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le blog de dedalus

"Réprimer plus, Partager moins" : MERCI... mais NON !






JE TE VOIS


Les restes de la droite

Sondage de droite : 8 franciliens sur 10 favorables à Huchon



Yves JégoYves Jégo tient un blog.

Yves Jégo est membre de l'UMP, député et maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) et ancien secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer dans le second gouvernement Fillon du 18 mars 2008 au 23 juin 2009.

Aujourd'hui, Yves Jégo fait activement la campagne de Valérie Pécresse candidate UMP pour les élections régionales en Ile-de-France.

Sur son blog, Yves Jégo a eu l'excellente idée de mettre en place un petit sondage tout à fait intéressant, où donc il nous pose la question suivante :

« La vie quotidienne des franciliens s'est-elle améliorée depuis 12 ans que M. Huchon préside l'IDF ? »



Mais voilà catastrophe. Plus de 5000 votes donnent un résultat auquel le pauvre Yves Jégo ne s'attendait certainement pas. Plus de 80% des votants semble penser que OUI, la vie quotidienne des franciliens s'est améliorée depuis 12 ans que M. Huchon préside l'IDF.



le sondage d'Yves Jégo favorable à Jean-Paul Huchon



C'est ballot, quand même.



Zélé jusqu'au bout, le courageux et honnête Yves Jégo a depuis retiré l'accès à ce sondage.



Les dessous de la petite histoire vous seront narrés avec humour chez lui.



Permalien : 8 franciliens sur 10 favorables à Huchon






Ségolène Royal, la mal-aimée

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L'homme de droite sous le vernis centriste



François BayrouOù François Bayrou découvre que la gauche et les préoccupations sociales ne sauraient se réduire à un vernis "compassionnel".

La scène se passe lundi dernier, 1er février. La fondation Abbé Pierre réunissait à la Grande Halle de la Villette à Paris des personnalités politiques de diverses sensibilités pour débattre de l'urgence du logement social. Soudain, François Bayrou prend le micro et, sous le coup de ce qu'il prend probablement pour une lumineuse intuition, voilà notre ami centriste de remettre en cause les normes de salubrité immobilière, au prétexte qu'il vaut mieux habiter dans un taudis insalubre que dormir dans la rue et le froid.

Simplisme crasseux que ne renierait pas un Sarkozy, et qui vaut immédiatement au petit François les sifflets unanimes de la salle, qui semble elle savoir de quoi il est question : d'une dignité humaine avec laquelle on ne transige pas.

Monsieur Bayrou, qui est un homme de droite, ne semble pas comprendre qu'on ne troque pas une vie humaine contre sa dignité. Aucune indignité, aucune atteinte à la dignité humaine, ne saurait être justifiée par l'urgence qu'il y aurait à remédier à une autre. On ne transige pas avec la dignité d'un homme. Jamais.

Monsieur Bayrou aura ainsi appris qu'à vouloir à toute force sortir de la pensée unique, on entre de plain-pied dans la pensée inique.



La vidéo dure moins de 5 petites minutes. Elle vaut le détour tant elle fait définitivement tomber le masque sous lequel l'homme de droite voudrait opportunément se dissimuler. Voilà, une bonne fois pour toute, le visage du Modem :



Où l'on parle de : L'homme de droite sous le vernis centriste






Le vrai coût de l'avion de Sarkozy

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Quand le Modem crèvera



la grenouille modem et le boeuf socialisteAinsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires:
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

C'est d'abord à la fable du Coche de de la Mouche que je pense, chaque fois qu'un suppôt du Modem tente de se raccrocher aux débats et, de préférence, aux errements du Parti Socialiste pour tenter d'exister un peu.

Mais en vérité c'est celle de la Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf qui convient encore le mieux :


Une grenouille vit un Boeuf.
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? Dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point." La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.

Le monde est plein de gens qui ne sont plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.


Et à mes camarades de gauche je veux dire qu'il s'agit tout de même avant tout d'avoir un peu plus d'ambition et de faire en sorte, avant de se demander à quel moment et dans quelles conditions se rapprocher du Modem ou de ses électeurs, que la gauche gagne la bataille des idées et, par la force de conviction d'un projet ambitieux et cohérent, soit en mesure d'emporter enfin à elle seule l'adhésion de plus de 50% des français. Il s'agit d'abord de croire en nous-mêmes !

C'est en tout cas pour moi tout le sens de la volonté de refondation à gauche dont tout le monde parlait au lendemain des présidentielles et des législatives et que d'aucuns ont peut-être un peu oubliée en route.

Je ne crois pas que la gauche puisse jamais gagner en partant battue d'avance. Ces discussions autour de la stratégie à adopter vis à vis du Modem n'ont pour moi aucun sens. Pour l'heure le Modem n'existe pas, ou du moins - ne soyons pas trop méchants - il n'existe pas à gauche.

Bref, il s'agissait surtout ici de rappeler que le Modem n'est que cette petite mouche qui bourdonne désagréablement aux confins de notre champ politique et qu'il ne s'agit pour l'heure que de l'écarter d'un tendre revers de la main. Une petite grenouille à laquelle il n'est pas rendre service que de l'encourager à s'enfler ainsi d'importance : on nous accuserait à la fin de l'avoir crevée nous-mêmes.



Où l'on parle de : Quand le Modem crèvera






Ségolène sort du frigo

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[APPEL] Blogspot héberge un blog antisémite: reagissons !



Ce site - http://borislelay.blogspot.com/ - est un site ouvertement antisémite, donc illégal au regard de la loi française. Nous sommes nombreux à avoir signalé ce blog à Blogspot qui ne réagit pas. Nous demandons la fermeture immédiate de ce blog et invitons les pouvoirs publics à poursuivre en justice son ou ses auteurs.

Nous invitons l’ensemble des blogueurs à relayer ce message sur leur propre blog.

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Le complexe des zinfluents


droite honteuseOn croyait la droite décomplexée. J'en étais personnellement à regretter ce temps pas si lointain où, en effet, l'homme de droite baissait la tête en présence de l'homme de gauche. On les imaginait ne se lâcher vraiment qu'entre eux, assurés qu'ils étaient alors qu'un gauchiste ne leur tendrait pas le miroir de leurs esprits étriqués, recroquevillés autour d'eux-mêmes et de leurs petits intérêts. Ils ne savaient pas bien pourquoi, mais ils avaient honte de ce penchant politique qui au fond les accablait mais dont ils ne savaient se défaire. Giscard avait beau avoir eu l'audace longtemps inégalée de prétendre que la gauche n'avait pas "le monopole du coeur", ils ne parvenaient pas à s'en convaincre, ayant intégré sans tout à fait le comprendre qu'il y a un monde du charitable au solidaire.

