Le gros mensonge de Nicolas Sarkozy
«L'authenticité se lit sur mon visage (...) personne ne m'a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge » (Nicolas Sarkozy, conférence de presse du 8 janvier 2008).
C'était il y un peu plus d'un an et déjà on s'étonnait du culot et de l'arrogance de cet homme dont le mensonge et la trahison jalonnent sa vie d'homme politique.
Jeudi dernier, lors de son intervention télévisé "Face à la crise", il a récidivé en déclarant - face à 15 millions de français - la main sur le coeur et avec quelques trémolos dans la voix : «Je suis quelqu'un de très déterminé, et quand je prends un engagement, j'ai l'habitude de le tenir. On m'a fait beaucoup de reproches dans ma vie politique : pas de mentir. »
L'indispensable Torapamavoa récapitule dans une de ces petites vidéos bien senties, et dont il a le secret, quelques-uns des plus célèbres mensonges qui ont marqué la vie politique de Nicolas Sarkozy. C'est utile, mais il n'est pas nécessaire de remonter le temps, tant l'intervention télévisée du tout-petit-président, jeudi dernier, était elle-même jalonné de mensonges.
Passons d'abord sur ce glissement qui de 2007 où le candidat Sarkozy déclarait qu'il serait le candidat du pouvoir d'achat, l'a conduit en 2008 à déclarer qu'il ne pouvait tout de même pas « vider des caisses déjà vides » et que « réduire la vie politique française à la seule question du pouvoir d'achat [était] absurde », pour en 2009 - "Face à la crise", donc - parvenir à pérorer deux heures durant sans évoquer une seule fois le pouvoir d'achat, réussissant le tour de force de n'en pas même prononcer le nom.
Ne revenons pas non plus sur Gandrange, où les salariés du site d'Arcelor Mittal se souviennent très précisément et très amèrement des promesses faites par le président et dont ils savent aujourd'hui qu'elles ne seront pas tenues, salariés abandonnés à leur sort qui auront certainement apprécié les efforts de ce nouveau super-menteur pour prétendre le contraire avec un aplomb tout à fait délirant.
Tout au long de cette interminable émission, Nicolas Sarkozy s'est ainsi autorisé à tordre faits et chiffres selon son bon vouloir, persuadé qu'il est que la parole peut avantageusement se substituer à la réalité.
Certains ont par exemple relevé le mensonge proféré à propos du cadeau fait aux banques françaises - déjà près de 40 milliards d'euros, et non 25 comme annoncé jeudi soir -, quand le tout-petit-président a cru en sus pouvoir impunément énoncer qu'il ne s'agissait que d'un prêt consenti par l'Etat et qui de ce fait rapporterait à ce dernier « 1,4 milliards d'intérêt, pour financer des mesures sociales ».
En réalité, le sauvetage de Dexia, réalisé par un achat massif d'actions, a d'ores et déjà coûté 770 millions d'euros (en moins-value à réaliser) aux contribuables français ; surtout, l'Etat s'est lui-même endetté afin de pouvoir prêter aux banques, ce qui signifie que d'une part il paie lui-même des intérêts, et que d'autre part il affaiblit sa propre position sur les marchés, renchérissant d'autant les futurs emprunts de l'Etat.
D'autres se sont intéressés aux affirmations présidentielles à propos de la relance par la consommation pour laquelle a opté la Grande Bretagne. « Si les Anglais ont fait cela, répondit-il, c’est parce qu’ils n’ont plus d’industrie, à la différence de la France […]. Les services pèsent pour 15% du PIB anglais. Ils pèsent pour 3% du PIB français. […] Gordon Brown ne peut pas faire ce que j’ai fait avec […] un certain nombre d’industries parce qu’ils n’en ont plus. » s'est par exemple autorisé à dire Nicolas Sarkozy, quand la réalité est toute autre puisque selon l’OCDE, la part de l’industrie dans les PIB français et britanique est identique (12,6%). Quant aux services, ils occupent en France une part prépondérante du PIB : 77,3%... et non pas 3% !!!
Et super-menteur cependant de poursuivre : « Le jour où les Anglais ont décidé de réduire de deux points la TVA [c’est 2,5 point en fait, mais le président n’est pas à cela près], un certain nombre de responsables politiques se sont précipités pour dire : C’est ce qu’il faut faire. La consommation, depuis, en Angleterre, non seulement n’a pas repris mais elle continue à baisser. » C'est une nouvelle fois totalement faux : au Royaume Uni, la consommation des ménages en produits manufacturés s’est accrue de 2,6% entre novembre et décembre 2008. En France, au contraire, une baisse de la consommation de près de 1% est enregistrée sur la même période...
Mais, en terme de mensonge, le plus énorme est encore ailleurs - et il n'est pas anecdotique que Nicolas Sarkozy l'ait proféré afin de tenter de dissimuler sa tentation monarchique. Le chef de l’Etat a en effet chercher à réfuter l’idée que ce serait lui qui décide seul de la nomination des présidents de l’audiovisuel public : « C’est un mensonge », a-t-il affirmé sans aucune pudeur, expliquant que « le nom proposé part aux commissions des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et du Sénat où il doit être accepté à la majorité des 3/5e, c’est-à-dire que l’opposition doit être d’accord avec la majorité ».
Mais voilà, c'est absolument faux. Réclamée par le Parti Socialiste, la nomination avec l’accord des 3/5e des commissions, c'est-à-dire dans un certain consensus républicain, n’était pas prévue dans le projet de loi du gouvernement... et n'a de fait pas été votée par le Parlement et sa majorité UMP. Pis même, selon le texte entériné la veille par le Parlement, le nom ne doit pas être accepté à la majorité des 3/5e - ce qui aurait rendu nécessaire l’approbation d’une partie de l’opposition - mais il peut être refusé à une majorité des 3/5e - ce qui signifie qu'il suffit qu'elle soit accepté par seulement les 2/5e... et c'est en réalité moins que la majorité qui suffira au président pour que sa volonté soit respectée.
