Ne vous abstenez pas, Nicolas Sarkozy lui ne s'abstiendra pas
Ne vous abstenez pas, Nicolas Sarkozy lui ne s'abstiendra pas ! La formule est heureuse, le message a le mérite d'être clair.
La droite va perdre ces élections régionales, mais Nicolas Sarkozy et ses lieutenants de l'UMP n'attendent qu'une défaillance de notre part pour contester les résultats et justifier au niveau national la poursuite de leur politique de casse simultané du modèle social français et de son socle républicain.
Une abstention forte : l'UMP considèrera que le résultat des urnes est à relativiser ;
Une UMP en tête au premier tour : l'UMP se proclamera premier parti de France et triomphera ;
Un Parti Socialiste en-deça du score audacieusement annoncé par les sondages : l'UMP proclamera la défaite de la gauche et glosera sur la bonne résistance de la droite ;
Un score élevé à l'extrême droite et/ou à l'extrême gauche : l'UMP brodera sur le thème d'un vote de protestation qui exprime aussi bien un rejet de la droite que de la gauche ;
Un émiettement de la gauche : l'UMP axera son discours sur l'incapacité des gauches à se rassembler et à proposer une alternative cohérente aux français ;
Deux ou trois régions demeurent et/ou basculent à droite : l'UMP s'autorisera à triompher puisque les sondages lui en promettaient moins, puisque la gauche aurait échoué à réaliser son grand chelem.
Etc...
Tout ce qui ne met pas résolument la tête de la droite sous l'eau, à commencer par l'abstention, sera utilisé par l'UMP - avec toute la force de ses nombreux relais médiatiques - au profit d'une surdité au scrutin et à la poursuite d'une politique dont on sait maintenant qu'elle a lamentablement échoué - mais c'est un succès pour ceux qui avaient déjà beaucoup et qui n'ont jamais eu autant.
Une chose encore : toutes les dernières élections nous ont appris une chose, c'est qu'on regrette toujours d'avoir donné une quelconque crédibilité aux sondages. Nous savons comme ils peuvent être manipulés et on peut sans risque parier qu'annonçant aujourd'hui la déroute électorale de l'UMP, ils seront mis à profit demain pour transformer, par un artifice de communication, la défaite du clan présidentiel en une résistance inespérée, donc un encouragement.
Ce Grand Chelem dont on parle tant est purement et simplement un objectif de victoire totale sur la droite et que nous devrions tous partager. Et s'il n'était pas atteint, nous souvenir alors qu'une victoire quasi totale est encore une victoire et que toute opportunité que nous laisserions à la droite de relativiser sera aussitôt mis à profit par Nicolas Sarkozy pour continuer d'ignorer le peuple et de gouverner contre lui.
Sans vous, il n'y aura pas de pause... et la rumeur n'y suffira pas :
Les 14 et 21 mars 2010 : VOTEZ !!!
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Sarkozy, président d'un clan
juin 2007 : "Le président de la République ne peut être l'homme d'un parti ou d'un clan [...] Je n'ai plus le droit de raisonner comme un chef de Parti, je dois raisonner comme un Président de la République à la hauteur de ses responsabilités". (Nicola Sarkozy)
5 juillet 2008 : Nicolas Sarkozy, président de la République et en charge de la présidence française de l'Union Européenne, se rend au Conseil National de l'UMP où il fait un discours : "Imaginons un peu ce qu'il serait advenu de la France et de son débat politique, lorsque nous avions des ministres communistes et des dirigeants socialistes au gouvernement de la France. Heureusement qu'il y avait l'Europe pour empêcher ceux-ci d'aller jusqu'au bout de leur idéologie et de leur logique".
"La France a besoin de l'Europe et l'Europe a beaucoup apporté à notre pays".
C'est par cette phrase que le petit président, cherchant sans doute dans un éclair de lucidité à prendre de la hauteur, aborde la question européenne. Et à ce stade, on pourrait presque naïvement se prendre à espérer que soucieux d'être en effet "un Président de la République à la hauteur de ses responsabilités", celui-ci va poursuivre sur une analyse construite et sérieuse des bienfaits réciproques de la France et de l'Europe.
L'espoir aurait été de courte durée pour les naïfs. L'irresponsabilité hargneuse de ce président décidément sans envergure reprend aussitôt le dessus et le voilà qui se lance dans un numéro de clown : "Imaginons un peu ce qu'il serait advenu de la France et de son débat politique, lorsque nous avions des ministres communistes et des dirigeants socialistes au gouvernement de la France. Heureusement qu'il y avait l'Europe pour empêcher ceux-ci d'aller jusqu'au bout de leur idéologie et de leur logique".
merci à Les mots ont un sens
Il n'est pas anodin de noter les rires gras et complaisants des barons de l'UMP, assis aux premiers rangs. Ceux-là savent bien que désormais, et tant que ce clown sera en poste, la France leur appartient. Et leurs bouches avides de se tordre, tandis qu'une bave satisfaite leur coule des lèvres.
"Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit !"...
On comprend alors soudain que ce que le petit président signifiait à son peuple revanchard était en réalité ceci : Bon peuple de Sarkozie, sachez que nos efforts n'ont pas été vains. Le cancer démocratique est en rémission et le péril rouge s'éloigne. Puissants et réactionnaires de tous les pays, réjouissez-vous !... car vous voici bientôt sauvés de la chienlit bolchévique.
Le pire étant probablement que le petit Sarkozy fait corps avec son délire rédempteur...
Source : Sarkozy, président d'un clan
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Billet précédent : Popularité Sarkozy : pas d'effet Ingrid Bétancourt
EDVIGE is Watching YOU
Un décret publié le 1er juillet 2008 au Journal officiel institue un nouveau fichier dénommé EDVIGE, organisant le fichage généralisé et systématique de « toutes personnes âgée de 13 ans et plus » «ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». En clair, tous les citoyens ayant un jour souhaité s’investir pour leur cité !
Le 27 juin 2008, en France, un décret officialise la « création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé EDVIGE ». Il s'agit en particulier :
dans l'article 1 - De centraliser et d'analyser les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif, sous condition que ces informations soient nécessaires au Gouvernement ou à ses représentants pour l'exercice de leurs responsabilités ;
dans l'article 2 - les catégories de données à caractère personnel enregistrées dans le traitement mentionné à l'article 1er et concernant des personnes physiques âgées de treize ans et plus sont les suivantes :
informations ayant trait à l'état civil et à la profession ;
adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques ;
signes physiques particuliers et objectifs, photographies et comportement ;
titres d'identité ;
immatriculation des véhicules ;
informations fiscales et patrimoniales ;
déplacements et antécédents judiciaires ;
etc...
La création de ce fichier est une scandaleuse atteinte aux libertés individuelles. Nous entrons là tout bonnement dans l'ère de la suspicion généralisée. Un homme ou une femme ne sera plus fiché après avoir commis un crime ou un délit, mais parce que, au motif qu'il s'est citoyennement impliqué, il devient suspect de pouvoir un jour porter atteinte à l'ordre public. Le coup est dur pour la démocratie, tant il est aisé d'imaginer les dérives totalitaires inhérentes à un tel dispositif. Les réactions sont à la hauteur de la gravité de la situation qui est ainsi créée :
Pour la Ligue des Droits de l'Homme, "il ne s’agit plus (...) de ficher les auteurs d’infractions constatées, mais, comme pour la rétention de sûreté, de cibler ceux que l’on étiquette d’avance comme de futurs délinquants hypothétiques. Le soupçon préventif suffit à justifier le fichage".
Et pour le Syndicat de la magistrature, "cette dimension nouvelle du fichage politique introduit, au prétexte toujours bien commode de l’ordre public, un moyen puissant de dissuasion de toute forme de contestation ou d’opposition citoyenne" et parle d'un "fichier d’inspiration anti-démocratique" .
Du côté de la CGT, on dénonce "une démarche portant atteinte aux libertés individuelles et collectives", tandis que le SNPES-FSU, principal syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse, souligne le fait que "sans qu’aucune infraction ne soit commise, des mineurs dès 13 ans seront fichés en raison de leur "activité" individuelle ou collective, sans aucune définition ni encadrement juridique de cette activité". Pour ce même syndicat c'est "la répression de l’action politique et syndicale et sa pénalisation éventuelle qui s’organisent".
Et l’Union Syndicale Solidaires enfonce le clou : "Après un arsenal de lois liberticides, prévention de la délinquance, peines planchers, rétention de sûreté, lois sur l’immigration..., après un train de réformes anti-sociales (retraites, protection sociale, chasse aux chômeurs...), le gouvernement se dote clairement de l’outil de contrôle et de dissuasion des éventuelles résistances à ces mesures. En fichant les individus susceptibles de porter atteinte à l’ordre public (donc nul besoin de fait avéré, la suspicion suffit) à partir de treize ans, le gouvernement choisi une nouvelle fois la réponse sécuritaire à une dégradation générale de la situation sociale et aux résistances collectives".