Et puis il y eut Sarkozy. Il y eut cet homme qui, accablé de toutes les disgrâces, en vint à se rebeller contre la fatalité du complexe et refusa de courber l'échine. Il assumerait tout, à commencer par lui-même, sa soif aigre de revanche contre le monde entier et son appétit de pouvoir. Il serait le justicier, le messie de tous les droites opprimées. Il deviendrait le chef de son camp et le décomplexerait au point de pouvoir un jour affirmer contre toute évidence que lui aussi avait un coeur, "à gauche, comme tout le monde" et le répéter jusqu'à la nausée. Enfin la victoire des puissants et des forces rétrogrades ne serait plus honteuse, contrainte de jouer la partition de l'humilité, parce que leur puissance même était une tare en ce qu'elle visait à s'étendre toujours davantage, parce que la loi du plus fort qui les faisait triompher (et comment en aurait-il été autrement ?) était une loi que les gauchistes disaient indécentes, empreinte de peu d'humanisme et pour tout dire réactionnaire. Leur force dont ils auraient tant voulu pouvoir se glorifier en paix était stigmatisée pour cela justement qu'elle était, une force. C'était un comble. Ce n'était plus supportable. Et Sarkozy décomplexa la droite.

Du moins, c'est ce qu'il parvint à faire croire. Mais quand je me penche un rien attentivement sur la prose d'un Versac ou d'un Embruns, et de quelques autres que d'aucuns appellent leur meute - et en effet ils aboient avec force et n'aiment rien tant qu'aller à la curée -, je comprends qu'il n'est toujours pas si facile de se vivre dans la peau d'un homme de droite. Du moins pas pour tous et en tout cas pas pour ceux-là qui se complaisent encore et toujours dans ce qu'ils pensent être de la modération, dénonçant avec vigueur tous ces gauchistes excessifs et faisant mine de ne pas comprendre que Sarkozy est un symbole et l'anti-sarkozisme sa nécessaire démolition ; qu'il n'y a pas de juste milieu parce qu'on ne fait pas de la politique comme on découpe gentiment de la dentelle ; que l'attitude qui consiste à déclarer qu'on ne fait pas trop de politique est déjà une attitude de droite - surtout lorsque "ne pas faire trop de politique" consiste essentiellement à ne pas être sarkoziste tout en n'étant surtout pas anti-sarkoziste et à ne pas perdre une occasion de le proclamer bien fort.

J'allais parler d'une droite atteinte du syndrome Bayrou, avant de me rendre compte que même Bayrou - mais c'est très sûrement parce qu'il y a un intérêt politique personnel - était à ranger dans le camp des anti-sarkozistes - même si, pour ce qui le concerne, il s'agit en réalité d'être davantage anti-Sarkozy que réellement anti-sarkoziste. Syndrome Bayrou, tout de même, au sens où pour ceux qui en sont atteints, tels donc les Embruns et les Versac, cette caricature d'eux-mêmes qu'est Sarkozy est encore difficile à assumer, est tout de même un peu trop décomplexée, leur fait honte, les gratouille et les irrite dans la région du quant à soi. Alors, chacun à leur manière, ils inventent le centre, cette confusion entre le mou politique et la modération, laquelle ils voudraient assimiler au sens de la mesure et à la raison, sans comprendre qu'être modéré avec ce qui est excessif est déjà une compromission, est déjà en être - et d'ailleurs, s'ils voulaient bien l'admettre, ils en sont, convaincus au fond que Sarkozy est finalement dans le vrai - ha ! s'il n'était pas si excessif, justement... Ils auraient bien entendu préféré la version de Villepin, mais du moins Sarkozy a-t-il le mérite de secouer le cocotier. Bref, quoi qu'ils en aient, ils sont irréductiblement de droite.

Viscéralement, et bien qu'honteusement, ils sont de droite - et plus encore la meute. Ils aiment qu'on les aime, alors ils ne le disent pas trop fort, prennent bien garde que cela ne transparaisse de trop - et la meute en cela aussi est moins subtile -, mais ils sont de droite. Ils suent les bons sentiments et l'humour facile, ils écrivent le petit doigt en l'air, ils déposent leurs étrons avec une élégance contenue, comme de jolies demoiselles, mais ils sont de droite. Ils se gargarisent de leur sens de la mesure et de leur constance vertueuse à dénoncer sans faillir la radicalité d'un anti-sarkozisme qu'ils voudraient primaire et nourri d'une haine crasseuse plus que d'une pensée construite, mais ils n'en sont pas moins tout simplement de droite.

Ils n'ont pas compris de Sarkozy, l'homme qui décomplexa la droite (mais pas toutes les droites, donc), la leçon première et quasi originelle : Être de droite n'est pas sale, ce n'est que la honte qui dégage cette odeur...



Edit : Chaffouin (et hop, un lien de plus pour la blogosphère de droite) écrit ce matin :

"Je me rappelerai toujours ce que m'avait répondu un ami à qui j'avais demandé, au matin du second tour de la présidentielle, pour qui il comptait voter. Il m'avait répondu : "Pour qu'à jamais, Royal demeure un nom de pizza, je voterai Sarkozy". Et dire que j'ai voté blanc. Je n'aime pas Sarkozy, mais il rassure à côté de cette femme si malhonnête intellectuellement. "

La voilà, et dnas toute son abyssale vacuité, cette droite honteuse et qui ne s'assume pas, qui vote blanc mais qui regrette de ne pas avoir voté à droite, qui ne comprend pas qu'il ne s'agit pas d'aimer ou de ne pas aimer Sarkozy, mais de détester sa politique et ses conséquences sur les vrais gens et sur la vraie vie, cette droite qui préfère donner dans l'humour bien gras que de se risquer à s'engager sur une pensée politique un peu construite.



Source : Le complexe des zinfluents





Billet précédent : Quand le Figaro censure Ingrid Bétancourt

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Humour au Modem


La bonne blague de Luc Mandret


bayrou le libertaireCela n'étonnera qu'assez peu de monde qu'un ségoliste convaincu, pour lequel j'ai néanmoins moins un grand respect, se soit débrouillé pour faire inscrire un p'tit gars du Modem au journal Cozop des left-blogs. Cela n'étonnera pas grand monde non plus qu'un p'tit gars du Modem, le même, joue sur son blog à compléter des chaînes (il s'agit de faire un billet sur son blog où l'on donne son top five ou top ten de ses animaux préférés, de ses gagnants de la starac', de ses crèmes de beauté... et puis d'inviter cinq ou dix autres blogueurs à en faire autant - trop fun quoi j'te jure !). D'ailleurs, d'autres partagent ce goût pour ce petit jeu et même lui qui pourtant se prend très au sérieux sur la blogosphère, à ce qu'on me dit... Plus surprenant est toutefois de retrouver ainsi le dit billet centristo-mièvre sur le journal des left-blogs sur Cozop, mais bon, pas encore de quoi fouetter un chat après tout. Non, pour moi ce qui constitue la véritable surprise, qui en réalité me troue le cul, littéralement, et fournit l'argument à ce billet, est ailleurs. Je vous explique.

