Attentat Karachi : les familles des victimes insistent
Au début de l'été, le collectif de familles de victimes décédées dans l'attentat de Karachi avait mis en ligne une pétition au titre aussi cinglant qu'évocateur : "Non au mépris du chef de l'Etat à l'égard des familles de victimes de l'attentat de Karachi !" - que je vous invite de nouveau à aller signer.
Aujourd'hui, les familles de victimes de l'attentat de Karachi désespèrent de Nicolas Sarkozy et lui adressent une lettre afin de le rappeler à la fois à ses engagements et à son devoir de président de la République.
Monsieur le Président de la République,
Depuis le début de votre mandat, vous êtes, à maintes reprises, intervenu dans divers dossiers touchant à la liberté comme la libération des infirmières bulgares ou celle d'une désormais célèbre otage des farc, la prise en charge des victimes de crashs d'avions, ou encore l'avenir socio-professionnel de nos compatriotes comme en ce moment avec l'affaire Molex pour laquelle l'Etat s'immisce dans la reprise d'une entreprise privée.
Ce type d'intervention est bien sûr indiscutable et le but de ce texte n'est absolument pas de les contester, mais lorsqu'il s'agit des familles de victimes de l'attentat de Karachi, morts en mission pour une entreprise à l'époque détenue à 100% par l'Etat et aujourd'hui société privée à capitaux publics pour près de 75% de son capital, le discours n'est plus le même et le soutien inexistant.
Nous nous permettons de vous rappeler que notre courrier daté du 8 mai 2009, peu de temps avant votre entretien avec Azif Ali Zardari, est aujourd'hui resté lettre morte... Vous prônez le besoin de sécurité, d'égalité et de justice, dans votre discours de politique étrangère. Vous avez d'ailleurs déclaré le 27 août 2007 : « [...] Je suis enfin de ceux qui pensent que la France demeure porteuse d'un message et de valeurs qui résonnent à travers le monde, ceux de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, de l'humanisme [...] »
Monsieur le Président de la République, si ce discours était sincère, si vous ne souhaitez pas que les jolis messages humanistes français ne soient décrédibilisés par l'indifférence à l'égard de familles de victimes aux revendications légitimes, si les propos que vous avez tenus lors de votre discours à Bruxelles en juin dernier (*) n'étaient qu'une piètre erreur de communication, si vos promesses de justice et de respect des victimes ne sont pas que des promesses électorales, alors vous n'avez d'autre choix que de recevoir notre Collectif, afin de nous assurer de votre soutien indéfectible dans cette affaire.
Nous ne sommes pas des « trucs », nous sommes citoyens français et, à ce titre, l'Etat nous doit la vérité et le respect. Il y a peu, l'une d'entre nous a pensé « Apparemment, Monsieur Sarkozy préfère serrer la main de Kadhafi plutôt que celle d'une veuve de Karachi » … prouvez lui qu'elle se trompe...
Collectif des familles de victimes de l'attentat de Karachi
(*) pour mémoire: « Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd'hui, j'y étais… (rires dans le public) c'est incontestable. » Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre : « Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c'est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu'est-ce que vous voulez que j'aille répondre là-dessus. »
On lit dans ce courrier toute la détresse et toute la colère de familles de victimes qui ne souhaitent qu'obtenir la vérité sur ce qui a conduit à la mort de leurs proches ; et avant cela même, obtenir un minimum de considération et de respect de la part d'un président de la République, qui semble décidément bien incapable de cela, ce minimum requis de décence sinon de grandeur d'âme.
Petit rappel :
Il s'agit de la France en marchand d'armes, sous le gouvernement Balladur. De commissions versées à des intermédiaires pakistanais, c'est-à-dire en clair des pots-de-vin, alors que Nicolas Sarkozy était Ministre du Budget. Il s'agit de rétro-commissions, c'est-à-dire de rétro-pots-de-vin, alors que Edouard Balladur s'apprêtait à concourir aux élections présidentielles et que Nicolas Sarkozy endossait l'habit de directeur de campagne. Il s'agit de Jacques Chirac, trahi par Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy mais devenu président, qui rompt la parole de la France et suspend le versement des commissions promises afin d'empêcher le versement des rétro-commissions. Il s'agit des représailles pakistanaises et de l'attentat de Karachi qui fit quatorze morts, des civils français (11) et pakistanais (3) dont les familles réclament aujourd'hui la vérité. Il s'agit de l'Etat français qui organisa une fausse-piste Al-Qaïda, aujourd'hui écartée par la justice. Et il s'agit du décidément tout petit président des français qui ne trouve rien d'autre à dire que juger tout ceci « ridicule » et « grotesque », au mépris même de ce qu'il appelle « la douleur des familles et des choses comme ça »...