Combien de temps les français vont-ils supporter ça ? Quand allons-nous vraiment nous réveiller ? Ils argumenteront, joueront les naïfs, nous diront que c'est là le prix dérisoire de notre sécurité à tous, qu'il nous faut à la fin savoir ce que l'on veut. Pourtant, l'engrenage est connu. Nous savons à quoi toujours ont mené ces petits renoncements à nos libertés, ces petites concessions successives consenties en échange de la promesse de plus de sécurité. Nous savons vers quoi nous nous dirigeons lorsque nous nous laissons conduire par la peur et par ceux dont nos peurs sont le fond de commerce, ces marchands de sécurité qui nous imposent de nous taire pour nous protéger. Oui, nous les connaissons bien, pourtant, les germes du totalitarisme. Nicolas Sarkozy lui-même fait lui-même l'aveu de ses intentions totalitaires lorsqu'avec l'arrogance qu'on lui connait il se vante que "désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit" : comment mieux dire qu'il ne s'agit pour lui que de bâillonner la démocratie.
Je les entends déjà, ceux qui parleront de dramatisation excessive, de diabolisation et d'antisarkozisme primaire. Car tout le monde le sait bien, n'est-ce pas, Sarkozy est un démocrate, il ne va pas soudain se muer en dictateur... Sans doute, peut-être, et puis on ne peut jamais jurer de rien ni de personne. Mais surtout, si ce n'est lui, ce sera son successeur, ou le successeur de son successeur. Peu importe quand cela se produira, car quand cela se produira c'est que tout aura déjà été mis en place, qu'il ne suffisait plus que d'actionner les boutons. C'est que la dictature se nourrit de l'orgueil de la démocratie et des petits arrangements successifs qu'elle prend avec elle-même, persuadée qu'elle est qu'elle durera toujours et que le pire ne saurait survenir qui l'abolirait. C'est que ces petits arrangements, ces petites concessions que l'on supporte, elles ne sont rien d'autres que les métastases de la démocratie, son cancer qui progresse.
Source : EDVIGE is watching you
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Le tout petit président d'une démocratie sans grandeur
Une démocratie qui a oublié que les mots sont tout
Nicolas Sarkozy a libéré la parole, les paroles, celle du jeune pêcheur comme celle du visiteur dégoûté du Salon. La grossièreté de l'une et de l'autre n'est que la conséquence de la volonté théorisée et affichée de tourner en dérision l'apparat intime qui exige réserve, modération et contrôle de soi pour pouvoir tout permettre, et se permettre. Les répliques du président s'inscrivent dans un espace qu'il a « déconstruit » et qui lui ressemble.
L'hostilité choquante du visiteur du Salon et le « pauvre con » de Nicolas Sarkozy révèlent, en dépit de leur contradiction apparente, la solidarité d'une société sans respect pour son chef et d'un chef sans considération pour ses concitoyens. Il y a là plus que l'amorce d'un processus qui risque de nous entraîner non plus vers la bienfaisante familiarité des pouvoirs scandinaves mais dans le cloaque d'une démocratie qui a oublié que les mots sont tout et d'abord le décor nécessaire à une relation républicaine, quoique antagoniste.
On aurait bien tort de rire de ces altercations dans la vie quotidienne et publique d'un chef d'Etat. C'est un peu de nous qui est insulté quand il est insulté. C'est un peu de nous qu'il insulte quand il insulte.
On peut craindre le pire devant l'expression de ces tensions aujourd'hui encore minimes. Elles sont inquiétantes comme les signes glaçants de la colère ponctuelle d'un pays qui ne se contente plus de ses exutoires légitimes et réguliers.
La démocratie, aussi, se niche dans les détails.
Par Frédéric Moreau
extrait de Marianne 2 : Les mots de trop d'un président sans piedestal
"Un président qui se livre aux altercations de bas étages, bien loin de faire rire, est le signe inquiétant d'une démocratie sans grandeur."

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
On parle de : Un tout petit président
La folie de Nicolas Sarkozy
Diabolisation ou lucidité ?
Souvenez-vous, c'était il y a un peu moins d'un an. Le 18 mars 2007 à 19h30, peu avant le début de France Europe Express, l’émission animée par Christine Ockrent, le candidat de l’UMP aux présidentielles, Nicolas Sarkozy, perdait ses nerfs : "Personne n’est là pour m’accueillir. Toute cette direction il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder".
Patienter, lui ? Il ne pouvait en être question et celui qui allait devenir le tout petit président des français - ces pauvres cons, donc - piqua une de ses colères coutumières et hurla : "Je ne veux pas attendre plus longtemps, je veux me faire maquiller tout de suite". Essayant de le calmer, les journalistes lui expliquèrent qu’il devait attendre son tour vu qu’il n’y avait pas d’autre loge de maquillage. Nouveaux hurlements d’un Sarkozy déchaîné : "Mais enfin, il n’y a personne pour m’accueillir. La direction n’est pas là ? Ce n’est pas normal. Qu’est-ce qu’ils font ? Qui suis-je pour être traité ainsi ? " C’est vrai, quoi. Ce n’était déjà pas n’importe qui. C’était déjà Sa Majesté Nicolas Sarkozy, le grand homme avec qui tout allait devenir possible.
