No Sarkozy Day : faisons le point
Nicolas Sarkozy, président de la République assène des coups redoublés contre le ciment républicain, portant gravement atteinte aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité auxquelles nous sommes attachés, ébranlant fortement les piliers républicains que sont la démocratie, la laïcité et le vivre ensemble. Le 27 mars 2010 : une journée ensemble pour lui dire NON.
Deux semaines après la publication en ligne de l'appel pour un No Sarkozy Day, il est aujourd'hui temps de faire un premier point sur l'avancement des préparatifs pour cette mobilisation.
L'appel
- initialement lancé par 55 blogueurs, aujourd'hui signé et relayé par plus de 130 blogueurs ;
- près de 3500 personnes ont signé.
Facebook
- le groupe principal compte plus de 370 000 membres ;
- les groupes départementaux sont presque tous créés et sont de plus en plus vivants ;
Le site
- plus de 5000 visites par jour ;
- un serveur dédié a été acheté afin de pouvoir faire face à une augmentation substantielle du trafic.
L'association
- une association 'l'onde violette » a été créée par Laurent, le coordinateur du No Sarkozy Day 31 ;
- Il va ouvrir un compte en banque dés réception du récépissé de création.
Vidéos
- 3 vidéos sont en cours de réalisation, 2 sont presque terminées. Chacune a un style différent.
Matériel
- Des teeshirts sont disponibles au prix de dix euros sur le site de Siné Hebdo
- des autocollants à un prix de quelques centimes l'unité sont également disponibles sur le site de Siné Hebdo
- des peintres graphistes et dessinateurs sont en train de travailler à des visuels d'affiches. Dès que ceux ci seront prêt nous trouverons un moyen d'en imprimer massivement.
Soutiens
- organisations : le CRC, le MAPA, le mai Paris, la FASE, Action Citoyenne, Sud Lycéen Manche ;
- presse satirique : Siné Hebdo et le Kamikaze ;
- dessinateurs : Lasserpe ; Decressac ; Berth ; Jiho ; Vuillemin ; Chimulus ; Olive ; SaT …
- personnalités:
Gilles Perrault. Ecrivain
Henri Montant : Journaliste
Susan Georges : présidente d'honneur d'Attac.
San Severino. Chanteur , auteur compositeur
Miguel Benasayag. Psychanalyste et Philosophe
Jean-Jacques Reboux, écrivain
Noël Gaudin, entarteur
Pierre Concialdi : économiste
Didier Porte. Humoriste
Guy Bedos, humoriste, acteur, scénariste
Dominique Tricaud, avocat
André Langaney, scientifique
Marie et Marcel Lapierre , vigneron
Christophe Alévèque, humoriste
…
Une conférence de presse se tiendra le lundi 1er mars à 10H00 sur Paris (lieu à préciser) afin d'annoncer tous nos soutiens artistiques, intellectuels, politiques etc…
Manifestations
- une première rencontre en préfecture à Paris a eu lieu afin d'établir les parcours de manifestations possibles. Très prochainement nous serons en mesure d'annoncer le parcours parisien dans ses grandes lignes.
Organisation locale
- les réunions locales se multiplient ville par ville, des initiatives à poursuivre…
Artistes
- ville par ville, des animations sont en train d'être prévues pour le 27 mars avec des musiciens, des danseurs, des jongleurs, etc…
- en ce qui concerne Paris, un Char musical sera mis en place sur un 19 tonnes (obtenu grâce au soutien d'un collectif d'organisateurs d'évènements musicaux)
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont pris part à ses résultats encourageants. Toutes les bonnes volontés demeurent les bienvenues.
Et surtout n'oubliez pas : signez et faites signer l'appel publiez ce message sur votre blog, envoyez le par email par fax par courrier à tous ceux qui seront susceptibles de nous aider à faire grandir la dynamique.
Où l'on parle de : No Sarkozy Day : faisons le point
|
|
Le vrai coût de l'avion de Sarkozy
On l'appelle déjà Air Beauf One.
La semaine dernière, la révélation, non confirmée, que Nicolas Sarkozy souhaitait le faire équiper d'un "four à pizza" a amusé et énervé les internautes. Ce n'est pas tout. L'important est ailleurs.
1. L'achat et l'aménagement de l'Airbus A330, ainsi que l'acquisition d'un second Falcon 7XL pour les besoins de la flotte présidentielle, ont été budgétés à 185 millions d'euros. Les seuls aménagements intérieurs sont évalués à 28,5 millions d'euros. Outre le récent "four à pizza", l'avion sera doté d'une baignoire... Un dispositif rarissime et très coûteux, habituellement réservé à quelques émirs.