Il s'agit également et encore une fois du silence quasi généralisé de médias complaisants. Et puis donc de nous, simples citoyens, qui ne pesons guère, qui ne pouvons espérer que peser nombreux pour peser un peu, qui avons la possibilité tout de même de relayer le cri de ces familles de victimes, détresse et colère, jusqu'au petit président que nous avons élu. Il s'agit de nous et de la possibilité que nous avons de répondre à l'appel à l'aide que nous ont adressé ces familles de victimes, victimes elles-mêmes, leur appel à signer une pétition.
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Pétition pour la démission de Brice Hortefeux
Attentat de Karachi : pétition en soutien des familles de victimes
Le collectif de familles de victimes décédées dans l'attentat de Karachi a mis en ligne une pétition au titre aussi cinglant qu'évocateur : "Non au mépris du chef de l'Etat à l'égard des familles de victimes de l'attentat de Karachi !".
Je vous invite à aller la signer.
En voici le texte :
NON AU MEPRIS DU CHEF DE L’ETAT A L’EGARD DES FAMILLES DES VICTIMES DE L’ATTENTAT DE KARACHI !
En Avril 2008, l’ensemble des familles de victimes de l’attentat du 8 Mai 2002 à Karachi était reçu, par Le Président Nicolas SARKOZY alors qu’une instruction était en cours au Tribunal de Grande Instance de Paris depuis plusieurs années.
Il s’était alors engagé à nous informer des avancées de l’enquête et à nous recevoir chaque année pour nous assurer de la volonté de l’Etat français que toute la vérité et la lumière soient faites sur cet acte criminel odieux.
A la suite des révélations parues dans plusieurs grands quotidiens nationaux courant décembre 2008, nous avons souhaité être à nouveau reçu par le Président de la République à l’Elysée comme il s’y était engagé.
Le 20 Janvier 2009, Le Chef de l’Etat nous fit savoir de manière stupéfiante, par l’un de ses plus proches conseillers, qu’il ne pouvait faire droit à cette demande puisqu’« en application du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, le chef de l’Etat ne peut intervenir dans le cours d’une procédure judiciaire ».
C’est à se demander si ces mêmes principes n’étaient pas présents à l’esprit du Chef de l’Etat lorsqu’il nous avait reçus en Avril 2008.
Face à notre incompréhension, nous avons réitéré notre demande d’être reçu par le Chef de l’Etat le 8 mai 2009, cette requête est restée sans réponse à ce jour et pour cause….
En effet, le 18 Juin 2009, lors de notre rencontre à Cherbourg avec les Juges d’Instruction en charge de l’information, ceux-ci nous informaient notamment du fait que le mobile de l’attentat pouvait être lié à l’arrêt du versement de commissions du fait de l’existence de rétrocommissions illicites en relation avec la vente de sous-marins au Pakistan. Cette décision de ne plus honorer la parole de la France ayant été prise sous la Présidence de Monsieur Jacques Chirac.
Le lendemain, soit le 19 Juin 2009, Le Président Nicolas Sarkozy déclarait en réponse à une question d’un journaliste de l’AFP : « C’est ridicule […] C’est grotesque […] Qui peut croire à une fable pareille ? ».
Nous demandons instamment au Chef de l’Etat de tenir ses engagements à notre égard et de nous recevoir afin qu’il réitère la volonté solennelle de l’Etat français que rien ne viendra s’opposer à la recherche de la vérité et que le crime de nos proches ne restera pas impuni.
Soutenez nous en signant la pétition.
Où l'on parle de : Attentat de Karachi
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Affaire d'Etat : de l'attentat de Karachi à Nicolas Sarkozy
Nous sommes en l'an 2 après Sarkozy ; toute la France est désertée par ses journalistes... Toute ? Non ! Car une toile peuplée d'irréductibles plumes de presse résiste encore et toujours à la compromission. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons propagandistes des camps retranchés de TF1, du Figaro, d'Europe 1 et de France Télévision...
Pourquoi cette introduction ? Parce que le journalisme est un métier et parce que le simple bloggeur que je suis n'est pas équipé pour rendre compte avec tout le sérieux et tout le recul professionnel nécessaires d'un sujet aussi grave que cette affaire de l'attentat de Karachi et de ses derniers développements qui la font ressembler de plus en plus à une affaire d'Etat, à côté duquel le watergate américain pourrait passer pour du menu fretin.