Ce fut alors un des nombreux épisodes de la campagne électorale au cours desquels les bloggueurs se déchainèrent et où leur fut fait en retour ce fameux procès en diabolisation.
Ainsi, on pouvait lire sur sarkononmerci.fr, sous le titre La douteuse stature d'un Homme d'Etat :
Ce genre d’anecdotes révélatrices du personnage, il y en a chaque semaine dans le Canard enchaîné, qui n’est pas qu’un "hebdomadaire satirique", comme on dit, mais surtout un journal extrêmement bien informé et qui ne fait de cadeau à aucun homme politique. Avant et après ses prestations médiatiques, Sarkozy pète quasi systématiquement les plombs et entre dans des fureurs noires pour un oui ou pour un non.
[...]
En tout cas il n’a pas "changé". En "off" (c’est-à-dire en "réalité") il est toujours aussi coléreux, impulsif, agité, agressif et irréfléchi. Ce n’est pas vraiment ce genre de "qualités" qu’on attend d’un homme qui aspire à la plus haute fonction à la tête de l’Etat. Il faut une certaine maîtrise de soi pour diriger un pays et par conséquent être susceptible d’avoir à gérer de graves crises qui demandent d’autres réactions que des crises de nerfs.
[...]
Etaient confirmées toutes les inquiétudes que l'on peut nourrir sur ce personnage quant à sa capacité à assumer la charge à laquelle il postule.
[...]
Etait cité une courte analyse psychiatrique :
Fou ? Encore faudrait-il définir la signification du terme.
En ce qui concerne N. Sarkozy, les choses semblent relativement claire pour le thérapeute que je suis.
Il présente les principales caractéristiques d’une névrose paranoïaque: très grande susceptibilité, ego surdéveloppé de façon pathologique, très grande méfiance envers autrui, jugement altéré, etc. La névrose peut se traiter par des séances de psychothérapie: analyse ou autres. Il est assez symptomatique que N. Sarkozy refuse tout débat avec ses concurrents, attaqué sur ses points psychologiquement faibles (ego, susceptibilité,etc), il pourrait craquer et montrer alors sa vraie personnalité. Je le crois assez intelligent pour s’en rendre compte. Cela dit, une névrose est un mal relativement bénin, qui n’a comme effet qu’un caractère assez désagréable pour l’entourage.
La psychose, en l’occurrence la paranoïa déclarée, c’est toute autre chose, c’est ce que le commun des mortels appelle la folie. C’est une maladie mentale grave, nécessitant, le plus souvent une hospitalisation ou, pour le moins, un traitement médicamenteux sérieux. Le tout doublé d’une approche psychothérapie classique.
Dans le cas de N. Sarkozy, nous n’en sommes qu’à une phase de névrose. Malheureusement, sous l’effet d’une brusque décompensation, un névrosé, qui est parvenu à un certain équilibre grâce à des béquilles psychiques, peut brutalement passer à la psychose, par exemple sous l’effet du stress. Peut-on prendre le risque de confier le bouton des armes nucléaires à un tel sujet ?
[...]
L'article concluait alors :
Oui, décidément, non seulement cet homme représente pour la France un danger de régression économique et social, mais également une menace sur les valeurs de la République et sur le rang international que la France se doit de tenir, non pas tant pour ce rang en lui-même, mais plutôt pour le rôle qu'il s'agit pour la France de jouer en Europe, et avec l'Europe, dans le Monde. Les enjeux planétaires sont considérables. Il est à craindre que l'ego surdimensionné et paranoïde de Nicolas Sarkozy puisse à l'occasion se révéler catastrophique.
Ainsi, moins d'un an plus tard, s'il ne s'agit toujours pas de beugler Sarko-Facho - approche bovine qui fut en réalité très minoritaire -, chaque jour semble devoir confirmer les craintes qui furent alors énoncées. Chaque jour, ou peu s'en faut, on comprend qu'au-delà de la seule dimension politique du sarkozisme, il y a un problème avec l'homme lui-même, avec son état psychologique qui justifie bien des inquiétudes quant à sa capacité à assumer le rôle et la tâche qui désormais lui incombent - mais s'en est-il seulement rendu compte ?
Cet homme ne supporte pas qu'on ne l'aime pas. Un homme refuse de lui serrer la main, il lui donne du "pauvre con". Que se passera-t-il lorsque le peuple descendra massivement dans la rue pour dire "Ça suffit ! Casse-toi !" ? Face à la rue et au désamour des français et à leur colère, saura-t-il réagir en homme censé et se comporter en démocrate ? Parviendra-t-il à conserver en situation de crise le sang-froid nécessaire ?