2. A cause de cet avion, l'aéroport de Villacoublay, en banlieue parisienne, a dû aussi faire l'objet de travaux. La piste a été mise hors service pour plus de 6 mois. Elle ne pouvait supporter le futur Airbus du président. Surtout, il se murmure que le président français ne supportait plus devoir descendre sur le tarmac. Il lui faut un couloir protégé. Les aménagements sont conséquents, comme le rapportait Le Point en octobre dernier : "réfection complète de la piste et allongement de 1.850 à 2.000 mètres, réfection et élargissement des pistes de roulage (taxiways), mise aux normes de la loi sur l'eau (bassins de rétention), nouvel éclairage, etc."
C'est , entre autres petites choses, ce qu'on apprend à la lecture du dernier billet de l'indispensable Sarkofrance, que nous devrions tous lire régulièrement.
Où l'on parle de : Le vrai coût de l'avion de Sarkozy
|
|
Henri Proglio : chapeau la retraite !
Copinage, rémunérations folles, retraites chapeau… Henri Proglio est en passe dedevenir à lui seul le symbole de la République sarkoziste
En sus du 1 million d'euros virgule 6 constitué par son salaire annuel de son poste de PDG d'EDF que son grand ami Nicolas Sarkozy lui a offert sur un plateau d'argent, en sus de ce même plateau d'argent façonné par les 450 000 euros de salaire tout aussi annuel pour le poste de présidence "non opérationnelle" de Véolia, qui lui aurait permis d'atteindre les 2 millions d'euros - mais le malheureux fut contraint d'y renoncer : trop clinquant ! - voilà que nous apprenons que cette double casquette était également assortie d'une retraite chapeau de - tenez-vous bien ! - 13 millions d'euros virgule 1.
(Faisons une courte pause et autorisons nous à seulement mentionner que ce "virgule 1" à lui tout seul correspond tout de même à 100 000 euros, soit 8 années pleines d'un smicard...)
Faisons court, allons lire l'article de Marianne2 qui nous en dit plus sur cette nouvelle affaire et songeons à ce que signifient ces paroles de Nicolas Sarkozy Lundi soir sur TF1 : « Je préfère un bon patron bien payé, qu'un mauvais patron mal payé [...] Ce qui me choque, c'est le gros salaire qui ne corresponde pas à la grosse responsabilité. » ...
(Remémorons-nous un instant encore ce "virgule 1"...)
Et demandons-nous si l'on ne devrait pas surtout préférer un salarié payé correctement, dignement, qu'un salarié précaire.
Et demandons-nous s'il n'est tout de même pas surtout choquant que, méritant ou non, un salarié puisse gagner trop peu durant toute une vie sans avoir à espérer davantage qu'une retraite de misère.
Et demandons-nous surtout s'il n'est pas choquant qu'aussi performant et écrasé de responsabilités soit un salarié, il sera toujours considérablement moins payé qu'un mauvais patron dont les échecs seront d'abord et essentiellement supportés par ses salariés.
Et demandons-nous même - pourquoi pas - si Nicolas Sarkozy ne serait pas un exécrable président de la République dont les résultats seraient à ce point exécrables que toute évidence il ne mériterait certainement pas, finalement, d'être si grassement payé.
Et je me demande enfin si tout cela ne constitue pas autant de raisons supplémentaires de lui dire NON !
Crédit image (cliquez-la donc, elle vaut beaucoup par le détail) : SaT
Où l'on parle de : Chapeau la retraite !
|
|
No Sarkozy Day : histoire et pré-histoire
Parce qu'il semble subsister quelques interrogations, incompréhensions et malentendus, il est sans doute utile de faire un point explicatif sur différents aspects très précis de l'appel au No Sarkozy Day, lancé hier par les blogueurs.
Sur la démission : Il est bien clair aujourd'hui que le No Sarkozy Day est totalement déconnecté de tout appel à la démission du Président de la République. Il ne s'agit pas de dire si un tel appel serait ou ne serait pas une bonne chose, il s'agit simplement d'entériner que tel n'est pas l'objet de notre appel et que tel ne sera pas le sujet de la journée du 27 mars prochain, où il s'agira seulement de lui dire NON ! - lui, Nicolas Sarkozy...
Cela dit, si l'ampleur de notre mobilisation le conduisait en un éclair de lucidité - - lui, Nicolas Sarkozy... - à choisir de démissionner, je suis bien convaincu que peu d'entre nous viendraient s'en plaindre.
Cela n'arrivera pas.
Sur la démocratie : La démocratie ne consiste pas uniquement à convoquer le peuple à intervalles réguliers pour que nous puissions glisser un bulletin dans une urne. La démocratie c'est aussi et beaucoup que soient placés les élus sous le contrôle vigilant du peuple. A l'occasion, chacun est fondé à donner son avis. A l'occasion, le peuple est légitime à exercer sa vigilance en rappelant où sont les limites, en protestant qu'elles aient été outrepassées, en disant Stop ! Ça suffit ! NON !