Il s'agit de la France en marchand d'armes, sous le gouvernement Balladur. De commissions versées à des intermédiaires pakistanais, c'est-à-dire en clair des pots-de-vin, alors que Nicolas Sarkozy était Ministre du Budget. Il s'agit de rétro-commissions, c'est-à-dire de rétro-pots-de-vin, alors que Eouard Balladur s'apprêtait à concourir aux élections présidentielles et que Nicolas Sarkozy endossait l'habit de directeur de campagne. Il s'agit de Jacques Chirac, trahi par Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy mais devenu président, qui rompt la parole de la France et suspend le versement des commissions promises afin d'empêcher le versement des rétro-commissions. Il s'agit des représailles pakistanaises et de l'attentat de Karachi qui fit quatorze morts, des civils français (11) et pakistanais (3) dont les familles réclament aujourd'hui la vérité. Il s'agit de l'Etat français qui organisa une fausse-piste Al-Qaïda, aujourd'hui écartée par la justice. Et il s'agit du décidément tout petit président des français qui ne trouve rien d'autre à dire que juger tout ceci « ridicule » et « grotesque », au mépris même de ce qu'il appelle « la douleur des familles et des choses comme ça »...
Il s'agit aussi de ces journalistes qui se contentent de ricanements complaisants quand Nicolas Sarkozy tente de tourner en ridicule le journaliste de l'AFP qui s'est permis de l'interroger à ce sujet - qu'il en soit donc remercié. Il s'agit de l'ensemble des médias nationaux traditionnels qui se contente du strict minimum d'analyse et de commentaires autour de cette affaire gravissime, où les plus hautes personnalités de l'état sont en cause. Il s'agit du fait que c'est un journal en ligne, Mediapart en l'occurrence, qui seul a fait le nécessaire travail d'enquête et d'information... et porte donc seul la dignité d'un métier.
Il s'agit enfin d'Olivier Bonnet, journaliste bloggeur, qui a pondu sur ce sujet un article dont la qualité me conduit à me contenter de vous inviter à vous en aller le lire :
Le Pakistan a-t-il fomenté l’attentat de Karachi en 2002, en représailles à l’arrêt du versement par Jacques Chirac des commissions occultes auquel Édouard Balladur, alors Premier ministre, s’était engagé ? Cet accord secret obligeait-il aussi au règlement de rétro-commissions qui ont servi à financer la campagne présidentielle du candidat Balladur en 1995 ? Son ministre du Budget de l’époque, Nicolas Sarkozy, pouvait-il ne pas être au courant ? Bonne nouvelle : les juges et les journalistes font leur travail. Mais mauvaise nouvelle : la nouvelle loi de programmation militaire, permettant de criminaliser la contestation des "intérêts économiques stratégiques" de la France, englobés dans la "sécurité nationale", et l’extension du secret-défense à de nombreux nouveaux domaines, rendra impossible toute investigation future dans des affaires de ce genre. Surtout si l’on ajoute la suppression du juge d’instruction planifiée par le Pouvoir. L’ensemble assurera l’impunité à nos gouvernants et à leurs partenaires économiques privés, définitivement à l’abri de la justice et de tout contrôle citoyen. Synthèse et mise en perspective de l’installation institutionnelle d’une République bananière.
Première partie : Attentat de Karachi, contrat Agosta, rapport Nautilus : Comment d’éminents dignitaires pakistanais ont perpétré l’attentat pour faire pression et se venger de Jacques Chirac, coupable d’avoir mis un terme à un mécanisme de corruption dont le grand bénéficiaire français était l’ancien Premier ministre Édouard Balladur. Vous avez dit affaire d’État ?
Deuxième partie : De Balladur à Sarkozy [...] Par conséquent, Sarkozy savait forcément que le financement de la campagne présidentielle dont il était le directeur provenait d’une caisse noire transitant par la société créée sous ses auspices de ministre du Budget.
Troisième partie : Vers l’inéluctable étouffement ? [...] Déjà, une dépêche d’hier de l’agence Reuters donne le ton des évolutions futures du dossier : « Le parquet de Paris a assuré lundi qu’il n’existait aucun élément objectif accréditant la piste militaire pakistanaise dans l’enquête sur l’attentat de mai 2002. (...) Le parquet va aussi plutôt dans le sens de Nicolas Sarkozy, qui avait qualifié vendredi l’hypothèse de "fable" ». Rendormez-vous, braves gens, le couvercle ferme bien hermétiquement la cocotte-minute des affaires d’État...
Un autre journaliste bloggeur nous raconte en dix points ce que l'on sait de l'affaire de Karachi. Oui, le journalisme est un beau métier, lorsque les patrons de presse ne sont pas soumis au pouvoir.
Et pour en savoir plus
Tout ce qu’en dit la blogosphère
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Où l'on parle de : De l'attentat de Karachi à Nicolas Sarkozy
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Et hope, Obama !
C'est donc fait. Barack Obama sera le 44ème président des Etats-Unis d'Amérique, et le premier à ne pas être blanc. Et le moins qu'on puisse dire est qu'il soulève derrière lui un immense panache d'espoir, non seulement en son pays, mais ailleurs dans le Monde.