Mardi, à l'Assemblée Nationale, Laurent Fabius a interrogé François Fillon à propos des déclarations de Nicolas Sarkozy sur la nomination du président de France télévisions, selon lesquelles il apparaîtrait que l’opposition serait finalement associée à cette nomination. Se demandant avec une fausse ingénuité si le président de la République avait vraiment pu « prononcer un énorme mensonge devant 15 millions de personnes », l’ancien premier ministre socialiste a demandé : « Est-ce un revirement ou un mensonge ? ».
Après avoir très maladroitement tenté de noyer le poisson, François Fillon a expliqué que ce n'était pas un revirement, confirmant implicitement que c'était un énorme mensonge - mais personne non plus ne pouvait en douter.
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Pouvoir d'achat : ce ne sera pas la faute de la crise
Pour distribuer du pouvoir d'achat, rien de tel qu'une bonne crise planétaire. C'est en tous cas ce qu'on a cru comprendre, hier soir, en écoutant le Premier ministre sur TF1 : les "sommes énormes" engagées par l'État sont "sans risque pour les contribuables", a-t-il expliqué. Elle pourraient même "rapporter de l'argent à l'État quand la crise sera terminée". (source)
François Fillon s'est même fait plus précis : "Si les choses se passent normalement, l'Etat français peut gagner de l'argent dans cette crise".
Voilà qui est dit.
Et qu'ils ne viennent pas dans quelques mois prétendre que la situation économique catastrophique de la France, la récession et le pouvoir d'achat en berne des français ne seraient que les effets néfastes de la crise, que leur politique économique et (anti)sociale n'y serait absolument pour rien. Ils seront, et sont déjà responsables.
Nicolas Sarkozy a d'ailleurs demandé maintes fois qu'on le juge sur les résultats. Nous n'y manquerons pas.
Notons déjà qu'au bout de bientôt 18 mois de présidence - qui font suite, rappelons-le tout de même, à cinq ans d'une politique identique menée par un gouvernement déjà UMP - les résultats de Nicolas Sarkozy sont unanimement négatifs : balance commerciale déficitaire, dette publique en explosion, comptes sociaux dans le rouge, récession économique, prélèvements obligatoires croissants, chômage à la hausse, inflation record, pouvoir d'achat rogné, etc...
Sinon, vous vous demandez peut-être vous aussi d’où sortent les 360 milliards d’euros du plan français ? La réponse, et les petits secrets, sont dans le click...
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Sarkozy ou le fou libéral
Qui sont les fous ?
Nicolas Sarkozy a déclaré dans son discours de Toulon : « L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrariée par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle. »
Qui sont donc ces fous qui baissent de 13 milliards les impôts des plus riches ?
Qui sont donc ces fous qui privatisent la Poste ?
Qui sont donc ces fous qui libéralisent la santé ?
Qui sont donc ces fous qui démantèlent le droit du travail ?
Qui sont donc ces fous qui organisent dans tous les domaines les reculs de l’Etat (education, recherche, service public, santé...) ?
Nicolas Sarkozy veut dire la vérité aux Français. Sa vérité la voici : il veut faire croire que tous les malheurs d’aujourd’hui et de demain n’ont rien à voir avec sa politique mais sont dûs à la crise internationale.
Nicolas Sarkozy vient de se livrer, dans un mélange d’approximations économiques et de bégaiements idéologiques à un réquisitoire en règle contre un système qu’il défend et promeut depuis le début de sa carrière politique.
Il déclare la mort du capitalisme pour s’empresser d’appeler les français à l’aider à « refonder le capitalisme ». Il découvre opportunément la nécessité d’un nouveau « Bretton Woods », proposé par le PS depuis plusieurs années pour mieux réguler les marchés financiers et améliorer leur transparence. Il évoque les paradis fiscaux mais refuse toute initiative en tant que président de l’Union Européenne pour favoriser une harmonisation fiscale et lutter contre la fraude fiscale (200 milliards d’euros) en s’attaquant notamment au secret bancaire qui assure la fortune de quelques états en Europe.
Il propose une augmentation des minimas sociaux qui ne compensera pas les effets des politiques de rigueur imposées par son gouvernement aux ménages les plus modestes.
Cela ne l’empêche pas non plus de maintenir le financement immoral du RSA qui concerne tous les petits épargnants mais pas les grandes fortunes qui bénéficient du bouclier fiscal.
Enfin, il exalte la croissance durable, au moment même où il rabote la fiscalité écologique.
En dépit de cette nouvelle imposture politique, il apparaît comme l’un des dirigeants occidentaux les moins qualifiés pour aider l’Europe et la France à s’extraire de cette crise.
J'allais oublier de le préciser : ce texte bien senti et fort à propos a été rédigé par Benoit Hamon.
Crédit dessin : PLACIDE - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
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Le moral des français : plus ça va et plus c'est pire !
Sarkozy casse le moral des français
(mise à jour de juillet)
On le sait, Nicolas Sarkozy n'est pas excessivement populaire et les français n'ont plus en lui qu'une confiance limitée, sinon totalement émoussée. En moyenne, sur les neuf études réalises par sept instituts de sondages différents, ce ne sont en réalité guère plus qu'un français sur trois qui ont une bonne opinion de leur petit président :

