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le blog de dedalus

"Réprimer plus, Partager moins" : MERCI... mais NON !






JE TE VOIS


Sortie de crise : Sarkozy, ce héros !



Il y a quelques jours à peine, le 8 octobre, je vous interpelais sur la relativité du krach boursier - où l'on constatait qu'il suffisait de regarder l'évolution du CAC40 (par exemple) sur plusieurs années pour relativiser la tragédie financière qu'on nous expliquait...

Aujourd'hui que l'on nous dit que Ouf ! C'est enfin terminé !!, il me semble intéressant d'observer l'évolution du CAC40 (toujours par exemple) sur les 18 derniers mois :

l'évolution du CAC40 sur 18 mois
évolution du CAC40 sur 18 mois


Donc là, au jour d'aujourd'hui, nous serions bel et bien sortis de la crise ? Alors même qu'il y a encore quelques mois le CAC40 dépassait la barre des 6000 points ? Alors même qu'aujourd'hui il est très nettement en dessous des 4000 ? C'est étrange tout de même...

Observons ce phénomène d'encore plus près en ne remontant que jusqu'à début septembre :

l'évolution du CAC40 sur 45 jours
évolution du CAC40 sur 45 jours


Moi, y a tout de même un truc qui me chiffonne... Non ?... Pas vous ?
On nous mènerait pas en bateau des fois ?!



Edit du mercredi 15 à 18 h : Tiens, le CAC40 a reperdu aujourd'hui près de 7%. Nous ne serions pas tout à fait sortis de la crise ainsi qu'on le prétendait encore hier à la même heure, où Sarkozy était présenté partout comme ce sauveur génial ?

Et on me signale à l'instant du fond de la cave, dans les commentaires, deux indices éclairants : un indice de volatilité, sorte de mesure d'incertitude des marchés et donc de la potentialité d'une poursuite de la crise financière, et l'évolution du TED, sorte de mesure de la confiance des banques entre elles - l'un comme l'autre sont pour l'heure spectaculairement alarmant.



Où l'on parle de : Sarkozy, ce héros !






Ce ne sera pas la faute à la crise

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De la relativité d'un krach boursier



Il est tellement vrai qu'un bon petit graphique vaut parfois mieux qu'un long discours que je vous propose, et je m'adresse en particulier aux jeunes traders qui auraient dans l'idée d'ouvrir la fenêtre, de vous pencher [sic !] un court instant sur...

l'évolution du CAC40 sur 15 ans
évolution du CAC40 sur 15 ans



En revanche, si vous avez devant vous une petite heure et l'envie de comprendre pourquoi le système économico-financier qui nous gouverne est en crise, d'apprendre en particulier que l'essentiel de la masse monétaire en circulation est une dette qui n'a d'autre vocation que de s'accroitre, et que donc la fin dudit système est inéluctable, et qu'il nous faudrait même l'anticiper, je vous suggère de consulter l'article intitulé l'argent et les banques pour les nuls et de prendre le temps de regarder la video qui y est présentée...


Et puis, ou bien si vous n'avez que quinze minutes, et parce que davantage encore dans des périodes de crise comme celle que nous vivons actuellement - et qui si elle n'atteindra que très relativement la grande finance internationale, sera néanmoins d'une gravité économique et sociale de toute première importance - parce que donc la politique a un sens en ce qu'elle est le nid où couve notre avenir commun, je voudrais également vous inviter à écouter attentivement l'intervention de Benoit Hamon, ce mardi à la Mutualité, devant les militants socialistes parisiens :





Pour en savoir plus sur La motion «Un Monde d'Avance » et ses 79 propositions, laissez-vous tenter...



Source : De la relativité d'un krach boursier






La motion «Un Monde d'Avance » en 79 propositions

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Sarkozy ou le fou libéral



Sarkozy crise financiere

Qui sont les fous ?

Nicolas Sarkozy a déclaré dans son discours de Toulon : « L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrariée par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle. »

Qui sont donc ces fous qui baissent de 13 milliards les impôts des plus riches ?
Qui sont donc ces fous qui privatisent la Poste ?
Qui sont donc ces fous qui libéralisent la santé ?
Qui sont donc ces fous qui démantèlent le droit du travail ?
Qui sont donc ces fous qui organisent dans tous les domaines les reculs de l’Etat (education, recherche, service public, santé...) ?

Nicolas Sarkozy veut dire la vérité aux Français. Sa vérité la voici : il veut faire croire que tous les malheurs d’aujourd’hui et de demain n’ont rien à voir avec sa politique mais sont dûs à la crise internationale.
Nicolas Sarkozy vient de se livrer, dans un mélange d’approximations économiques et de bégaiements idéologiques à un réquisitoire en règle contre un système qu’il défend et promeut depuis le début de sa carrière politique.

Il déclare la mort du capitalisme pour s’empresser d’appeler les français à l’aider à « refonder le capitalisme ». Il découvre opportunément la nécessité d’un nouveau « Bretton Woods », proposé par le PS depuis plusieurs années pour mieux réguler les marchés financiers et améliorer leur transparence. Il évoque les paradis fiscaux mais refuse toute initiative en tant que président de l’Union Européenne pour favoriser une harmonisation fiscale et lutter contre la fraude fiscale (200 milliards d’euros) en s’attaquant notamment au secret bancaire qui assure la fortune de quelques états en Europe.

Il propose une augmentation des minimas sociaux qui ne compensera pas les effets des politiques de rigueur imposées par son gouvernement aux ménages les plus modestes.
Cela ne l’empêche pas non plus de maintenir le financement immoral du RSA qui concerne tous les petits épargnants mais pas les grandes fortunes qui bénéficient du bouclier fiscal.