Et si une vague d'attentats terroristes venait à frapper notre pays ?
Le moins qu'on puisse dire est qu'on peut nourrir un sérieux doute.
Devant l'énormité de ce doute et des conséquences qu'il implique, le moins qu'on puisse faire est alors de dire ce doute.
Certains continueront de dire "diabolisation", "dramatisation" ou "manipulation". Pour ce qui me concerne, je dis "lucidité" et "vigilance citoyenne", quitte même à passer pour un "pauvre con".

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On parle de : La folie de Nicolas Sarkozy
Sarkozy au salon de l'agriculture : "Casse-toi, casse-toi pauvre con !"

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Il n'est plus garant de la Constitution
... et non plus de lui-même
Nicolas Sarkozy a prôné vendredi un renforcement de l'instruction "civique et morale à l'école", passant par la réhabilitation du drapeau tricolore, de la figure de Marianne et de l'hymne national."Dans le monde d'aujourd'hui comme dans celui d'hier, l'affirmation des valeurs morales, l'énonciation de règles de comportements applicables à tous sont une absolue nécessité", a déclaré le président de la République."Cette instruction civique et morale prévoit notamment l'apprentissage des règles de politesse, la connaissance et le respect des valeurs et emblèmes de la République française", a ajouté le chef de l'Etat.
Le lendemain, au salon de l'agriculture, pleinement conscient de l'exemplarité que son statut lui impose, le président est passé aux travaux pratiques :
Décidément, c'est un tout petit président que nous avons. A se demander s'il nous faudra vraiment le garder aussi longtemps que prévu par la Constitution... dont lui-même a décidé qu'on pouvait peut-être la contourner.
Car cet homme a tellement en horreur l'idée d'un contre-pouvoir que lorsque le Conseil Constitutionnel rend une décision qui entrave ses projets, ça le met en rogne... tant et si bien qu'il se croit autorisé à chercher le moyen de la contourner, c'est-à-dire de passer outre la Constitution elle-même, socle républicain s'il en est. C'est tellement énorme, à ce point effarant et imbécile qu'on ne sait que dire...
... sinon peut-être inviter à un peu de lecture, suggérer d'aller gratter en-dessous de ces quelques images d'un chef d'état bas de gamme qui se permet d'insulter un de ces français dont il est censé être le président. Car le pire en réalité est en-dessous, qui se cache derrière cette honteuse mascarade, dans ce qu'il fait ou est disposé à faire plutôt qu'en ce qu'il dit.
A propos de cette loi relative à la "rétention de sureté", on lira utilement Rétention de sûreté : Sarkozy déterminé sur le site de France 3.
Où l'on apprendra notamment que Robert Badinter fustige "un tournant très grave" et "une période sombre pour notre justice". Un Robert Badinter qui dénonce l'aberration d'une loi qui permettra qu'une personne soit enfermée, "non plus pour les faits qu'elle a commis, mais pour ceux qu'elle pourrait commettre. On perd de vue, ajoute-t-il, l'un des fondements d'une société de liberté (...) Nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit.".
Où l'on comprendra aussi que l'on cherchât à faire pression sur les sages du Conseil Constitutionnel, au travers de la publication, quelques heures avant la décision, d'un document du ministère de la Justice recensant 32 criminels "dangereux" actuellement en prison, prochainement libérables, et censés être concernés par cette loi.
Où l'on sera en outre informé que l'UMP elle-même a admis s'inspirer pour cette loi d'un dispositif instauré en Allemagne en 1933, suite à une décision signée de la main du chancelier de l'époque, Adolf Hitler.
Sur les incessants coups de canif donné au contrat de la république laïque de France, on lira Sauver la laïcité, sur le site de l'observatoire du communautarisme : La laïcité est en péril. Ce n'est plus, cette fois, le résultat d'attaques détournées, mais une remise en cause violente et globale. Le président de la République, déjà inspirateur de la commission Machelon, mène l'offensive avec la plus grande brutalité. Nul procès d'intention de notre part, mais de simples constats....
On pourra lire aussi ce petit coup de gueule, où l'on invitait ici-même à répondre coup pour coup en allant comme au bon vieux temps, puisque donc le petit président nous y invitait, bouffer du curé.
On lira tout aussi utilement, dans le Courrier International, deux articles :
D'abord, L’homme qui ne savait pas être président, publié dans l'International Herald Tribune : Les Français sont trop sérieux ou trop convenables pour pardonner à Nicolas Sarkozy ses caprices. Ils ont le sentiment que leur pays en sort diminué...