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La dernière enquête mensuelle de conjoncture réalisée en juillet par l'INSEE auprès des ménages enfonce encore un peu plus le clou en mettant en évidence un état du moral des français proche de la dépression, et qui n'a cessé ni ne cesse de se détériorer depuis l'accession du petit père des people à la Présidence de la République (et pas qu'un peu !) :

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Plus intéressant encore, cet indice du moral des ménages est composé à partir de cinq enquêtes différentes, détaillées dans les graphiques ci-dessous et sans commentaires tant l'allure des courbes parle d'elle-même...
1- L'appréciation par les français de l'évolution sur les douze derniers mois de leur situation financière personnelle :

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2- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution de leur situation financière personnelle au cours des douze prochains mois :

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3- L'appréciation par les français de l'évolution sur les douze derniers mois de la situation financière de l'ensemble des français :

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4- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution du niveau de vie de l'ensemble des français au cours des douze prochains mois :

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5- L'appréciation par les français de la situation économique vis à vis de l'opportunité d'envisager de faire des achats importants :

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Mais L'INSEE ne s'arrête en vérité pas à ces cinq questions qui font déjà bien mal à notre cher petit président et cinq questions complémentaires sont abordées...
1'- L'appréciation par les français de leur situation financière individuelle actuelle :

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2'- L'appréciation par les français de l'évolution des prix au cours des douze derniers mois (à mettre en vis à vis avec "le président du pouvoir d'achat"...) :

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3'- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution du nombre de chômeurs (aïe !) :

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4'- L'appréciation par les français de leur capacité à mettre de l'argent de côté au cours des douze prochains mois :

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5'- L'appréciation par les français de la situation économique vis à vis de l'opportunité d'épargner :