Enfin, il exalte la croissance durable, au moment même où il rabote la fiscalité écologique.

En dépit de cette nouvelle imposture politique, il apparaît comme l’un des dirigeants occidentaux les moins qualifiés pour aider l’Europe et la France à s’extraire de cette crise.



J'allais oublier de le préciser : ce texte bien senti et fort à propos a été rédigé par Benoit Hamon.



Crédit dessin : PLACIDE - Reproduction interdite sans autorisation de l'auteur



Où l'on parle de : Sarkozy ou le fou libéral






Congrès du PS : 6 motions et 1 mode d'emploi

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Revenus des grands patrons et Sécurité Sociale


Taxer les stock-options


stock-optionsSelon le magazine L'Expansion à paraître ce mercredi, les revenus des patrons du CAC 40 ont bondi de 58% au cours de l’année 2007. Les profits tirés par la levée de leurs stock-options sont les principaux responsables de cette augmentation, représentant un gain moyen de 4 millions d'euros, exonérés de cotisations sociales, pour chacun de ces quarante hauts dirigeants déjà bien nanti en salaire. Les plus-values totales réalisées sur les stock-options encaissées en 2007 ont augmenté de 351% par rapport à 2006, atteignant la somme totale de 66 millions d'euros. Elles sont la principale raison de l’explosion des revenus des grands patrons. La plupart de ces quarante dirigeants ont en effet liquidé une partie de leurs stocks avant la chute des marchés, en août 2007 et ont donc au total touché ensemble 161 millions d'euros au cours de la seule année 2007 - le mieux servi étant Pierre Verluca, patron de Vallourec, leader mondial des tubes en acier, avec plus de 18 millions d'euros de revenu, dont 17 millions par la seule levée de ses stock-options.

Face de ses chiffres aussi astronomiques qu'indécents, il est particulièrement intéressant de rappeler la recommandation de la Cour des comptes, dont le Premier président n'est pas un gauchiste pur jus puisqu'il s'agit de Philippe Séguin. Cette autorité indépendante a en effet calculé que l’ensemble des mécanismes d’intéressement exonérés de cotisations sociales ont représenté une perte de recettes pour le régime général de la "Sécu" comprise entre 6 et 8,3 milliards d’euros en 2005, pour un déficit qui s’élevait cette année-là à 11,6 milliards d’euros. En particulier, les 8,5 milliards d’euros de stock-options distribués en 2005, qui, selon les propos même de M. Séguin, constituent « bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable », ont ainsi entraîné cette année-là une perte de recettes « aux alentours de 3 milliards d’euros ». La Cour des comptes, toujours par la voix de son Premier président, explique en outre que « les 100 premiers bénéficiaires [de stock-options] devraient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d’euros. Rien que pour chacun de ces cinquante-là, les cotisations manquantes s’élèvent à plus de 3 millions d’euros par bénéficiaire. » Et il ne s'agit là que des chiffres de 2005...

Rappelons maintenant que Nicolas Sarkozy a instauré une franchise sur les soins qui s'applique à hauteur de 50 centimes d'euros par boîte de médicaments, de 50 centimes d'euros pour les soins infirmiers et les actes de kinésithérapie, de 2 euros pour les transports sanitaires et plafonnée par décret à un total de 50 euros annuels - plafond qui pourra ensuite être relevé, par simple décret également. Le petit président avait fait ses calculs, 50 euros annuels cela représente 4 euros par mois : "Qui va oser me dire qu'on ne peut pas mettre 4 euros par mois ?", claironne-t-il... puisque le produit des franchises, il l'a décidé, sera affecté à la recherche contre le cancer et à la prise en charge des soins palliatifs et de la maladie d'Alzeihmer.

Certes, les bénéficiaires de la CMU sont exonérés de franchises. Mais voilà, la CMU est soumise à un plafond de revenu de 606 euros mensuels... quand le seuil de pauvreté en France est à 817 euros et que l'allocation adulte handicapé est tout juste supérieure au plafond de la CMU. Ainsi, ce sont bien les pauvres - pour qui 4 euros par mois représente un manque perceptible, n'en déplaise au petit père des people - et les malades eux-mêmes - dont notamment les personnes atteintes du cancer ou de la maladie d'Alzeihmer, et/ou en soins palliatifs - qui contribueront désormais le plus sensiblement au financement du trou de la Sécurité Sociale... plutôt donc que les détenteurs de stock-otions et autres possesseurs de capitaux, dont on peut sans mal parier que, bénéficiaires d'une qualité de vie supérieure, ils jouissent déjà d'une santé incomparablement meilleure.

Résumons-nous : en instaurant les franchises sur les soins, on récupère 850 millions d'euros en taxant les malades et en pénalisant davantage les plus pauvres (car en effet, 4 euros par mois ce n'est pas grand chose... pour les plus riches), tandis qu'en choisissant de ne plus exonérer les revenus des stock-options de contributions sociales, et en les faisant contribuer à hauteur de ce que contribuent les revenus salariés, ce sont près de 4 milliards qui viendraient chaque année renflouer les caisses de la sécurité sociale. Entre ceux dont les revenus mensuels se mesurent en centaines de milliers d'euros et ceux pour qui chaque euro dépensé est un euro qui manque, entre ceux pour qui la maladie n'est pas en sus un problème financier et ceux pour qui se soigner est un luxe auquel il faut souvent renoncer, entre la fidélité aux puissants et la justice sociale, entre clientélisme et répartition des richesses, entre droite et gauche, Nicolas Sarkozy a choisi... et arbitré en faveur de son camp, celui auquel il a toujours appartenu. Ça n'étonnera personne, je pense.



Source : Revenus des grands patrons et Sécurité Sociale



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