A ce titre, manifester est exercer la démocratie, la rendre vivace, quoi qu'en diront comme à chaque fois les infatigables réactionnaires, qui à n'en pas douter ressortiront la petite rengaine du "ce n'est pas la rue qui gouverne". Bien entendu, ce n'est pas la rue qui gouverne, mais la rue est ce lieu où le peuple à toute la légitimité, et parfois même le devoir, de se rassembler pour dire non à ceux qui prétendent le gouverner.
Sur l'absence de perspectives : Parmi les reproches qui nous sont faits, il y a celui du projet, "parce que dire non ne suffit pas", parce qu'agréger les mécontentements n'est pas une fin en soi. C'est vrai dire non ne suffit pas. Il reste que dire non est parfois une exigence. Il reste, pour revenir au point précédent, que la démocratie c'est - aussi - savoir quand il est devenu plus que nécessaire de dire non, parce que trop de limites ont été franchies, parce que le rôle du peuple n'est pas seulement d'accepter et de subir, de baisser la tête et de rentrer sa colère. La démocratie c'est aussi - et c'est essentiel - la faculté pour chacun de défendre ce qui justement est notre bien commun et qui s'appelle la République. Dire non est ce qui pourra permettre que tout cela n'aille pas définitivement trop loin.
Parallèlement, ceux qui auront attentivement lu l'appel auront noté qu'il se termine par une ouverture sur un après et son champ de possibles, une ouverture sur un devenir positif d'une mobilisation dont l'objet premier est de dire NON ! Mais ces perspectives, il n'est pas de notre rôle de les prédéterminer. Nous nous sommes contentés de lancer un appel à dire ensemble, le même jour, ce non qui nous rassemble... et à inviter ensuite, à l'issue de la mobilisation, tous ceux qui le souhaitent à créer un "après le No Sarkozy Day" - et sachant aussi qu'il ne saurait y avoir d'après sans une mobilisation forte...
Sur la personnalisation : Pourquoi s'en prendre à Nicolas Sarkozy ? Ayant consacré un billet entier à cette question, je vais seulement rappeler ici que Nicolas Sarkozy est président de la République, et est à ce titre responsable de bien des dérives que connait notre République depuis son élection, et responsable aussi bien de la politique menée par son premier ministre, et donc des désastres financiers, économiques et finalement sociaux auxquelles cette politique a conduit le pays.
Ce n'est pas l'homme qui est visé, mais le responsable politique, c'est-à-dire cette politique dont il est responsable. C'est à lui que nous adressons notre NON ! A qui d'autre ?
Sur l'intitulé : "No Sarkozy Day". C'est en anglais, c'est centré sur sarkozy, c'est un mauvais titre. Oui... Mais ce n'est qu'un titre, une accroche, et la pré-histoire de l'appel fait qu'il était difficile d'y renoncer tant il avait déjà cheminé dans les esprits. Ce n'est qu'un titre et la lecture de l'appel apporte toute la précision qui lui est utile : No Sarkozy Day, une journée pour lui dire NON !
Sur l'indépendance : Il est écrit dans l'appel que nous sommes des citoyens qui lançons un appel "indépendamment de tout parti ou syndicat". Il semble utile de préciser ce que cela ne signifie pas.
Cela ne signifie pas que nous prétendons que cette mobilisation serait apolitique. Dès lors que l'on s'intéresse au vivre ensemble dans la cité, il s'agit de politique. C'est évident et même nous le revendiquons. C'est une mobilisation politique, pour la simple raison qu'elle a pour vocation de dénoncer une mise à mal de nos valeurs communes, les valeurs de la République. Elle n'est cependant ni politicienne ni partisane.
Cela ne signifie pas qu'aucun de nous n'est membre ou sympathisant d'aucun parti ou syndicat. Tout simplement nous agissons en-dehors et indépendamment de leurs structures, en tant que ces simples citoyens que nous sommes aussi et avant tout.
Et cela ne signifie pas d'avantage que nous aurions choisi d'exclure par avance les partis et les syndicats qui souhaiteraient nous rejoindre dans ce NON ! Au contraire, il s'est agi de nous placer en situation de les fédérer tous et de fédérer au-delà d'eux, parce que l'appel en dépasse les clivages, parce que l'appel porte sur ce qui est susceptible de rassembler, des valeurs communes et qu'il s'agit de défendre, tous ensemble car bien au-delà de qui nous sépare. Partis, syndicats et associations sont évidemment les bienvenus dans cette mobilisation, pour peu qu'ils en partagent les motifs.