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En résumé, tous les voyants de la confiance des ménages, sans exception aucune, sont aux rouges.
On se souviendra utilement à ce stade que, pendant ce temps là, 15 milliards sont annuellement distribués aux ménages les plus aisés au prétexte de créer un "choc de confiance". La question qui se pose est alors la suivante : Nicolas Sarkozy est-il davantage incompétent que menteur, ou simplement les deux ?
Source : Le moral des français : plus ça va et plus c'est pire !
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Billet précédent : Les 4 qualités de Nicolas Sarkozy
Sarkozy casse le moral des français
(et pas que le moral...)
On le sait, Nicolas Sarkozy n'est pas excessivement populaire et les français n'ont plus en lui qu'une confiance limitée. En moyenne, sur les huit études réalises par six instituts de sondages différents, ce ne sont en réalité guère plus qu'un français sur trois qui ont une bonne opinion de leur petit président :

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La dernière enquête mensuelle de conjoncture réalisée par l'INSEE auprès des ménages enfonce le clou en mettant en évidence un état du moral des français proche de la dépression, et qui n'a cessé de se détériorer depuis l'accession du petit père des people à la Présidence de la République (et pas qu'un peu !) :

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Plus intéressant encore, cet indice du moral des ménages est composé à partir de cinq enquêtes différentes, détaillées dans les graphiques ci-dessous et sans commentaires tant l'allure des courbes parle d'elle-même...
1- L'appréciation par les français de l'évolution sur les douze derniers mois de leur situation financière personnelle :

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2- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution de leur situation financière personnelle au cours des douze prochains mois :

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3- L'appréciation par les français de l'évolution sur les douze derniers mois de la situation financière de l'ensemble des français :

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4- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution du niveau de vie de l'ensemble des français au cours des douze prochains mois :

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5- L'appréciation par les français de la situation économique vis à vis de l'opportunité d'envisager de faire des achats importants :

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Mais L'INSEE ne s'arrête en vérité pas à ces cinq questions qui font déjà bien mal à notre cher petit président et cinq questions complémentaires sont abordées...
1'- L'appréciation par les français de leur situation financière individuelle actuelle :

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2'- L'appréciation par les français de l'évolution des prix au cours des douze derniers mois (à mettre en vis à vis avec "le président du pouvoir d'achat"...) :

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3'- L'appréciation par les français des perspectives d'évolution du nombre de chômeurs :

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4'- L'appréciation par les français de leur capacité à mettre de l'argent de côté au cours des douze prochains mois :

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5'- L'appréciation par les français de la situation économique vis à vis de l'opportunité d'épargner :