© La République des Fourmis par SaT - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Pourtant, être noir ne suffit pas. Certes, il n'est en rien négligeable que, historiquement dominé par les blancs, la plus grande démocratie du monde par sa population élise un homme noir. Bien au contraire, ce fait est en lui-même un formidable espoir, un signe que de l'homme peut advenir, à l'occasion, autre chose que le pire. Mais cela ne saurait suffire : Barack Obama est avant tout un homme politique et sa mission est désormais et avant tout d'ordre politique.
Or être noir ne constitue pas un projet politique. Or, être noir ne fait pas une politique économique et sociale. Or, Barack Obama a pris beaucoup de précautions à faire une campagne au centre, sur un projet politique qui à beaucoup d'égards se résume au thème du changement - "Change" - accompagné du slogan "Yes, we can !". On peut d'ailleurs noter avec quelque méfiance qu'en France, Nicolas Sarkozy s'est fait élire sur le thème similaire de la rupture, accompagné d'un "Tout est possible" tout aussi semblable. On voit ce qu'il en a été...
Si Barack Obama a très vraisemblablement une envergure sans commune mesure avec celle de notre tout petit Sarkozy, il n'en reste pas moins qu'il faut craindre que la déception soit à la mesure du formidable espoir que soulève son élection. Il sera un président américain, probablement meilleur que son prédecesseur, probablement plus social, probablement moins enclin à tout miser sur l'efficacité économique de la main invisible, probablement moins cowboy bas-du front sur la scène internationale, et c'est déjà beaucoup. Mais juste et pas davantage qu'un président américain.
Si espoir il faut avoir - et l'espoir est en effet impératif à l'Homme - il est « tout simplement qu’à force de faire campagne sur le thème du changement, le désir qu’il advienne vraiment va peut-être persister et croître suffisamment pour qu’il devienne un jour réalité, du propre fait des gens eux-mêmes, où qu’ils se trouvent et quelle que soit l’alternative voulue. » C'est un immense espoir et qui a l'avantage d'être raisonnablement crédible. Il est formulé en conclusion d'un article particulièrement éclairant que je vous invite à aller lire, écrit par Yannis Youlountas et intitulé Pourquoi la victoire d’Obama ne changera rien - et dont j'aime aussi beaucoup le sous-titre : Se réjouir sans s’illusionner.
Se réjouir sans s’illusionner. Oui, c'est exactement ça. Se réjouir parce que l'élection de Barck Obama va dans le bon sens, ne pas s'illusionner parce qu'on y va doucement... Et il y a en cette élection d'un nouveau président américain d'avantage de menus espoirs qu'une grande espérance - rappelons ici que, selon la doctrine marxiste, la seule espérance réalisable serait la révolution des ouvriers contre l'ordre mercantile établi.
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JO de Pékin : déjà une médaille en Or pour la France
Cette XXIXe édition des Jeux Olympiques, qui se déroulent donc à Pékin, commencent on ne peut mieux pour la délégation française avec cette médaille d'or que vient de décrocher Nicolas Sarkozy dans la discipline reine de la Realpolitik.
Cette médaille, Nicolas Sarkozy l'a obtenue au terme d'un parcours sans faute clos par la figure libre dite du baissage de culotte / admirez mon faux-cul qui a enthousiasmé le public et recueilli tous les suffrages du jury. De l'avis des spécialistes, jamais jusqu'alors cette figure n'avait été réalisée avec une telle audace et une telle perfection. "Avec Nicolas Sarkozy, le cynisme politique est au-delà du sport et devient un art", a déclaré Hu Jintao, le président chinois, spécialiste mondialement reconnu de la discipline.
On pourrait se contenter de narrer dans le détail le baissage de culotte / admirez mon faux-cul réalisé par Nicolas Sarkozy, ce grand écart admirable entre sa venue à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques et la rencontre qui ne se fera pas avec le Dalai Lama tibétain lors de sa venue à Paris la semaine suivante. Ce serait oublier la longue préparation qui a précédé cette figure audacieuse et qui a permis à Nicolas Sarkozy d'éliminer un à un tous ses adversaires.
Car en déclarant le 13 novembre 2007 à Strasbourg, en séance solennelle devant le Parlement européen : "Dans la Démocratie européenne, j’ajoute que tous ceux qui ont fait l’expérience de renoncer à la défense des Droits de l’Homme au bénéfice de contrats, n’ont pas eu les contrats, et ont perdu sur le terrain des valeurs", Nicolas Sarkozy a permis que son baissage de culotte / admirez mon faux-cul se transforme en réalité en un magnifique double grand écart piqué dit du Ce que je dis / Ce que je fais.
