable entre deux projets pour la France. Ce ferait un joli moi de mai...
Parce que oui, sans lui, tout devient possible !

Technorati Tag : Agoravox
<agoravox/>
On parle de : Non, toi non plus, tu n'as pas changé
Sarkozy, troisième homme
Et si la droite choisissait Bayrou !
On le sent bien, il y a à droite comme une tentation Bayrou. Non pas que l'homme séduise par l'originalité de ses propositions - il présente aux français un projet libéral qu'on connaît d'autant mieux qu'il est celui que la droite applique depuis cinq ans -, du moins a-t-il pour la droite l'avantage de faire moins peur que son concurrent. Bayrou, comme un Sarkozy en plus soft ? Il sembme bien que cela soit en mesure de séduire de plus en plus ces électeurs de droite lassés des incessantes incursions du candidat ministre de l'intérieur sur les terres de l'extrême droite, ses récentes déclarations - un appel à peine déguisé aux élus de l'UMP pour qu'ils apportent leurs signatures à Jean-Marie Le Pen, puis la proposition de créer un grand ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale - composant les deux derniers avatars en la matière d'une longue série, à peine interrompue par quelques semaines où l'homme avait cherché à présenter aux français le visage d'un homme qui aurait changé. Le naturel est revenu au galop et cela n'a pas l'heur de plaire à cette frange modérée de la droite qui n'a jamais apprécié ce genre de flirt avec le Front National. On la comprend...
La presse s'en fait peu l'écho, préoccupée qu'elle est de commenter l'ascension de Bayrou et son rapproché de Royal dans les sondages, mais le fait est là : c'est essentiellement au détriment de Sarkozy que Bayrou doit son ascension et, de fait, Sarkozy a largement entamé sa dégringolade dans les intentions de vote des français.
Bien peu sûre d'elle-même, la droite s'efforce donc d'appeler à la rescousse les électeurs de gauche. "Comme nous, vous souhaitez plus que tout éviter l'élection de Sarkozy. Alors votez Bayrou dès le premier tour.", c'est ce qu'ils leur disent en substance. Mais c'est oublier que le choix du candidat de la droite qui accèdera au second tour n'est pas l'affaire des électeurs de gauche. C'est oublier qu'un électeur de gauche vote... à gauche. C'est oublier que la responsabilité d'un électeur de gauche est d'assurer la présence d'un candidat de gauche au second tour. Pour l'avoir oublié en 2002, et au motif d'avoir de trop ajouté foi aux sondages, la gauche s'était alors retrouvé privée de candidat au second tour... et les français privé par voie de conséquence d'un réel choix entre deux projets pour la France. Les électeurs de gauche ne renouvelleront pas une erreur qui a tant fait de mal à la démocratie - sans même parler des cinq années qui s'en sont suivi.
Les sondages semblent vouloir présenter Bayrou comme le candidat le mieux placé pour battre Sarkozy lors d'un second tour, mais là encore c'est un leurre. Les marges d'erreurs sont importantes. Les indécis sont nombreux. Les opinions sont en formation. Et plus que tout, le premier tour n'a pas encore eu lieu. Les débats de fond sont encore à venir, et puisque Sarkozy est un prétendant si peu attractif, même pour la droite, il est fort probable que beaucoup de choses peuvent encore évoluer et que la gauche de Mme Royal serait tout à fait en mesure lors d'un second tour de convaincre une majorité de français de se détourner de la droite de M. Sarkozy - comme de celle de M. Bayrou d'ailleurs. L'essentiel est de voter un tour après l'autre et, pour les électeurs de gauche, il est d'exprimer au premier tour un vote qui assurera la présence de Mme Royal au second tour. Et en la matière, ils se souviendront que trop de stratégie tue la stratégie !
Alors, si l'essentiel pour les électeurs de droite est d'assurer la défaite de Mr Sarkozy, on ne peut que les encourager à se retrouver majoritairement dès le premier tour sur la candidature de Mr Bayrou. La démocratie aurait tout à y gagner. On aurait un vrai premier tour, aboutissant sur un vrai second, lequel opposerait droite et gauche sur deux projets pour la France... et effectivement proposés aux choix souverain des français.
Au soir du 21 avril 2002, les électeurs de gauche ont eu à voter à droite pour faire barrage à l'extrême droite de M. Le Pen - et ils avaient alors massivement pris leurs responsabilités. On voudrait maintenant qu'à la veille du premier tour ils votent encore à droite, cette fois-ci pour faire barrage à la droite extrême de M Sarkozy ? Ce n'est pas sérieux.
Faire barrage à M. Sarkozy, cela relève pour l'heure de la responsabilité exclusive des électeurs de droite. C'est à cela que sert un premier tour, à ce que chaque camp sélectionne son candidat.
Technorati Tag : Agoravox
<agoravox/>
On parle de : Sarkozy, troisième homme
Un second tour Bayrou - Royal ?
Je prends les paris !
On le sent perdu le petit homme. Entre son soutien à peine voilé à Le Pen en début de semaine et celui longuement prémédité avec Simone Weill aujourd'hui, le grand écart devient tellement immense qu'on l'imagine assez bien le voir soudain s'effondrer sur lui-même, une implosion plus qu'une explosion, et s'éparpiller, façon puzzle, se volatiliser dans les limbes de son ambition dévorante... et qui l'aura finalement dévorée. Oui, je suis disposé à miser ma femme (d'ailleurs c'est sa journée) sur un second tour droite-gauche façon Bayrou-Royal, avec au soir du 22 avril un Sarkozy braillant un "Je vous demande de vous arrêter", façon Balladur, en annonçant, dressé sur ses talonnettes et ses 15%, qu'il appelle ses partisans à se rassembler pour faire barrage à la gauche "socialo-communiste" en reportant leurs suffrages sur un François Bayrou redevenu - Ô Miracle ! - l'autre jambe de la droite.
Bon, je n'en dis pas plus maintenant, je viens d'avaler une nouvelle heure et demi de logorhée made in Sarkozy sur France 2 - dans l'émission A vous de juger - et pour l'instant je suis fatigué. Je voulais simplement, à cette heure, justifier sur ce site les deux nouvelles rubriques qui apparaissent - grisées pour l'instant parce qu'encore vides - dans les catégories du blog.
Je vais m'endormir sur cette conviction. Parce que ce serait bien, tout de même, un tel second tour. Parce que Sarkozy président, ce serait assez tragique pour la France et les Français. Parce que sa présence au second tour, ce serait déjà nauséabond. Mais, surtout, parce que le pire des scénari, quand on y pense, serait qu'une nouvelle fois, cinq années plus tard, ce soit deux hommes de droite qui s'affrontent lors d'un second tour dont la gauche serait à nouveau absente. Bayrou - Royal, un vrai débat de fond entre un projet de droite (peut-être pas assez à droite pour certains, mais quand même trop pour d'autres) et un projet de gauche (peut-être pas assez à gauche pour certains, mais quand même trop pour d'autres), oui, tout de même, ce serait un grand soulagement pour la démocratie française.
Aussi, malgré ma fatigue - ou peut-être à cause d'elle -, je me permets de lancer ce soir un appel vibrant à tous les hommes et femmes de droite à se rassembler derrière la candidature de M. Bayrou et à tous les hommes et femmes de gauche à se rassembler derrière la candidature de Mme Royal : pour que le débat au fond ait enfin lieu et que vive la démocratie. Parce que le grand danger de l'imposture sarkozyste est qu'il contourne sans cesse le débat, préférant asséner et rabâcher toujours les mêmes phrases aussi fortes qu'elles sont creuses, matraquant des "je n'accepte pas" et enchaînant les "il faut que" aux "croyez-moi, je vous le dis" jusqu'à la nausée.
Allez, je vais vomir... et puis dormir.