Luc Mandret, "blogueur centriste" (et déjà que je ne sais pas trop ce qu'est un blogueur...), a donc joué à une "chaîne sur blogs" - grand bien lui fasse, bref. Il s'agissait cette fois d'écrire ses cinq contradictions (wouhuuuh comme c'est amusant !) et voilà qu'en numéro 2, ce cher Luc, auquel je n'avais jusque là pas soupçonné tant d'humour et de causticité, écrit : "Je me positionne globalement à gauche et je suis militant au MoDem. De gauche sur les questions sociétales, du centre sur les questions économiques. Libertaire et soft-libéral.". Je résume : Luc Mandret nous explique que, libertaire, il s'est engagé au Modem, aux côtés de François Bayrou qui lui est sans nul doute libéral et soft-libertaire (très très soft)...

Bon...
Moi, ça me fait hurler de rire...
Pas vous ?...
Bon...

Mais peut-être ne savez-vous pas que [mode Wikipedia] Le mot libertaire a été créé par Joseph Déjacque, militant et écrivain anarchiste, par opposition à « libéral ». Le néologisme construit sur un modèle alors répandu chez les socialistes utopiques par l'usage du terme prolétaire (égalitaire, fraternitaire), apparaît dans une lettre ouverte à P. J. Proudhon, De l’Être-Humain mâle et femelle - Lettre à P. J. Proudhon, publiée à la Nouvelle-Orléans en mai 1857. Joseph Déjacque s'oppose à la misogynie de Proudhon et l’accuse d'être « anarchiste juste-milieu, libéral et non LIBERTAIRE… ». Contre son conservatisme en matière de mœurs, Déjacque revendique la parité des sexes et la liberté du désir dans une société affranchie de l'exploitation et de l'autorité.[fin mode Wikipedia]

Bon, là déjà c'est très drôle. Ça devient tout simplement hilarant un tout petit peu plus loin : [mode Wikipedia]En dépit de l'origine du terme, le philosophe et sociologue marxiste Michel Clouscard a introduit l'expression synthétique « libéral-libertaire » dans son livre Néo-fascisme et idéologie du désir (1972) pour dénoncer la permissivisme moral des étudiants gauchistes de mai 1968 qu'il considère comme une attitude contre-révolutionnaire, expression depuis revendiquée par certains, à l'instar du député européen Daniel Cohn-Bendit.[fin mode Wikipedia]

Accessoirement, il faudrait peut-être expliquer à Luc, et plus largement à ses petits camarades centristes, qu'il n'y a pas en politique les "questions sociétales" d'un côté et les "questions économiques" de l'autre, mais bien des questions politiques globales auxquelles il s'agit d'apporter des réponses politiques et conçues comme un tout cohérent. Lui expliquer par exemple qu'être favorable au mariage des homosexuels ne fait en aucun cas de lui ou de qui que ce soit d'autre un homme de gauche - pas plus que distribuer un peu de menue monnaie à ses pauvres à la sortie de la messe ne règle jamais la question des solidarités. Être un bon petit gars, à l'esprit ouvert, gentil et tolérant, c'est certes très bien... mais ça n'a rien de politique.

...

Libertaire et au Modem ! Mpfffff... et Ouarf Ouarf Ouarf !!!... Tout de même, s'ils sont tous aussi drôles, qu'est-ce qu'on doit se marrer dans les réunions du Modem. Je serais presque tenté... si je n'avais passé un aussi bon moment ce midi-même avec certaine amie socialiste et de gauche (ce qui est quasiment devenu une contradiction par les temps qui court - et ça m'en fait donc une... pour le cas improbable où l'on m'invite à entrer dans la chaîne).



Source : La bonne blague de Luc Mandret



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Le centre est-il soluble dans la gauche ?


De la mort prématurée de LCC (Left & Center Citizens)


LCCTout récemment, Dagrouick (blogueur socialiste, tendance ségolèniste) et Luc Mandret (blogueur du centre, tendance centriste) ont décidé de créer un machin 2.0 appelé Left & Center Citizens. Pour le premier, il s'agit de ceci :

Face au sectarisme d'une partie de la gauche, je propose donc de nous rassembler. De gauche, du centre-gauche, du centre. Construisons un véritable débat positif. Sujets après sujets, sur quoi nous retrouvons-nous ? Quelles sont nos valeurs communes ? Quelles lois pourrions-nous voter ensemble ? Dans nos programmes, quels sont les points de convergence ? La question n'est plus : comment travailler ensemble ; la question est : sur quels sujets ? Et je suis persuadé que les sujets sont nombreux.

Pour le second, c'est : Créer des espaces 2.0 de dialogue entre militants individus, blogeurs de gauche et de centre gauche. et on notera au passage - et, ainsi que le précise avec justesse l'ami Dagrouik, "Les mots ont un sens" - que si pour l'un l'initiative englobe le centre, pour l'autre elle s'arrête au centre gauche. Et justement ! toute la question est de savoir si le Modem est susceptible d'appartenir au centre gauche, zone politique qui dans sa définition appartiendrait encore à la gauche, ou bien si, situé exclusivement au centre, cet espace qui ne serait ni à droite ni à gauche, le Modem serait en réalité toujours, et comme il l'a toujours été,... à droite.

Pour la petite histoire : Il n'est pas anodin de rappeler dans quel contexte cette initiative a vu le jour - et ce même si elle était déjà en gestation depuis plusieurs semaines. Il se trouve qu'existe déjà un groupe de discussion sur Google, appelé Left_blogs et qui a son journal sur Cozop, dans lequel se retrouvent des blogueurs de gauche issus des Vigilants. Or Luc Mandret a souhaité entrer dans ce groupe, ce qui a donné lieu à un vote, lequel s'est soldé par un refus - à une très courte majorité et au motif qu'un militant du Modem ne pouvait être considéré comme un blogueur de gauche. Dans l'heure, LCC était créé - ce que d'aucuns prirent pour un insupportable contournement d'une décision prise démocratiquement (un peu comme un pseudo mini-traité est adopté par voie parlementaire après qu'un traité a été rejeté par voie référendaire...).