Mais ce n'est pas tout. Les connaisseurs de la discipline savent que l'ingrédient essentiel à la réalisation d'une Realpolitik de haut niveau est le cynisme. C'est bien cette dimension qu'atteint Nicolas Sarkozy avec cette autre déclaration qu'il fit il y a quelques semaines : "Ce n’est pas à la Chine de fixer mon agenda, ni de dicter mes rendez-vous". Ce fut pourtant la Chine qui fixa son agenda - sa venu à Pékin pour l'ouverture de JO - et dicta ses rendez-vous - celui qu'il n'aura pas avec le Dalai Lama.
Notons qu'avant donc ce splendide final du baissage de culotte / admirez mon faux-cul, Nicolas Sarkozy s'était livré avec un brio qui lui semble presque naturel à quelques figures de cirage de pompes, dont nous ne résistons pas à vous relater les plus réussies :
"Si l'organisation des JO était un sport, je suis sûr que vous seriez d'accord avec moi pour qu'on attribue à la Chine la médaille d'or" ;
"Je me réjouis vivement à la perspective de me rendre à Pékin. Ces olympiades promettent d'être une grande fête sportive et une réussite spectaculaire" ;
"L'organisation des Jeux à Pékin consacre, de manière solennelle, la reconnaissance de ce qu'est la Chine du 21e siècle : une puissance moderne, d'envergure mondiale; un des géants du monde d'aujourd'hui".
Enfin, il parvint à éviter soigneusement les écueils des prisonniers politiques chinois dont il ne livrera pas aux autorités chinoises la liste promises et de la situation du Tibet dont il ne parlera évidemment pas.
Le temps est loin où la Realpolitik était un sport où les allemands raflaient toutes les médailles - rappelons l'origine allemande du mot qui fut appliqué pour la première fois à Otto von Bismarck qui suivait la trace de Klemens von Metternich dans la recherche diplomatique d'un équilibre pacifique entre empires européens. En dépit de ce glorieux passé, Angela Merkel, la représentante allemande, a fait une prestation catastrophique en déclarant qu'elle recevrait le Dalai Lama et ne se rendrait pas à la cérémonie d'ouverture des JO. Ridicule ! Inacceptable à ce niveau de la compétition !
Quant aux américains, autres maîtres mondiaux de la discipline, ils s'en retourneront cette fois-ci bredouilles. George W. Bush, certainement aujourd'hui trop vieux pour se maintenir au sommet de l'élite mondiale, a profondément déçu en enchaînant des figures dépourvues d'audace et de panache sur le thème d'un "je me rendrai à la cérémonie d'ouverture parce que les JO c'est pas de la politique c'est du sport" sans imagination, presque pitoyable en regard du cynisme terrifiant de notre médaillé olympique français.
"Mais quel est donc votre secret ?!", a demandé sans parvenir à dissimuler son admiration un journaliste de Moscou à Nicolas Sarkozy. "Je me suis entraîné avec acharnement", a répondu ce dernier avec un petit sourire mi-énigmatique mi-carnassier. Il faut en effet se souvenir qu'en l'espace d'un an, Nicolas Sarkozy a frayé avec le despote russe Vladimir Poutine dont il fut le seul à féliciter l'élection, le terroriste lybien Mouammar Khadafi qui planta sa tente à Paris pour Noël et le dictateur syrien Bachar el Assad qui fut convié aux cérémonies officielles du 14 juillet.
Ne passons pas sous silence que de telles performances suscitent jalousies et suspicions. D'aucuns se permettent déjà de parler de dopage. Gageons que notre champion saura faire taire ces méchantes rumeurs, au besoin en muselant la presse. A la chinoise, pourrait-on dire...
Source : JO de Pékin : déjà une médaille en Or pour la France
Lire aussi : Sarkozy, Pékin et le dalaï lama : une Bérézina diplomatique
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Billet précédent : Le moral des français : plus ça va et plus c'est pire !
Le dernier pavé de Daniel Cohn-Bendit
Nicolas Sarkozy se rendra à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Le coprésident des Verts européens, Daniel Cohn-Bendit, a estimé, mercredi 9 juillet, que cela relevait de "l'immonde" et que cette décision ne visait qu'à vendre des "centrales nucléaires et des TGV" aux Chinois.
Le jeudi matin, Nicolas Sarkozy était présent à la réunion plénière du Parlement Européen et Daniel Cohn-Bendit lui a dit son fait sans nuances. Dans un virulent discours, la voix blanche d'émotion, il lui a notamment reproché sa décision de se rendre aux Jeux-Olympiques de Pékin, estimant que c'était "minable".
"Vous allez manger avec des baguettes avec le président chinois Hu Jintao. Je vous souhaite bon appétit", a commencé Daniel Cohn-Bendit qui pour l'occasion portait le T-Shirt de Reporter Sans frontières montrant les anneaux olympiques menottés.