Ensuite et surtout, Sarkozy, ce grand malade, publié dans El País : le président français “se vautre dans l’exhibitionnisme” et “rabaisse la République au niveau de Monaco”. Une charge violente contre un Sarkozy atteint d’une “incurable hypertrophie de l’ego”, excusez du peu...
"Casse-toi, casse-toi pauvre con !" : A observer l'évolution tragiquement monotone de sa côte de popularité, c'est en effet le message qu'une plus en plus grande majorité de français semble vouloir adresser à leur tout petit président. Considérant la dangerosité de l'homme pour nos institutions républicaines et sa manifeste instabilité psychologique, viendra bientôt le temps pour les français d'envisager sa destitution de sûreté.

permalien de l'article : Casse-toi, casse-toi pauvre con !
Construction européenne, referendum et souveraineté populaire
Europe : le Petit Président et le gros pot de confiture du mensonge
Nicolas Sarkozy disait : "L'Europe c'est le partage consenti d'une souveraineté. Et la souveraineté c'est le peuple. A chaque grande étape de l'intégration Européenne, il faut donc solliciter l'avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du peuple".
Mais ça, c'était il y a longtemps. C'était avant son élection. Après, il a dit : "Je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas. Je ne vous décevrai pas", et puis il est devenu Petit Père des People.
permalien de l'article : Construction européenne, referendum et souveraineté populaire
De la lâcheté et de l'esprit mercantile de Nicolas Sarkozy
"Sarkozy, jaloux de Poutine ?", par Garry Kasparov
Lu dans Le Monde du 17 janvier 2008
Nicolas Sarkozy avait promis qu'il serait le président du changement. Après son show médiatique du 8 janvier à Paris, il peut reprendre une formule de son cher ami George Bush et annoncer : "Mission accomplie." En un laps de temps remarquablement court, il a lui-même beaucoup changé en effet puisqu'il en est venu à s'exprimer comme Jacques Chirac. Voilà ! A moins que ce soit Gerhard Schröder que Nicolas Sarkozy cherche à imiter, ou encore Silvio Berlusconi. Il est bien possible qu'il essaie de les surpasser tous dans l'art de vendre la démocratie en échange d'accords commerciaux.
M. Sarkozy aimerait nous faire croire que c'est par courage et pragmatisme, et non par lâcheté et esprit mercantile, qu'il s'est autorisé à se distinguer de ses collègues de l'Union européenne en s'empressant de féliciter Vladimir Poutine après que le parti au pouvoir au Kremlin, Russie unie, eut revendiqué la victoire aux élections législatives du 2 décembre 2007. Le Parlement européen, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et même le prudent département d'Etat américain ont sévèrement critiqué ces élections, marquées par la répression et la fraude massive. Mais cela n'a pas empêché le courageux M. Sarkozy de décrocher son téléphone pour féliciter M. Poutine d'avoir si efficacement détruit les institutions démocratiques et emprisonné les opposants, dont moi-même, qui manifestaient leur désaccord.
Le dégoût international qui s'est exprimé devant ces actes n'a pas empêché M. Sarkozy de justifier son attitude devant le monde entier. Au risque d'apparaître comme décidément dépourvu de moralité. Durant sa conférence de presse, il s'est livré à plusieurs déclarations proprement absurdes dans la bouche d'un homme censé être l'un des leaders du monde libre.
La première consiste à prétendre que son silence sur la question des droits de l'homme et de la démocratie est nécessaire pour monnayer l'aide potentielle de M. Poutine dans les crises internationales comme celles du Darfour et de l'Iran. Cela est à la fois éthiquement répugnant et fondé sur un fantasme. La Russie de Poutine n'a rien fait d'autre que susciter instabilité et conflit partout où elle exerce encore une influence en dehors de ses frontières. La Russie continue de fournir des matériaux nucléaires à l'Iran et de la technologie concernant les missiles à une Syrie qui appuie le terrorisme. Sommes-nous réellement censés croire que M. Sarkozy espère de l'aide de la part du régime de Poutine ?
La seconde justification du président français est que, quel que soit le degré de fraude qui a entaché les élections russes, M. Poutine mérite d'être félicité car il est "populaire". Devons-nous ainsi nous attendre à ce que, sur les factures de téléphone du palais de l'Elysée, apparaissent des appels à Loukachenko (le président biélorusse), à Mugabe (le président du Zimbabwe) et à d'autres autocrates ayant la haute main sur les médias et les élections dans leur pays ? Le parti de M. Poutine a réussi le tour de force de réunir dans certaines circonscriptions 99 % des voix, avec un taux de participation de près de 100 %, ce qui fait de lui un homme aussi populaire que Saddam Hussein - qui lui aussi organisait des élections - au sommet de sa gloire.