Remarque liminaire : Pour ma part, bien que viscéralement sceptique sur la compatibilité entre le Modem et la gauche, j'avais choisi de voter en faveur de l'entrée de Luc dans Left_blogs parce que "un groupe c'est ouvert ou sectaire". Et bien que passablement en désaccord avec la réponse LCC au vote négatif des Left_blogueurs, j'ai choisi de m'inscrire à LCC "en tant qu'observateur" et en n'omettant pas de remarquer que le logo LCC proposé par Luc était tout de même très très bleu dans sa dimension politique (Left & Center) et bien noir dans sa dimension citoyenne. Remarque qui n'est pas seulement anecdotique... tant au centre le rouge fait peur, le rose dégoute et le bleu est une référence. C'est d'ailleurs là sans doute une très bonne définition de ce qui caractérise le centre.

Convergences ? : Mais je n'ai pas su me contenter d'observer - d'ailleurs, il ne s'y passe rien - et j'ai tenté de lancer la quête de convergences à laquelle nous étions conviés, en rappelant quelques unes des propositions faites par Bayrou lors de la dernière campagne présidentielle :

- Temps de travail : « Permettre aux salariés qui le souhaitent d’améliorer leur revenu par le jeu libre des heures supplémentaires [...] Dans toutes les entreprises, le paiement des heures supplémentaires (entre 35 et 39 heures) sera majoré de 35 % pour récompenser le travail. Les cotisations sociales seront réduites en proportion afin que les entreprises ne supportent aucun coût supplémentaire » ;

- Contrat de travail : « Je propose donc un CDI universel à droits progressifs » ;

- Chômage : « En réduisant les charges qui pèsent sur le travail, on libérera l’emploi » ;

- Fiscalité des entreprises : « Il faut créer un environnement amical pour l’entreprise, y compris fiscal, particulièrement pour les PME. Tout contrôle devrait être précédé d’un conseil, d’un avis, comme on ferait pour un ami, au lieu de sacrifier à la culture d’inquisition et de suspicion » ;

- Famille : « Pour moi, un mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. Je défends cette vision que certains disent traditionnelle, mais que je trouve être une vision d’avenir. L’altérité sexuelle est source de vie et d’équilibre » ;

- Immigration : « Dans un pays qui compte quatre millions de chômeurs, pourquoi aller chercher de la main-d’œuvre à l'extérieur ? » ;

- Retraites : « Je propose une refonte universelle, c'est-à-dire une réforme qui englobe tous les régimes, y compris les régimes spéciaux ;

- Droits de succession : exonération complète jusqu'à 200 000 euros ».

Et voilà aussitôt qu'un gentil centriste, sympathique mais se méprenant sur mes intentions véritables, me répond point par point pour globalement me dire qu'il était tout à fait en phase avec mes propositions. Il fallait bien alors que je lève ce lourd malentendu qui, cela étant, avait le mérite de nous faire comprendre jusqu'où les convergences entre la gauche et le centre sont parfaitement non envisageables.

C'est que ce petit aperçu des propositions "centristes" était directement prélevé d'un article que j'avais écrit en pleine campagne présidentielle, le 13 mars 2007 et intitulé L'autre homme de la droite, où il s'agissait de constater dans les faits la grande proximité politique et les convergences entre François Bayrou... et Nicolas Sarkozy.

Or voici ce que pour ma part, en homme de gauche, je pense de telles orientations politiques, outre d'ailleurs qu'elles sont pour nombre d'entre elles mises en oeuvre par l'actuel gouvernement :

- Sur le temps de travail et les 35h : Si la loi mérite quelques aménagements de mise en oeuvre - notamment à l'hopital -, en aucun cas il ne peut être question de revenir en arrière. La réduction du temps de travail participe du progrès social et de l'émancipation de l'homme par rapport au travail : plus qu'une diminution du temps de travail, c'est un accroissement du temps de loisir. S'il faut s'en préoccuper c'est sur la dimension pouvoir d'achat, tant les entreprises ont argué et arguent encore des 35h pour contraindre les salaires - alors même qu'aujourd'hui elles ont été digérées et sont, en sus, économiquement une réussite.

- Sur le travail le dimanche : La dissymétrie employés employeurs ne permet pas de se contenter d'un "sur la base du volontariat". C'est exactement la même chose que pour les heures supplémentaires : ce n'est pas le salarié qui choisit. Pour la gauche, le code du travail - si savamment et systématiquement détricoté par Sarkozy - est le levier principal d'un rééquilibrage du rapport de force entre le salarié et l'employeur, au bénéfice du premier. En caricaturant à peine, le libéralisme pèse exactement dans le sens inverse en privilégiant toujours la liberté... du plus fort.

- Idem sur le contrat de travail : Il a pour objet de protéger le salarié. Le contrat de travail unique à droit progressif est une précarisation du salarié en échange d'une souplesse pour l'employeur. Or, par ailleurs, la précarisation est à terme néfaste à la productivité et à l'efficacité économique des entreprises. Le libéralisme est une erreur économique également en ce qu'il privilégie la décision de court terme en faisant fi des externalités négatives.

- Sur le chômage : Depuis des décennies, la lutte contre le chômage par la réduction des charges patronales a échoué. C'est que la logique libérale est dans la maximisation des profits...

- Sur la fiscalité des entreprises : La loi doit s'appliquer fermement contre toutes les formes de délinquances. La loi est par essence impartiale : elle n'a pas d'amis...

- Sur la famille : Bayrou est un conservateur régressif qui oublie que la politique n'est pas une affaire de morale chrétienne.

- Sur l'immigration : La déclaration de Bayrou, pour le coup, fleure "bon" la droite nationaliste française - mais elle est son histoire et celle du centre en France.

- Sur les retraites : Réformer, oui. Comment ? est la vraie question. Pour ma part, il s'agit d'abord d'élargir l'assiette des cotisations au capital, alors qu'elles ne pèsent actuellement que sur les salaires. Je doute fort que ce soit une position que les centristes suivent volontiers.

- Sur les droits de succession : On aurait pu se limiter à ce seul sujet pour comprendre tout ce qui sépare la gauche du centre. Si pour un centriste il s'agit d'un "impôt injuste sur une vie passée, pour la gauche, l'héritage est un revenu pour l'héritier, qui plus est obtenu sans travail : à ce titre il doit être imposé et ce faisant participer à la redistribution des richesses et au rétablissement de l'égalité des chances. A ce sujet, je suggère cet autre article que j'avais commis l'an passé : la France qui travaille et la France qui hérite.

Or ce sont là des sujets majeurs, qui fondent une orientation et une action politique. Autant de sujets pourtant où aucune convergence n'est possible tant les options des uns et des autres, de la droite et de la gauche !, sont diamétralement opposées. Ainsi LCC pourrait-il avoir le mérite de clarifier les choses en mettant en exergue nos divergences de fond, par-delà le discours sur des pseudos convergences qui ne peuvent en réalité conduire qu'à des alliances contre-nature.