"Quand vous rédigerez votre autobiographie, vous regretterez ce que vous avez fait", a-t-il ajouté, estimant que Nicolas Sarkozy avait "une occasion en or" de dire : "Je ne participerai pas à la mascarade du Parti communiste chinois".
"C'est une honte, c'est minable d'aller à l'ouverture des Jeux Olympiques", a conclu l'ancien leader de Mai 68.
Ne vous demandez plus pourquoi le petit candidat, pas encore petit président, clamait qu'il voulait "liquider l'héritage de Mai 68 une bonne fois pour toutes". Voyez plutôt : cette liberté de parole, ce ton irrévérencieux, c'est tout de même insupportable !...
Nota Bene : Robert Ménard, le président de l'association Reporters sans Frontières, avait auparavant déclaré sur RTL: "Nicolas Sarkozy nous avait dit : 'je ne prendrai pas de décision avant d'en parler aux autres pays européens'. Il y a un certain nombre de pays européens qui ne veulent pas y aller (...) Il leur a demandé leur avis à eux ? Il nous avait dit : 'J'irai ou j'irai pas, selon l'avancée des discussions entre les autorités chinoises et les proches du Dalaï-lama'. Mais où elles en sont ces discussions ? Y a pas l'ombre d'une avancée. Sur la Chine, il nous avait expliqué à longueur de temps, quand il était candidat : 'C'en est fini avec la realpolitik. C'est pas en faisant des affaires qu'on recadrera les droits de l'homme'. C'est exactement ce qu'il fait. Il a trahi tous ses engagements dans cette affaire là. Je suis furieux car c'est un coup de poignard dans le dos des dissidents chinois. A quelque semaines des JO, c'est un blanc-seing pour la répression. Voilà ce que c'est cette position [de Nicolas Sarkozy, ndlr]".
Bonus Track :
Crédit dessin : Maëster
Source : Le dernier pavé de Daniel Cohn-Bendit
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Billet précédent : L'UMP toute nue
Ingrid Bétancourt libérée par le président Uribe
Ingrid Betancourt, libre : "Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie"
En ce moment de joie intense, il serait assez insupportable à beaucoup d'entre nous qui avons si longtemps espéré d'en arriver à ce dénouement heureux que Nicolas Sarkozy tente de tirer un profit politique personnel de cette libération par une de ces manoeuvres de récupération émotionnelle dont il a le secret. Il n'y a aucune incongruité à évoquer dès maintenant ce sujet tant on sait le personnage coutumier de ce genre d'indécence, tant on peut nourrir de méfiance quant à sa capacité à l'humilité respectueuse, à ne pas tirer éhontément la couverture à lui.
Ce mercredi 2 juillet, le ministre de la défense colombien a annoncé la libération d'Ingrid Bétancourt. Enfin !
Une opération menée par les forces armés colombiennes a permis la libération, mercredi 2 juillet, de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle Ingrid Betancourt ainsi que de trois citoyens américains et onze militaires colombiens qui étaient séquestrés par les FARC. Juan Manuel Santos, ministre colombien de la défense, a annoncé la nouvelle depuis Bogota, en précisant que la libération est intervenue près de San Jose del Guaviare, dans le sud-est du pays.
"Je veux d'abord rendre grâce à dieu et aux soldats de Colombie", a déclaré l'ex-otage dans une première déclaration à la radio Caracol. Ingrid Betancourt, âgée aujourd'hui de 46 ans, ex-candidate écologiste à la présidence de la Colombie, était otage des Farcs depuis plus de six ans.
La libération d'Ingrid Betancourt a été rendue possible par une négociation des services de renseignements colombiens avec des groupes dissidents des Farc, déclare l'ex-mari de la Franco-colombienne, Fabrice Delloye. "Le gouvernement colombien a tenté de trouver des solutions, une solution était bâtie sur le fait que des groupes se distinguaient du secrétariat général et cherchaient une solution pour quitter la guérilla sans être emprisonnés des années."
En annonçant la libération des otages, le ministre de la défense a en effet fait le récit d'une opération de renseignement et d'infiltration de très haut niveau. Il a notamment affirmé que les otages se trouvaient détenus en trois lieux différents et qu'afin de permettre leur libération, il a été nécessaire pour les forces armées colombiennes d'infiltrer le secrétariat, l'instance de direction collective de plus haut niveau des Farc. C'est dans ce contexte qu'il a été décidé par les responsables du mouvement de guerilla de rassembler les otages afin de les placer sous le contrôle unique d'Alfonso Cano qui a pris la tête de Farc après le récent décès de Manuel Marulanda, dit "Tirofijo".