J'aimerais porter à la connaissance de M. Sarkozy quelques événements qui se sont produits ici, dans la Russie du populaire M. Poutine, pendant que le président français justifiait ses actes devant la presse le 8 janvier. Ce même jour, le site du Congrès civique panrusse recevait une lettre de la mère d'une jeune fille de 15 ans prénommée Nina. La famille vit à Pskov, à 50 km de la frontière de l'Union européenne englobant l'Estonie. Cette mère écrivait pour dire que, en octobre 2007, les directeurs de l'école de sa fille ont organisé des répétitions de manifestations de soutien à M. Poutine, répétitions obligatoires pour tous les élèves. Les enfants devaient scander "Ne nous quitte pas !", ou encore "Poutine, s'il te plaît, reste !" Nina a refusé de participer à ces répétitions, déclarant qu'elle ne s'intéressait pas à la politique. Les directeurs de l'école lui ont alors signifié qu'il n'y avait "pas de place à l'école pour les élèves apolitiques", avant de l'envoyer chez le psychiatre scolaire.
Dans la ville de Vladimir, une chaîne de télévision locale fait l'objet de poursuites judiciaires qui pourraient lui coûter son autorisation de diffusion. Le seul délit de cette chaîne a été de faire un jeu de mots sur "Poutine" et de qualifier plusieurs des partisans du président de "fidèles poutinistes". A la demande d'un député de Russie unie, le procureur de la région a aussitôt engagé des poursuites pour "insulte à un représentant du pouvoir".
Toujours le 8 janvier nous est parvenue la nouvelle suivante de la région explosive du Caucase - et il ne s'agit pas de la Tchétchénie, dont l'opinion en général et le président français en particulier croient que c'est le seul endroit de la région à être en proie à des troubles. Le procureur de la capitale de l'Ingouchie a déposé plainte contre le groupe Voix de Beslan, qui réunit les mères des enfants tués dans l'attaque terroriste de l'école de Beslan (en Ossétie du Nord voisine), en septembre 2004.
Le groupe est accusé de terrorisme pour avoir publié le communiqué suivant : "Pas une seule attaque terroriste n'a jamais fait l'objet d'une enquête approfondie permettant d'en connaître les tenants et aboutissants. Les dizaines de crimes horribles perpétrés contre de paisibles citoyens de notre pays demeurent anonymes et impunis. Nous sommes coupables d'avoir élu un président qui résout ses problèmes avec des tanks, des lance-flammes et des gaz... Mais on ne peut nous accuser du soutien qu'apporte l'élite politique mondiale à un homme qui protège les criminels."
Ce communiqué a été publié il y a deux ans, et le groupe Voix de Beslan a depuis été dissous par les autorités d'Ossétie du Nord. Mais le bureau du procureur - d'une région voisine - tente à présent de l'inculper pour le crime impardonnable d'avoir dit la vérité. Remarquons que cela se déroule en Ingouchie, où la participation électorale en décembre 2007 a été officiellement supérieure à 98 %. Une enquête indépendante menée dans la région a pourtant récolté des signatures et des renseignements personnels montrant que 54 % des habitants déclarent ne pas être allés voter. M. Sarkozy a-t-il pensé à féliciter M. Poutine pour ses talents de prestidigitateur ?
Tous ces événements se sont déroulés en une seule journée dans la Russie de M. Poutine, et M. Sarkozy parle de popularité. Voilà ce que les "pragmatiques" comme lui encouragent lorsqu'ils n'opposent aucune résistance aux dictateurs. Peut-être M. Sarkozy connaît-il les noms de Litvinenko et de Politkovskaïa. Ces deux personnes ne partageaient pas son optimisme à l'égard du bilan de M. Poutine, mais elles ne sont plus en mesure de faire entendre leur opinion. J'aimerais également que M. Sarkozy connaisse le nom de Yuri Chervochkin. Le 22 novembre, lui-même et un ami, tous deux militants de la coalition L'Autre Russie, distribuaient des tracts dénonçant la mascarade électorale. Peu après, selon un témoin, Yuri fut violemment tabassé par deux hommes armés de battes de base-ball. Une heure avant son agression, il avait passé un coup de fil affolé à nos bureaux en disant qu'il était suivi par des agents de l'UBOP, l'unité spéciale de la police chargée de s'occuper des opposants politiques. Yuri est mort le 10 décembre, à 22 ans, après plusieurs semaines de coma.