C'est qu'en vérité le Modem ne vient pas de nulle part et ses racines sont moins la solidarité que dans la charité, conception éminemment de droite façon libéralisme compassionnel et démocratie chrétienne. Ainsi, si je ne partage pas les options politiques des communistes, et si je pense que les Verts se sont définitivement enlisés dans leurs contradictions internes et leur fonctionnement groupusculaire, je sais partager avec eux une aspiration à plus de justice sociale, plus de solidarités, plus de prise en compte des externalités économiques sur l'homme et sur son environnement, une certaine vision d'une société tournée vers l'émancipation de l'individu, sa liberté fondamentale à être. Cette communauté de pensée c'est ce qui fonde la gauche et donne son existence à ce qu'on appelle le peuple de gauche, c'est ce qui permet les convergences politiques et autorise les alliances.

Mais il est vrai aussi que le Modem s'est peu à peu vidé de ses composantes les plus droitières : au final, reste là Bayrou qui n'a d'autre ambition que la sienne et d'autres qui, enfants politiques souvent incultes, pour les uns pensent que le clivage droite gauche est dépassé - ce qui en plus d'être faux (ce clivage n'avait pas été aussi actuel depuis longtemps) est ontologiquement une idée de droite (car c'est en réalité sa seule identité tangible) - et pour les autres se retrouvent au centre pour s'éloigner de ces gauchistes dont ils ont peur, comme on n'a peur souvent de ce qu'on ne connaît pas. On pourra d'ailleurs noter utilement que cette "haine" du gauchiste, qui est en réalité une crainte et surtout une incompréhension, est l'essentiel de ce qui rapprochent le Modem de certains ségolénistes (mais pas seulement eux !) qui ne parviennent pas à ne pas accoler le terme de sectarisme à celui de gauchiste...

Il reste que cette danse du ventre de nombre de socialistes autour d'un Modem politiquement inexistant est une erreur politique fondamentale en ce qu'elle ne repose sur rien, aucune convergence politique de fond. Il demeure aussi que les égarés du Modem sont des gens estimables qui ont pour beaucoup d'entre eux l'esprit (sinon le coeur) à gauche et que les socialistes ne doivent pas négliger. Pour autant, il ne s'agit pas de faire alliance, mais de leur parler et de les convaincre de venir à nous et nous enrichir d'eux-mêmes. C'est que faire de la politique c'est davantage convaincre que se perdre en compromis. Ce n'est jamais être sectaire que d'être avant tout fidèle à soi-même et ferme dans ses convictions.



On parle de : De la mort prématurée de Left & Center Citizens



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La vraie vraie manif de droite


Comiques, ridicules ou pitoyables ?

Mais les trois, mon Fillon !




On se souvient des fausses vraies manifs de droite ? Ce dimanche a donc eu lieu la vraie, sur le thème "libérez le métro". On a du mal à décider de laquelle est la plus distrayante.

En famille, en vélo, en trottinette ou à rollers, plusieurs milliers de manifestants "antigrève" ont défilé à Paris. Ces manifestants du dimanche ont scandé des "on veut travailler" et "grévistes, égoïstes" de la place de la République à Nation. Organisée par les associations très conservatrices Contribuables Associés et Liberté chérie et par le parti Alternative Libérale, la manifestation avait pour mot d'ordre: "Stop la grève". L'Uni, syndicat étudiant bien à droite, était également représenté. Les organisateurs ont compté 15 à 20 000 participants, la préfecture de police 8 000.

"Cheminots, au boulot!" Une mère de famille s'époumone avant de se pencher vers ses deux fillettes: "Allez, criez plus fort." Sur les banderoles, des détournements de slogans de mai 68 -"Interdit d'interdire d'étudier", "Faites l'amour, pas la grève"- ou plus agressifs : "Syndicats, fascistes", "La France, aimez-la ou quittez-la".

Usagers "excédés" par les perturbations des transports, électeurs venus soutenir le gouvernement et hurler "Fillon, tiens bon", étudiants "pris en otage" par les "bloqueurs fascistes"... Tous ont entonné une Marseillaise et un détournement potache de YMCA.

Dans la rue, des passants sidérés se sont parfois arrêtés pour éclater de rire. Certains riverains, depuis leurs fenêtres, ont préféré insulter les manifestants qui les ont hués en retour. Et quant un adolescent s'approche, il provoque des sourires bienveillants lorsqu'il déclare que les cheminots sont tous des fainéants, il est applaudit chaudement quand il soumet l'idée qu'on devrait licencier tous les grévistes... et manque de se faire lyncher quand avec un sourire en coin il confesse son amour pour le second degré.

- article repris sur Rue89, adapté et complété par mes propres sources.



... revoir les fausses vraies manifs de droite



On parle de : La vraie vraie manif de droite



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La repentance de sarkononmerci.fr


12 juin - APPEL A MOBILISATION
Une manif de droite pour fustiger mai 68



manif de droite : hommesLe 12 Juin aura lieu un grand, beau et joyeux défilé.

Il aura lieu dans le quartier Latin très probablement (nous organisons actuellement le parcours avec la Police), à partir de 17h.

Le But est de Fustiger Mai 68, notamment les "acquis" culturels.

Nous nous devons de nous surprendre les uns les autres en rivalisant de créativité pour en faire un moment de fête subversive. Comme jadis certaines troupes de Gauche ont su le faire.

Tout doit être mis en oeuvre pour juguler esthétique, fête et subversion.

J'entends qu'un concours de sosies de Mireille Mathieu est en train de se mettre en place...

J'entends que des chorales repettent à tue tête.

C'est cette France là que nous Souhaitons et que nous Chérissons

Vive la France

JFR (Jeune France de Rue)

ump : En cas de contestation par des forces hostiles nous devrons compter sur notre meilleure arme... La lâcheté.



Avant de se rendre à cette manifestation, il est important de prendre connaissance du Communiqué de Jeune France de Rue : Manifestons mais pas n'importe comment !




Manif de droite



Rue89


On parle de : La repentance de sarkononmerci.fr



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Bayrou considère que Sarkozy fait peser une menace sur la démocratie


Bayrou ne laissera pas faire Sarkozy



François Bayrou était l'invité ce matin de Jean-Michel Aphatie sur RTL afin de mettre les français en garde contre le "choix de Nicolas Sarkozy de verrouiller l'information et le débat". Voici les principales déclarations de François Bayrou au cours de cette interview - que vous pouvez écouter dans son intégralité ici.

"Lorsque j'ai tenu une conférence de presse, mercredi, j'ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidations et de menaces. C'est exactement là qu'on en est." François Bayrou a déclaré avoir la certitude "sur la base de témoignages nombreux" que des intimidations et des menaces ont été adressées à la direction de Canal + pour qu'elle annule le débat et "pas seulement à la direction de Canal +, à tous ceux qui s'intéressaient au débat et avait l'intention de le retransmettre."