Selon le ministre, cette opération a été réalisée avec l'appui logistique d'une "organisation fictive" disposant d'un hélicoptère qui était en réalité un appareil de l'armée colombienne. Les forces armées colombiennes avaient également infiltré, toujours selon le ministre, le front numéro 1 des Farc, dirigé par Gerardo Antonio Aguilar, dit "Cesar", qui detenait une partie des otages. Ce responsable a été arrêté alors qu'il acheminait, à l'aide de l'hélicoptère de l'armée, des otages vers le point choisi pour rassembler les trois groupes et les remettre à Alfonso Cano.
A la demande du président Uribe, un travail de renseignement d'une ampleur jusque là inconnue, incluant le paiement d'informations et la protection des témoins, a été développé au cours de la dernière année par les forces armées et la DAS - département administratif de sécurité - avec l'aide de consultants israéliens, pour la plupart officiers en retraite de l'armée d'Israël.
Une très forte mobilisation médiatique en faveur de la libération d'Ingrid Betancourt, détenue depuis février 2002, existait en Europe. Mais l'espoir de la voir libre avait été plusieurs fois déçu. D'abord en 2003, lorsque Dominique de Villepin, alors premier ministre, avait monté une mission de négociation et dépêché un avion. Puis en mars 2008, lorsque la diplomatie française et le président vénézuélien, Hugo Chavez , avaient participé à l'envoi d'hélicoptères dans la zone où l'otage a finalement été libéré. La dernière preuve que l'otage était encore en vie, une vidéo où elle apparaissait immobile, avait été diffusée en novembre 2007.
Les conditions de cette libération démontrent de manière limpide que Nicolas Sarkozy n'est absolument pas impliqué dans l'opération qui l'a rendue possible, et c'est heureux tant cela devrait nous épargner toute fanfaronnerie de la part de celui-ci. En effet, en ce moment de joie intense, il serait assez insupportable à beaucoup d'entre nous qui avons si longtemps espéré d'en arriver à ce dénouement heureux que le petit président français tente de tirer un profit politique personnel de cette libération par une de ces manoeuvres de récupération émotionnelle dont il a le secret. Il n'y a aucune incongruité à évoquer dès maintenant ce sujet tant on sait le personnage coutumier de ce genre d'indécence, tant on peut nourrir de méfiance quant à sa capacité à l'humilité respectueuse, à ne pas tirer éhontément la couverture à lui. Qu'il nous laisse donc en paix savourer notre joie qui est entière !
Bienvenue parmi nous, Madame Bétancourt. Nous vous appelions Ingrid.
Source : Ingrid Bétancourt libérée par le président Uribe
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Billet précédent : Sarkozy : la preuve par la langue de bois
Construction européenne, referendum et souveraineté populaire
Europe : le Petit Président et le gros pot de confiture du mensonge
Nicolas Sarkozy disait : "L'Europe c'est le partage consenti d'une souveraineté. Et la souveraineté c'est le peuple. A chaque grande étape de l'intégration Européenne, il faut donc solliciter l'avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du peuple".
Mais ça, c'était il y a longtemps. C'était avant son élection. Après, il a dit : "Je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas. Je ne vous décevrai pas", et puis il est devenu Petit Père des People.
permalien de l'article : Construction européenne, referendum et souveraineté populaire
Sarkozy trébuche sur la scène internationale
Les bourdes et les bourrelets diplomatiques d'un tout petit président
L'inconvénient avec les affaires étrangères est qu'on ne peut pas dire n'importe quoi. C'est que sur cette scène là, contrairement à celle de la République Bananière de France, c'est qu'on ne peut contraindre l'Autre à se taire et à se prosterner. Il est là des bourrelets qui ne se dissimulent pas d'un simple coup de gomme technologique.
En France, le petit président peut prétendre avoir été invité pour des vacances hors de prix par des amis dans une villa luxueuse , Agnès Cromback et Mathilde Agostinelli, respectivement présidente du joaillier Tiffany-France et responsable de la communication de Prada-France (qui habille Cécilia Sarkozy), ils ne sont pas nombreux à insister sur le risque de conflit d'intérêts entre un président en charge des affaires publiques et des groupes d'intérêts privés. Il devrait pourtant être tout à fait possible d'avoir des amis qui ne vous inondent pas de "cadeaux" - ou alors une cravate pour Noël...
En France, la femme du petit président peut prendre une angine blanche pour une excuse diplomatique, ils seront peut nombreux à souligner l'irresponsabilité de la dame, laquelle était tout à fait rétablie le lendemain lorsqu'il s'est agi pour elle d'aller faire son shopping chic en short et en T-shirt dans les rues de Wolfeboro. Lire ici, par exemple.