Il n'est guère étonnant dans ces conditions que M. Sarkozy préfère attirer l'attention sur sa vie personnelle plutôt que de tenter de justifier l'injustifiable. Ce que je crains, c'est que, loin d'admirer ou de craindre M. Poutine, M. Sarkozy, en réalité, l'envie. Envie-t-il le contrôle de la presse qu'exerce M. Poutine, la répression de l'opposition à laquelle il se livre ou la richesse énergétique qui le protège de toute critique intérieure ou internationale ? Si c'est le cas, les démocrates français devraient encore plus redouter ses comportements que les démocrates russes.
permalien de l'article : De la lâcheté et de l'esprit mercantile de Nicolas Sarkozy
Et en effet, notre Petit Père des People tend à devenir moins populaire que l'actuel Petit Père de la grande Russie...

Projet de loi relatif à la "rétention de sûreté"
De la dangerosité de Nicolas Sarkozy et de sa destitution de sûreté
Le premier texte de l'année 2008, examiné à partir de mardi par des députés, sera le controversé projet de loi sur le jugement des malades mentaux et sur la rétention d'auteurs de crimes sur mineurs de 15 ans ou moins, jugés dangereux au terme de leur peine de quinze ans ou plus.
Deux volets d'un même texte écrit à l'automne à la suite de deux faits divers. L'objectif de la première partie du projet de loi est de retenir dans des "centres socio-médico-judiciaires fermés" les auteurs de crimes contre des mineurs de 15 ans ou moins (viol, actes de barbarie, meurtre, assassinat) présentant des risques de dangerosité et de récidive.
Cette mesure ne devrait s'appliquer qu'aux personnes condamnées après l'entrée en vigueur de la loi, ne sera applicable que d'ici quinze ans et concernerait entre dix et vingt détenus par an. De source gouvernementale, on indiquait lundi que la Chancellerie pourrait toutefois déposer un amendement prévoyant d'élargir cette mesure aux auteurs de crimes multiples qui purgent actuellement leur peine. Le député UMP Georges Fenech, rapporteur de ce texte, a aussi déposé un amendement pour étendre cette mesure aux auteurs de crimes commis sur mineurs, quel que soit leur âge.
Le projet de loi prévoit que deux ans avant sa sortie de prison, un condamné serait soumis à une expertise médicale et psychologique. Un an plus tard, sa dangerosité serait évaluée par une commission, la décision de placement dans un centre fermé revenant à une commission régionale, décision renouvelable tous les ans.
"Une nouvelle fois, la seule réponse apportée par le garde des Sceaux aux problèmes posés par la récidive est la prolongation de l'enfermement sans limitation de durée", note le Syndicat de la magistrature dans ses observations écrites sur ce projet de loi. "Il s'agit d'un changement radical de notre droit et d'une dérive que je ne peux en effet que critiquer. Tout notre système judiciaire repose aujourd'hui sur un principe simple : il n'y a pas de prison sans infraction", a déclaré sur RTL l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, aujourd'hui sénateur PS des Hauts-de-Seine et auteur d'une excellente tribune dans Le Monde sur la prison après la peine. "Ca ne s'arrêtera pas aux pédophiles récidivistes, ça s'étendra à tous ceux qu'on appelle des criminels dangereux", a-t-il pronostiqué.
D'ailleurs, comme pour donner raison au très sage Robert Badinter, Philippe Schmitt, père de la jeune femme tuée en novembre dernier sur la ligne D du RER, a estimé pour sa part que ce texte n'allait pas assez loin : "Les autres récidivistes, ceux qui ont agressé des filles ou des femmes de 16 ans, de 20 ans, de 40 ans, ne sont pas concernés", a-t-il dit, regrettant que ce texte ne puisse s'appliquer aux "Guy Georges et autres" qui seront encore "relâchés dans la nature".
De nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives et des membres de la société civile se mobilisent depuis plusieurs semaines contre ce projet de loi attentoires aux libertés et contraire aux principes fondamentaux de notre Droit pénal. Un appel à signature en ligne et un argumentaire sont disponibles sur le site contrelaretentiondesurete.fr.
Cependant, tout bien réfléchi, cette mobilisation est peut-être un peu prématurée. Car, puisqu'on semble ne plus en être à un principe près, l'occasion semble assez belle de fouler aux pieds celui de souveraineté populaire, cette foutaise démocratique. Posons donc qu'un président de la République soit contraint de se soumettre, disons au terme de la première année de son mandat, à une expertise psychologique visant à évaluer sa dangerosité politique aux regards d'un certain nombre de critères républicains et pouvant, en cas donc de dangerosité avérée, conduire à une décision de destitution... de sûreté.
La question devient alors : Nicolas Sarkozy est-il dangereux pour la démocratie ?...
... Hmmm, finalement, il est peut-être possible de vous souhaiter à tous, fidèles - et moins fidèles - lecteurs de sarkononmerci, UNE EXCELLENTE ANNEE 2008 !
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