"Il s'agit d'une liberté fondamentale des françai et une part des enjeux de cette élection présidentielle, c'est le respect des libertés fondamentales des français. Ici, par toute une série de réseaux, que nous connaissons tous, qui rapprochent de très grandes puissances financières et de très grandes puissances médiatiques autour de Nicolas Sarkozy, des interventions directes sont faites auprès des rédactions, sont faites auprès des chaînes de manière que l'information se trouve verrouillée. Je n'accepterai jamais que dans mon pays on verrouille l'information. On est en train de choisir le chemin d'une régression immense qui met en cause le droit élémentaire des français à être informés. Et songez que Nicolas Sarkozy n'est pas encore élu, alors qu'en sera-t-il s'il est élu ?"

"Comme vous savez, je suis quelqu'un de modéré qui a toujours défendu la liberté chez nous et ailleurs. Je l'ai défendue en Pologne parce que Germek se trouve sous le coup d'une menace de lui retirer son mandat de député européen, et ce que je défends en Pologne je le défendrai en France, ce que j'ai défendu contre les régimes de l'Est je le défendrai en France. Je n'ai jamais transigé avec ce droit fondamental, cette liberté fondamentale qui est d'être informé. Ce que je dis là, tout le monde le sait. Il n'y a pas dans ce studio une personne qui ignore ce que je suis en train de raconter là."

"Je dis avec certitude qu'il y a dans l'organisation de Nicolas Sarkozy depuis longtemps une tentative de verrouiller l'information, que ceci passe par des puissances très importantes [...], ce réseau qui fait que se rapprochent de très grandes puissances financières, de très grandes puissances médiatiques et la puissance politique que Nicolas Sarkozy représente. Il faut que vos auditeurs sachent que c'est un extraordinaire frein au progrès du pays. Un pays ne peut pas avancer s'il n'a pas l'information qui permet à chacun des citoyens de se faire une idée de son avenir. Et donc je dis avec certitude que je ne peux accepter que cela se fasse. [...] Je dis que je ferai tout pour qu'en France les libertés fondamentales soient respectées."

"Dire avec gravité qu'il y a sept millions de personnes qui ont choisi de voter pour moi [qui] représentent la droite modérée pour une part, le centre pour une grande part, une partie de la gauche républicaine pour une autre part, et des gens venus de l'écologie ou d'ailleurs. Ils ont tous un point commun, ils pensent que pour réformer notre pays, il faut qu'il se modernise et que pour se moderniser il est important qu'il accepte enfin des règles démocratiques qu'il n'a jamais acceptées jusqu'à ce jour. Or au lieu d'aller dans le sens d'une correction de la Vème République avec des règles démocratiques mieux respectées, Nicolas Sarkozy dans sa pratique de tous les jours, que nous avons sous les yeux à l'occasion du débat, va au contraire dans le sens d'un manque aggravé du respect de ces règles. C'est la raison pour laquelle j'ai dit qu'il représentait pour moi un risque pour la France, j'ai dit le risque de Nicolas Sarkozy : c'est il ne respecte pas l'équilibre des pouvoirs et il risque de briser la société française."

"Je dis avec certitude que nous avons sous les yeux, là aujourd'hui, la preuve que cette propension ou ce choix de Nicolas Sarkozy de verrouiller l'information et le débat est nuisible pour la France. Je ne laisserai pas faire ce genre de chose."

"Nous n'allons pas laisser faire ça. La France ce n'est pas un pays dans lequel qui que ce soit, fut-il candidat avec de puissants amis à la Présidence de la République, peut verrouiller l'information et empêcher la démocratie de se déployer."



On parle de : une menace sur la démocratie



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La conférence de presse de François Bayrou


François Bayrou :
« Sarkozy : Non merci, Royal : Oui peut-être... »



François Bayrou a livré une première partie de ses intentions lors de la conférence de presse de ce mercredi. S'il a déclaré comme on s'y attendait qu'il ne souhaitait pas donner de consigne de vote à ses électeurs, il s'est néanmoins déclaré disposé à les «éclairer» dans leur décision en rendant public son choix personnel, lequel il dit n'avoir pas encore arrêté : «Pour l'heure je ne sais pas ce que sera ma décision», précisant toutefois qu'en revanche il avait une bonne idée de ce qu'il ne ferait pas et consacrant la majeur partie de son intervention à expliciter ce dernier point, se refusant à dire explicitement «je ne voterai pas pour Nicolas Sarkozy» tout en le laissant très fortement entendre.

Sur le plan économique, François Bayrou estime que ni le projet de Nicolas Sarkozy ni celui de Ségolène Royal ne lui semblent en mesure de relancer la croissance. Il dénonce chez l'un et chez l'autre la part belle faite à l'accroissement des dépenses publiques et à l'accentuation de la dette - de soixante milliards chacun, a-t-il estimé. Tout au long de sa conférence de presse, le seul point critique visant particulièrement Ségolène Royal a concerné son projet économique qui selon lui «multiplie les interventions de l’État qui sont inadaptées au contexte actuel». En revanche, «Ségolène Royal paraît mieux intentionnée sur la rénovation de la vie politique». Quant à Nicolas Sarkozy, le leader centriste a ironisé sur sa proposition d de baisser de 4 points les prélèvements obligatoires, «un exploit que n’ont réussi ni Reagan ni Thatcher» ! et souligne que l’élection de celui-ci se traduirait par une aggravation de la déchirure du tissu social et par un blocage de la vie démocratique. «Par son tempérament et les thèmes qu'il a choisi d'attiser, il risque d'aggraver les déchirures du tissu social, notamment en conduisant une politique d'avantages aux plus riches», a-t-il précisé

Pour le reste, ce fut une charge exclusivement dirigé contre le candidat de l'UMP. «Je pense qu'il y a des ressemblances entre Berlusconi et Nicolas Sarkozy», a affirmé M. Bayrou. «Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d'affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l'intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l'ont été», a-t-il insisté, dénonçant pêle-mêle la «proximité de Nicolas Sarkozy avec les médias», «son goût de la menace» et son «tempérament qui accentuera les déchirures du tissu social» et ajoutant que concernant l'attitude de Nicolas Sarkozy vis à vis des élus de l'UDF qu'il tente de rallier à sa candidature en vue du second tour de l'élection présidentielle, «cette manière de multiplier, par pression, des débauchages individuels et de prétendre fabriquer de faux partis, cela ressemble assez à la manière de gouverner des Hauts-de-Seine qui n'est pas pour moi (...) l'exemple de la démocratie»

On l'aura bien compris, dans son analyse des perspectives démocratiques, sociales et économiques, François Bayrou penche indiscutablement pour Ségolène Royal, en faveur de laquelle il n'exclut pas de voter, affirmant qu'il était disposé dans ce cas à rendre publique sa décision afin d'éclairer ses électeurs du premier tour dans leur propre choix pour le second.