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Technorati Tag : Agoravox
<agoravox/>
On parle de : Un second tour Bayrou - Royal ?
Une semaine sans Sarkozy
Sarkozy va-t-il s'effondrer ?
Au retour d'une semaine au vert (et à la blanche), j'ai le grand plaisir de constater un léger tremblement de l'ami Sarkozy sur ses fondations. L'écran de fumée dont il a pris soin de s'entourer semble se dissiper un peu et, derrière, l'on entr'aperçoit une vérité qui lentement fait surface et un candidat qui légèrement vacille. C'est infime encore, et il s'en faut de beaucoup encore qu'on puisse être assuré que cela ira en s'amplifiant. Pourtant, une fissure est bel et bien apparue dans l'imposture, principalement sur son versant éthique. Une bien mauvaise semaine pour M. Sarkozy :
Ce fut d'abord une réalité qui fut dite un peu plus fort : la bonne ville de Neuilly, dont le maire est M. Sarkozy depuis maintenant près de 25 ans, se refuse à satisfaire à l'obligation légale qui lui est faite par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) de respecter son quota de logements locatifs sociaux à hauteur de 20% du nombre de résidences principales. A Neuilly, on semble très bien se satisfaire d'un petit 3% de logements sociaux et on comprend alors mieux cette proposition du candidat Sarkozy aux élections présidentielles : Créer un quota obligatoire de logements sociaux dans les programmes immobiliers nouveaux, dans les zones où cela est justifié. Tout est bien entendu dans cette précision finale, dans les zones où cela est justifié, c'est-à-dire pas à Neuilly, Auteuil ou Passy... Voilà donc pour le sens de la solidarité de M. Sarkozy.
Mais le deuxième point éclaire d'une lumière toute nouvelle le premier : M. Sarkozy n'aurait pas apprécié voir entamée, et sa tranquillité dans son 235 m2 acquis en 1997, et l'énorme plus-value réalisée lors de sa revente l'an passé (plus d'un million d'euros de plus-value, soit plus de 120% en neuf ans !). On peut en effet comprendre que des logements sociaux dans le secteur n'auraient sans doute pas constitués un environnement propice... La question qui se pose est pourtant autre : comment prétendre vouloir être le candidat de l'ethique lorsqu'on s'autorise ainsi au mélange des genres, bénéficiant à titre privé d'un prix d'achat sous-évalué de près d'un tiers de la part du principal promoteur de la ville dont on est le maire, et obtenant de la part du même une ristourne de près de 200.000 euros lors de travaux d'aménagements complémentaires ?
Et soudain l'on s'est souvenu que M. Sarkozy avait promis de fournir sous trois jours et en toute transparence les éléments constitutif de son patrimoine. C'était il y a près d'un mois et depuis les questions à ce sujet se sont multipliées, ainsi que le doute quant au fait que M. Sarkozy ne serait imposable sur la fortune que depuis 2006 (lire à ce sujet l'article de Libération). Doute alimentée par une promesse qui tarde à se concrétiser.
Candidat de l'éthique : c'est ce qu'il prétend... comme on étend un écran de fumée devant une réalité qu'on voudrait à tout prix dissimuler. Oui, une bien mauvaise semaine pour M. Sarkozy : je devrais prendre plus souvent des vacances.

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Technorati Tag : Agoravox
<agoravox/>
On parle de : Une semaine sans Sarkozy