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En résumé, tous les voyants de la confiance des ménages, sans exception aucune, sont aux rouges.
On se souviendra utilement à ce stade que 15 milliards ont été distribué aux ménages les plus aisés au prétexte de créer un "choc de confiance".
Source : Sarkozy casse le moral des français
Augmentation du minimum vieillesse et élections municipales
Quand Sarkozy drague le vieux
Le Premier ministre François Fillon a annoncé mercredi matin sur RMC et BFM-TV qu'il allait "proposer" pour 2008 une augmentation de 5% du minimum vieillesse, l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) versée aux personnes de plus de 65 ans les plus défavorisées. Dans la foulée, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a surenchéri devant les partenaires sociaux, en promettant une prime de 200 euros pour les bénéficiaires du minimum vieillesse, "versée au début du second trimestre", et précisant qu'il s'agissait d'une "avance à valoir sur les revalorisations à venir".
De quoi s'agit-il en vérité ?
Rappelons d'abord que Nicolas Sarkozy s'est fait élire sur la base, notamment, de la promesse d'une revalorisation de 25% des petites retraites. C'était il y a neuf mois déjà (seulement !).
Rappelons également que l'ASPA, c'est une somme de 628 euros et 10 centimes par mois (récupérables sur les successsion), versées à des personnes âgées de plus de 65 ans et sous conditions de ressources (moins de 628 euros et 10 centimes par mois !). C'est à dire que ce minimum représente tout juste 60% d'un SMIC, lequel est lui-même un minimum qui ne suffit pas pour vivre convenablement...
Une augmentation de 5% du minimum vieillesse, c'est donc 31 euros et 40 centimes de plus par mois. Compte tenu d'une inflation mesurée à plus de 2% (ce qui, Nicolas Sarkozy l'admet lui-même, est largement sous-estimée !), c'est en réalité une hausse du pouvoir d'achat mensuel de moins de 18 euros !!! que va proposer François Fillon à des parlementaires de droite peut-être moins bien disposés à faire ce cadeau de misère aux personnes âgées (une minorité d'entre elles, en réalité !) une fois passée les élections municipales.
Quant à la "prime" annoncée par le président du pouvoir d'achat (sic !), ce n'est en réalité pas une prime, mais une simple avance - et une avance promise pour après les élections municipales sur une augmentation dont on ne sait pas quant elle sera votée...
Et d'ailleurs, en fait d'avance, notons que ça fait neuf mois que ces personnes âgées qui tentent de survivre avec un peu plus de six-cents euros mensuels attendent après une telle augmentation, le couple Fillon-Sarkozy ayant, à l'été dernier, jugé bien plus urgent de distribuer quelques quinze milliards d'euros à d'autres pour lesquels vivre avec 600 euros par jour est tout simplement une farce de mauvais goût, vu que c'est l'argent de poche du petit dernier.
Rappelons à ce stade que cette promesse ne concernerait que 600 000 personnes, c'est-à-dire que les millions de personnes âgées qui perçoivent aujourd'hui une pension de retraite supérieure de simplement quelques euros à ces fameux 628 euros et 10 centimes ne sont en aucun cas concernées et qu'il leur faudra continuer de survivre avec ce petit peu de misère dans une société où tout coûte de plus en plus cher... et où les soins sont de moins en moins bien remboursés (suite notamment aux franchises médicales instaurées par le même couple Fillon-Sarkozy). Bon, ne parlons pas de la redevance télé...
Et n'oublions pas non plus qu'une fois ces fameuses élections municipales passées, qui semblent mettre notre président dans de si bonnes dispositions auprès des personnes âgées, ce sera également le grand retour de la TVA (pas vraiment) sociale. Aïe !
En mai dernier, la population des plus de 65 ans avait massivement votée en faveur de Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, la question est : Nicolas Sarkozy pense-t-il réellement que, moins d'une année plus tard, les personnes âgées sont à ce point gâteuses qu'elles accepteront si facilement de se faire rouler une deuxième fois dans la farine de ses promesses ?

© PLACIDE - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
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Sarkozy a changé... de promesses
Le pouvoir d'achat des français et le pot de confiture du mensonge
Il y a moins d'un an, Nicolas Sarkozy, imaginant La France d'après, parlait du pouvoir d'achat des français, avec conviction et trémolos dans la voix, comme "une des questions centrales pour la France"... si bien qu'il avait fait de cette question l'axe majeur de sa campagne électorale, allant jusqu'à proclamer partout son engagement de devenir "le président du pouvoir d'achat.
Aujourd'hui, ce même Nicolas Sarkozy, devenu donc président de la France d'après, se déclare impuissant et relativise l'importance de la question.
Mais jugez plutôt :
Notons qu'il s'est permis d'ajouter : «L'authenticité se lit sur mon visage (...) personne ne m'a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge». Soit je ne sais pas lire, soit c'est lui qui ne sait pas écrire sur son visage - et il est vrai que ce n'est pas facile, quand on habite soi-même dans ledit pot de confiture. Bon, en effet, accordons-lui que le doigt, non :

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Le pouvoir d'achat... des actionnaires (et amis du président)
Gagner plus en ne travaillant pas : c'est possible !
Lors de sa conférence de presse, ce 8 janvier, côté "travailler plus", le petit président a annoncé la fin des 35 heures. Voilà pour les salariés et la rupture (avec le progrès social).
Côté "gagner plus", il a annoncé la fin de la publicité sur les chaînes de télévision publiques. Aussitôt, le pouvoir d'achat des actionnaires de TF1, M6 et/ou Lagardère s'en est trouvé sensiblement amélioré...

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Journée sans Sarkozy : regardons François Hollande
François Hollande répond à Nicolas Sarkozy
Quoi, vous voudriez tout de même savoir ce qu'il a dit, le Petit Président ? A propos de l'accès de violence à Villiers-le-Bel, à propos du pouvoir d'achat ?...
Soit, je vous l'accorde. Le Petit Père des People a dit à peu près ceci :
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