On notera enfin que François Bayrou n'a pas souhaité commenter les révélations qui ont été faites dans Sud Ouest, contre sa volonté, concernant le pacte secret que lui aurait proposé Nicolas Sarkozy au lendemain de son accession à la tête de l'UMP, pacte dont l'objectif était de former un front commun contre Chirac, une alliance des jeunes contre «le vieux». Extrait d'un dialogue (ici pour l'écouter) :
- Sarkozy : « Je te propose une alliance contre Chirac. On va faire les jeunes et on va le démoder, lui qui est vieux. On va lui faire la guerre et, au bout du compte, on fait une alliance contre Chirac. »
- Bayrou : « Ca ne m'intéresse pas. Je ne veux pas faire d'alliance avec toi. Je ne veux pas faire une alliance contre Chirac sur le critère de l'âge. Cela ne me ressemble pas. Alors, tu fais ce que tu veux, mais moi, je ne le ferai pas. »

On comprend que Bayrou sait de quoi il parle quand il évoque la conception de la politique d'un Sarkozy, dangereuse pour la France.



On parle de : La conférence de presse de François Bayrou



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Bayrou ou la stratégie du rien


Bayrou, le candidat des TSS
"Votez pour moi, et si vous ne le faites pas pour moi...
...faites-le contre eux
"


Plusieurs sondages récents placent Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a égalité dans les intentions de vote des français, au premier tour mais aussi en cas de second tour qui les opposerait... Une incertitude qui semble tomber à point pour un François Bayrou en perte de vitesse.

Car il semble bien que le candidat du centre soit allez au bout de ce qu'il était capable de récolter à gauche en tant que candidat rempart contre Sarkozy. La dynamique s'essouffle et le voici qui régresse dans les sondages. Ainsi voit-on, et en particulier sur internet , se développer le second pan de sa stratégie électorale : il s'agit maintenant d'appeler les électeurs de droite à éviter le pire et voter Bayrou pour faire barrage à Ségolène Royal.

Il est une chose qu'on ne peut enlever à François Bayrou, il a parfaitement tiré les leçons du 21 avril 2002 et de cet enfant du 21 avril que fut le 6 mai et les 82% obtenus par Chirac : il est plus facile de mobiliser contre que de mobiliser pour. Et le voici donc devenu le candidat du ni-ni : ni Sarko ni Ségo, un candidat qui prétend rassembler sur son nom à la fois les anti-sarkozistes et les anti-ségolénistes : "Vous souhaitez voter contre eux ? Votez pour moi !"

On verrait ainsi paradoxalement se regrouper derrière un même candidat les plus farouches adversaires de Sarkozy et les plus farouches adversaires de Royal. Tous les TSS réunis sous la bannière Bayrou : aux uns il sert le Tout Sauf Sarko, aux autres le tout sauf Sego. Et comme ce "tout" ce ne peut être que lui... puisqu'il ne propose rien.

Surtout ne rien proposer qui puisse effaroucher les français. Rien, c'est toute la stratégie de François Bayrou, le candidat de l'UDF comptant que les électeurs préféreront qui rien plutôt que Sarko, qui rien plutôt que Ségo. Stratégie habile, sans aucun doute, et qui si elle fonctionnait reviendrait à ce qu'en effet nous ayons voté... pour rien !


Voir aussi : La tentation Bayrou ou le vote inutile


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La tentation Bayrou


Bayrou ?... Non plus !


On peut être de droite, penser Tout sauf Sarkozy et choisir de voter Bayrou au premier tour.

On peut être de droite, ou pas d'ailleurs, se sentir une forte proximité avec le projet politique de Bayrou et voter pour lui au premier tour.

Mais ce qui me semble une aberration est de se sentir de gauche et d'adopter cette forme nouvelle de vote utile consistant à anticiper sur les résultats du second tour pour voter Bayrou parce qu'il serait le seul en mesure de battre Sarkozy.

Une nouvelle forme de vote utile : Ce qui jusqu'aujourd'hui était nommé vote utile consistait à renoncer à voter au premier tour pour le candidat le plus proche de ses idées au motif qu'il n'aurait aucune chance de figurer au second tour. C'était choisir alors d'exprimer un choix utile afin de favoriser la présence au second tour d'un candidat de "second choix". Il s'agirait donc maintenant, considérant des sondages de second tour, réalisés alors même que le premier ne s'est pas encore déroulé, de se reporter sur un candidat de "troisième choix" afin d'éviter la victoire du "quatrième choix" !?

Où va la démocratie ? Déjà en 2002, nous avions pris la responsabilité de voter à droite au second tour afin d'éviter l'élection du candidat de l'extrême droite. Il nous faudrait donc maintenant voter à droite dès le premier tour afin d'accroître - croit-on savoir [sic...] - les chances d'éviter l'élection de l'autre candidat de la droite... S'il s'agissait la première fois de défendre la démocratie, le bouchon est poussé cette fois si loin que nous ne serions pas loin d'aboutir à l'inverse : un dévoiement de la démocratie, la gauche n'ayant en France d'autre utilité électorale que d'arbitrer entre les candidats de la droite.

La droite a-t-elle des responsabilités ? Il faut battre Sarkozy, nous en sommes d'accord. Mais nous avons deux tours pour y parvenir. Battre Sarkozy dès le premier tour, c'est de la responsabilité de la droite : qu'elle choisisse son candidat, la gauche choisira le sien. C'est bien à cela que sert un premier tour : choisir. Et au second, on élimine : si Sarkozy est encore dans la course, parce que la droite l'aura choisi, la responsabilité de battre Sarkozy se reportera alors sur l'ensemble des français. Tel est le processus démocratique qu'il nous faut respecter.

A chaque tour sa campagne : Il s'agit pour l'heure d'une campagne de premier tour, première étape du processus démocratique et qui a son importance. Il s'agit que les candidats présentent leurs projets et que les électeurs, sur la base de ces projets, et éventuellement des chances respectives des différents candidats d'accéder au second tour, de choisir qui accédera effectivement au second tour. Il est essentiel au débat démocratique que ce premier tour se déroule. Or opter pour un vote pseudo-utile à trois bandes revient à se projeter directement dans le second tour et occulter le premier et les débats qui doivent s'y tenir. C'est se placer dans ce temps médiatique qui digère tout avant même de s'être nourri, au détriment du temps démocratique qui devrait s'imposer à nous, un tour après l'autre.