En France, le petit président peut déclarer que sa femme n'a de compte à rendre à personne, ils ne sont pas nombreux à s'effarer qu'on puisse s'affranchir avec une telle arrogance de la Constitution, dire qu'être la femme du président, fut-il de si peu d'envergure, n'est pas un statut et n'affranchit pas des lois de la République.
En France, le petit président peut voir une de ses promesses phares invalidée par le conseil constitutionnel, ils ne sont pas nombreux à insister sur le fait que c'était plus que prévisible, tellement que son propre ministre du budget (Woerth. Nicolas Woerth, je crois) et sa ministre du logement (Boutin. Nicole Boutin, je crois) avaient été sermonné par le petit président pour avoir évoqué, dès le mois de mai, ce "petit problème d'anticonstitutionalité" de la promesse du candidat Sarkozy.
En France, le petit président peut formuler le projet d'enfermer les pédophiles au-delà du terme de sa condamnation, fixée par une décision de justice, ils ne sont pas nombreux à souligner l'aberration de tels propos, alors même que l'ensemble des acteurs du monde judiciaire et carcéral souligne le manque de moyens nécessaires à l'application des lois existantes, et qui se succèdent à un rythme tout aussi aberrant - celui des faits divers - sans jamais avoir la moindre chance de répondre efficacement aux problèmes de la récidive ou de l'absence de soins psychiatriques dans les établissements pénitentiaires.
En France, les médias se taisent quand il le faut, font des courbettes dégoulinantes à leur petit père des people, et se charge avec soumission de retoucher les paroles du petit président pour en gommer les bourrelets disgracieux. Mais donc, les bourrelets s'accumulent également sur la scène internationale :
Nicolas Sarkozy s'est invité au sommet européen des ministres de l'économie et des finances pour expliquer sa politique économique, largement suspectée de prendre des largesses avec l'objectif de réduction de la dette. Et voilà notre petit président qui se prend une remontée de bretelle par l'ensemble de nos partenaires européens. Lire ici, par exemple.
Nicolas Sarkozy est allé en Afrique... et il faut lire, par exemple, Le faux pas africain de Sarkozy, par Philippe Bernard, pour comprendre l'ampleur des dégâts provoqués par un discours donneur de leçons et paternaliste, qui a multiplié les clichés sur l'homme africain.
Le premier ministre de Nicolas Sarkozy (il s'appelle Fillon. Nicolas Fillon, je crois...) a prétendu sur TF1 que Rodriguez Zapatero, son homologue espagnol, lui avait confié, en juillet, qu'il regrettait la régularisation de 600 000 sans-papiers à laquelle son gouvernement avait procédé en 2005, et s'était engagé "à ne plus le refaire". Mais voilà, le démenti de Madrid ne s'est pas fait attendre : contrairement à ce qu'affirme François Fillon, Zapatero ne "regrette" pas "amèrement" le choix de la régularisation et ne regrette en aucune façon cette décision, qui était "nécessaire, commode et positive". Le premier ministre espagnol a expliqué que son gouvernement et lui même considèrent que "personne ne peut travailler dans l'illégalité", ajoutant qu'il "ne permettrait pas" que 600 000 personnes travaillent sans-papiers.
Le ministre des affaires étrangères de Nicolas Sarkozy (Kouchner. Nicolas Kouchner, je crois) s'est laissé allé à suggérer qu'il faudrait à l'Irak un autre premier ministre. Mais voilà, l'Irak qui est un pays souverain n'a pas souhaité laisser dire et il a fallu s'excuser... plutôt que de voir s'allonger encore la liste des pays qui aimeraient sans doute déjà - cela ne fait que 100 jours - suggérer à la France de changer de Président...
Enfin, le petit président Nicolas Sarkozy prononce un discours sur la politique étrangère de la France devant l'ensemble de nos ambassadeurs et l'on comprend, cette fois définitivement, qu'il entend rompre avec la vision universaliste et laïque du Monde, qui est une tradition diplomatique française qui a beaucoup de mérite, pour s'aligner sur la vision communautariste du "choc des civilisations" de l'administration américaine de son ami George Bush (Lire ici, par exemple). Ainsi, aussi, le discours de politique étrangère du président français aura fait la une de la presse libanaise, par exemple et, à lire le quotidien anglophone de Beyrouth The Daily Star (ici), on comprend que lorsque Nicolas Sarkozy se démarque de Washington, est souligné qu'il lui reste des progrès à faire pour comprendre la région et que pour atteindre ses objectifs dans cette région du monde, il lui faudra autre chose que des bonnes intentions. En voilà qui ont tout compris à Nicolas Sarkozy : les discours compassionnels, les bonnes intentions et l'art de communiquer ne font pas une politique efficace.

Ils ont un président à poignées.
On parle de : Sarkozy trébuche sur la scène internationale