Sur les signataires : Beaucoup de ceux qui avaient signé un premier texte pour expliquer pourquoi ils étaient opposés au No Sarkozy Day, ont désormais fait le choix d'être signataires de cet appel et de le relayer. L'explication en est toute simple : la nature même du No Sarkozy Day s'est trouvé radicalement transformée par la réécriture de l'appel - et je viens au long de ce billet de décrire de quelle manière.
Il est courageux de leur part d'avoir osé ce choix, auquel ils n'avaient d'évidence aucun intérêt - sinon la fidélité à leurs convictions - sachant qu'aussitôt tous les bas-du-front de la blogosphère de droite allaient leur tomber dessus en crachant du "girouette". Alors qu'à l'évidence, sans eux, c'est-à-dire sans ce premier texte qu'ils rédigèrent, l'appel au No Sarkozy Day tel qu'il existe aujourd'hui n'aurait pas existé.
De la même manière, car à toute histoire il faut une pré-histoire qui lui est essentielle, il est important de saluer l'ouverture d'esprit dont ont fait preuve les pionniers du No Sarkozy Day, qui non seulement ont su digérer la critique, mais ont également su accepter une refonte globale de l'esprit même de cette mobilisation dont ils demeurent les pères.
Or donc, et notamment grâce à tous ceux-là :
Le No Sarkozy Day est mort et Vive le No Sarkozy Day !
Ajoutez Votre Signature
Où l'on parle de : Histoire et pré-histoire
|
|
Quand le grand Obama ignore le petit Sarkozy
Lors du G20, au moment de la photo de famille, Nicolas Sarkozy espérait très fort serrer la main de Barack Obama devant les caméras. Mais le président américain l'a superbement ignoré. Deux fois !
Et en musique, s'il vous plaît !
Et Sarko rêvait d'un autre monde / Où il suffirait d'avoir une faconde.
Sur le G20 lui-même, rien à dire de plus ou de mieux que cette jolie métaphore de Jacques Attali : « Comme si des alcooliques anonymes s'étaient réunis dans un bar à vin et, tout heureux de leurs bonnes résolutions, avaient décidé au sortir de leur réunion de prendre un dernier verre. Pour la route. »
Un G vain. Le président français continue contre toute évidence de prétendre que la France n'a pas besoin d'un plan de relance d'envergure, incluant la mise en chantier de grands travaux ainsi qu'un soutien plus que sérieux du pouvoir d'achat des plus démunis. Les très riches continueront de percevoir des revenus délirants et indécents - en salaires, primes, stock-options et autres plan de retraite mirobolants. Tandis que les paradis fiscaux se réjouiront longtemps de s'en être tirés à si bon compte. Et tout cela pendant que la crise se mettra à durer et s'amplifier, que le chômage continuera à exploser et que les précarités ne cesseront de gagner du terrain.
Mais tout ce qui intéressait le petit président des français était de toucher la main du grand président américain - lequel continue d'appeler quant à lui à des plans de relance renforcés, en donnant lui-même l'exemple dans son propre pays. Qui croyez-vous ressortira de la crise en premier, et renforcé ?
Où l'on parle de : Quand le grand Obama ignore le petit Sarkozy
|
|
Encore des mots toujours des mots
EDIT : Ne vous embarrassez pas à lire ce billet, celui de Plume de presse est bien meilleur - et c'est bien normal, c'est son métier
Cela dit, non seulement il est meilleur, mais pour le coup, il est aussi indispensable !
Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l'été 2007, une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes, parce que c'est contraire aux valeurs qui sont les miennes... Eh oui !
Et non.
Souvenons-nous, dans son discours de prise de fonction, le tout nouveau président avait indiqué que son mandat serait guidé par douze exigences, sur lesquelles il s'engageait solennellement. Sur cette seule question, on peut considérer que ne sont pas respectés les exigences suivantes (sept d'un coup !) :
2- "Respecter la parole donnée" ;
3- "Tenir les engagements" ;
4- "Exigence morale" ;
5- "Réhabiliter les valeurs du travail, de l'effort, du mérite, du respect" ;
10- "Exigence de résultat" ;
11- "Exigence de justice" ;
12- "Exigence de rompre avec les comportements du passé".
Paroles, paroles :
Où l'on parle de : Rien que des mots !
|
|