Les sondages en question : Nous savons maintenant, parce qu'il y a eu le 21 avril, parce qu'il y a eu le referendum sur le Traité Constitutionnel Européen, parce que depuis quelques semaines l'alerte est donnée - voir en particulier le site des sondés menteurs -, nous savons combien il faut de manière générale être méfiant à l'égard des sondages. Nous savons que les mesures des intentions de vote concernant le premier tour, non seulement devraient être regardées avec des marges d'erreurs de 4% en sus et en moins, mais également que les techniques utilisées pour redresser les données sont elles-mêmes plus que douteuses. Nous savons qu'il nous faut prendre les résultats des sondages concernant le premier tour des élections avec beaucoup de prudence et même de suspicion. Nous savons ainsi qu'à l'heure actuelle, il est tout à fait impossible de dire qui de Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Ségolène Royal arriveront en tête.

Nous savons tout cela et pourtant nous irions accorder la moindre crédibilité à des sondages portant sur un second tour avant même que la campagne de premier tour n'aie eu l'occasion d'aller à son terme ? Ce serait tout de même très étrange, et c'est oublier qu'au lendemain même du premier tour, le 23 avril au matin, tout aura été chamboulé, des dynamiques auront été créés, une situation politique nouvelle sera apparue et une nouvelle campagne débutera. Les cartes auront été redistribuées et seuls les sondages qui prendront en compte cette nouvelle situation seront en mesure d'obtenir une quelconque crédibilité.

Les sondages sont aujourd'hui dans l'incapacité de rendre compte d'une réalité politique qui n'existe pas encore. Il serait parfaitement aberrant de déterminer son vote de premier tour sur de telles bases : des mesures concernant une opinion qui ne s'est pas encore formée à propos d'une réalité qui n'existe pas encore. Aberrant et politiquement irresponsable.

La gauche n'a en réalité d'autre solution que de croire en elle-même, c'est-à-dire en sa capacité à mettre Ségolène Royal en situation de battre Nicolas Sarkozy au second tour. Sa seule chance est que cette campagne-là, celle du second tour, aie bien lieu - et il sera temps alors de jeter un rapide coup d'oeil sur les sondages. D'ici là, l'évidence est que ces sondages de second tour n'ont absolument aucune signification... et diffuse doucement l'âcre odeur de la manipulation !

Ne nous y laissons pas prendre. Ce serait une fois de trop...

Bayrou, candidat inutile ? Il reste ceci, cependant. J'ai été de ceux qui, s'emballant sans doute un peu trop, ont crû à l'éventualité de la présence d'un Bayrou au second tour. Non pas en imaginant qu'il passerait devant Ségolène Royal, mais parce que j'avais pensé que la droite finirait par le préférer à Nicolas Sarkozy. Il semble que la droite ne soit pas si responsable, ou ne parvienne pas à réaliser combien Sarkozy est dangereux pour la France. C'est en tout cas ce que semble indiquer les derniers sondages : pour BVA, Bayrou n'obtient plus que 17% des intentions de vote, contre 21% une semaine plus tôt, tandis que dans le même temps IPSOS quotidien lui accorde 18,5% là où il en obtenait 24.

Une telle situation, si elle perdurait et s'amplifiait, aurait pour le moins l'avantage de clarifier un peu les choses en décrédibilisant par avance l'éventualité de la présence au second tour d'un candidat dont on voudrait aujourd'hui nous convaincre qu'il serait un rempart plus crédible que n'en serait celle qui deviendra la candidate de la gauche. Incapable d'atteindre le second tour, il sera plus facile à plus de citoyens de se convaincre que voter Bayrou est tout à fait inutile - sinon pour les électeurs de droite à faire battre Sarkozy dès le premier tour.

Mais la droite sera-t-elle capable d'un tel sursaut, sachant que Bayrou adopte une stratégie contraire en feignant de n'en être point ?


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L'autre homme de la droite


Qui fait ces propositions ?


Je suis allé explorer les propositions d'un candidat, pour me rendre compte. En voici quelques extraits :

- Temps de travail : Permettre aux salariés qui le souhaitent d’améliorer leur revenu par le jeu libre des heures supplémentaires ... Dans toutes les entreprises, le paiement des heures supplémentaires (entre 35 et 39 heures) sera majoré de 35 % pour récompenser le travail. Les cotisations sociales seront réduites en proportion afin que les entreprises ne supportent aucun coût supplémentaire ;

- Contrat de travail : Je propose donc un CDI universel à droits progressifs ;

- Chômage : En réduisant les charges qui pèsent sur le travail, on libérera l’emploi ;

- Fiscalité des entreprises : Il faut créer un environnement amical pour l’entreprise, y compris fiscal, particulièrement pour les PME. Tout contrôle devrait être précédé d’un conseil, d’un avis, comme on ferait pour un ami, au lieu de sacrifier à la culture d’inquisition et de suspicion ;

- Famille : Pour moi, un mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. Je défends cette vision que certains disent traditionnelle, mais que je trouve être une vision d’avenir. L’altérité sexuelle est source de vie et d’équilibre ;

- Immigration : Dans un pays qui compte quatre millions de chômeurs, pourquoi aller chercher de la main-d’œuvre à l'extérieur ? ;

- Retraites : Je propose une refonte universelle, c'est-à-dire une réforme qui englobe tous les régimes, y compris les régimes spéciaux ;

- Droits de succession : exonération complète jusqu'à 200 000 euros ;

On pourrait s'y tromper, n'est-ce pas ? Ce ne sont pourtant pas là des extraits du programme de Nicolas Sarkozy, mais bien de propositions que l'on trouve sur le site officiel de François Bayrou. Rien pourtant de surprenant à ce que deux hommes de droite, qui ont activement participé à la majorité parlementaire de ces cinq dernières années, proposent des programmes très similaires... et tout à fait conforme à une politique de droite. Aucun doute, que l'un ou l'autre soit élu, ils se donneront la main pour poursuivre ensemble cette politique réactionnaire.

La seule chose qui peut éventuellement surprendre, à la visite du site de François Bayrou, est l'extrême maigreur de son programme... et sa vacuité concernant nombre de questions essentielles. Sans doute qu'il n'a pas voulu trop révéler de la réalité de ses intentions. On le comprend, tant le peu qu'on en lit nous en apprend beaucoup.

Décidément, il n'y a pas à tortiller : Pour battre la droite, il est nécessaire de voter à gauche. Et si l'on veut focaliser sur un tout sauf Sarkozy, il suffit d'entendre ceci : soit Sarkozy l'emporte, soit Bayrou l'emporte et, à plus ou moins court terme, Sarkozy devient son premier ministre... Faisons donc en sorte que ce soit Royal qui accède à la présidence.


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