Après quelques mois en eaux troubles, Nicolas Sarkozy s'enfonce à nouveau, et rapidement, dans les eaux profondes et noires de l'impopularité.

Nicolas Sarkozy 











C'est ma première chaîne, une sorte de consécration pour un blogueur et donc, cette fois c'est confirmé, j'existe dans la blogosphère. C'est que jusqu'à il y encore quelques semaines, j'étais un blogueur solitaire, je faisais mon petit bout de chemin sans me préoccuper d'échanger avec mes petits camarades, que je lisais à l'occasion, avec intérêt le plus souvent, parfois avec un grand plaisir, épaté qu'il existe tant de talents, rassuré que l'esprit de vigilance puisse survivre à l'élection du petit président. Je les lisais, donc, mais ne m'occupais pas d'échanger avec eux, de tisser des liens, de jouer un jeu dont j'ignorais tout.
5 juillet 2008 : Nicolas Sarkozy, président de la République et en charge de la présidence française de l'Union Européenne, se rend au Conseil National de l'UMP où il fait un discours : "Imaginons un peu ce qu'il serait advenu de la France et de son débat politique, lorsque nous avions des ministres communistes et des dirigeants socialistes au gouvernement de la France. Heureusement qu'il y avait l'Europe pour empêcher ceux-ci d'aller jusqu'au bout de leur idéologie et de leur logique".
On ne compte plus les déboires de la France depuis l'élection de son petit président. Cela se confirme jour après jour, semaine après semaine, mois après mois : Nicolas Sarkozy est un chat noir.

Sur son blog, dans son dernier billet, intitulé 

Nicolas Sarkozy a libéré la parole, les paroles, celle du jeune pêcheur comme celle du visiteur dégoûté du Salon. La grossièreté de l'une et de l'autre n'est que la conséquence de la volonté théorisée et affichée de tourner en dérision l'apparat intime qui exige réserve, modération et contrôle de soi pour pouvoir tout permettre, et se permettre. Les répliques du président s'inscrivent dans un espace qu'il a « déconstruit » et qui lui ressemble. 
Souvenez-vous, c'était il y a un peu moins d'un an. Le 18 mars 2007 à 19h30, peu avant le début de France Europe Express, l’émission animée par Christine Ockrent, le candidat de l’UMP aux présidentielles, Nicolas Sarkozy, perdait ses nerfs : "Personne n’est là pour m’accueillir. Toute cette direction il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ça ne va pas tarder".

Il parle, il parle... il parle beaucoup, mais que dit-il, le Petit Président ? Toujours la même chose, c'est-à dire en réalité rien, au mieux, et, au pire, contre-vérités et mensonges.

Voilà, c'est officiel : Cécilia s'en est allée, les papiers du divorce sont sur le bureau de Nicolas Sarkozy, lequel est désormais un président célibataire. On apprend d'ailleurs, en passant, que 


Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.
Les journalistes du Journal du Dimanche sont en colère et ont décidé de le faire savoir. A l'origine de ce mouvement d'humeur, un court article rapportant que Cécilia Sarkozy s'était abstenu de voter lors du second tour des élections présidentielles. Une information somme toute assez insignifiante, et qui le serait sans doute restée si l'article n'avait été censuré par le directeur de la rédaction, Jacques Espérandieu, et suite à l'intervention d'Arnaud Lagardère, principal actionnaire du JDD et que Nicolas Sarkozy présenter comme "son frère" - ce qui n'est probablement pas sans lien avec l'éviction d'Alain Genestar de Paris-Match en réponse, on s'en souvient, à la publication en couverture du magasine d'une photo de Cécilia et de son amoureux, lequel ne s'appelait pas Nicolas.


Nicolas Sarkozy l'avait annoncé, il aurait besoin au lendemain de son élection de faire « retraite » quelques jours afin de « se retrouver face à lui-même », « prendre la mesure de la gravité des charges » et « d'habiter la fonction ». Il avait d'ailleurs, suite à ces déclarations, laisser la presse gloser sur une retraite en forme d'ascèse monastique.
« Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques.
Il a donc obtenu sa revanche, cette revanche qu'il souhaitait avec tant d'ardeur depuis sa tendre enfance. Revanche sur qui, sur quoi ?, on ne le saura probablement jamais tout à fait ; sans doute quelque chose qui a avoir avec le père, la mère, l'errance d'un adolescent et mai 68. Peu importe. Je retiens une chose de ce magnifique discours - je le dis sans ironie, et sans illusion non plus sur sa sincérité - qu'il a prononcé hier soir, cette phrase qui résume la droite qu'il incarne et qui va nous faire tant de mal : « Je veux réhabiliter le travail, l'autorité, la morale, le respect, le mérite. » 